09/06/2016 – 07H30 ‑ Saint-Malo (Breizh-info.com) –Vendredi 3 juin se tenait salle Bouvet à Saint-Malo le grand débat sur « l’avenir des droites » organisé par le Cercle des Actifs Malouins. En présence de près de 200 personnes, les intervenants au nombre de trois, suite à la défection de dernière minute d’Isabelle Le Callennec, ont défendu leur programme devant une assemblée attentive. Le débat s’est tenu pendant plus de deux heures devant un public conquis et participatif, même si les personnes présentes ont fortement regretté l’absence inexpliquée d’un représentant des Républicains. Certains d’entre eux, les plus déçus, ont même signalé qu’ils rendront la carte de leur parti qui refuse le débat.
Chaque intervenant présent a défendu ses idées sur les thèmes abordés lors de la soirée : lutte contre le chômage, la sécurité, l’immigration, l’Union européenne et la famille. Des points de convergence (ex. : sur la sécurité, sur le refus de la PMA et GPA, sur les liens à établir avec la Russie) et de divergence (ex. : sur l’économie et la sortie de l’Euro) sont apparus entre d’un coté Marie de Blic qui représentait le courant du Parti chrétien-démocrate et de l’autre Gilles Pennelle du Front national, tandis que Jean-Francis Richeux défendait avec ferveur la ligne centriste souvent en opposition au PCD et au FN.
Quelques jours après ce débat, nous avons interrogé Gilles Pennelle, responsable du groupe Front national à la région Bretagne, élu de Fougères, sur ce rendez-vous, mais plus largement sur l’actualité bretonne.
Breizh-info.com : Comment s’est passé le rendez-vous des droites à Saint-Malo ?
Gilles Pennelle (FN) : Très bien ! Il s’agissait d’une initiative, à saluer, du Cercle des Actifs Malouins. Environ 200 personnes assistaient au débat. A noter, au dernier moment le forfait d’Isabelle Le Callennec, député Les Républicains, qui a d’ailleurs refusé d’envoyer un ou une remplaçant(e)…
De nombreuses personnes présentes ont exprimé leur souhait d’alliance avec le Front National au 2nd tour des élections : preuve que la base des partis « de droite » n’est pas d’accord avec les états-majors parisiens.
Sur les dossiers de l’immigration, de l’identité, des valeurs…, l’immense majorité des présents partageait les positions du Front national que j’ai eu l’occasion d’exprimer.
Breizh-info.com : Vous avez organisé une cérémonie à Sainte-Anne-d’Auray samedi dernier, pour quelle raison ?
Gilles Pennelle (FN) : Profitant de la présence dans le Morbihan de Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, j’ai effectivement tenu à organiser au Mémorial de la Grande Guerre de Sainte-Anne-d’Auray une cérémonie de recueillement en hommage aux poilus tombés il y a un siècle à Verdun. Leur mémoire avait été grandement insultée et piétinée lors des cérémonies officielles du 29 mai en présence du Président de la République.
Avec également Gilles Lebreton, député européen, et de nombreux élus régionaux du Front national, nous avons tenu à réparer l’affront fait à nos ancêtres tombés sur le champ de bataille de Verdun pour défendre la patrie.
Le cadre grandiose et émouvant du Mémorial de Sainte-Anne-d’Auray était tout à fait adapté. Les Bretons sont en effet nombreux à reposer dans la grande nécropole de Douaumont qui a été profanée avec l’accord des plus hautes autorités de la République française.
Breizh-info.com : Comment se passe votre « intégration » au sein du conseil régional ? Certains de vos collègues dénoncent une opacité à la région sur les subventions, sur les budgets, qu’en est-il ?
Gilles Pennelle (FN) : Notre entrée au conseil régional a été remarquée et très commentée par tous les observateurs. Dès les premières séances, nous avons démontré notre compétence et notre capacité à être réellement la seule opposition à Jean-Yves Le Drian. Les élus du Front national ont grandement surpris ceux qui refusaient de les prendre au sérieux pendant la campagne électorale.
Lors de la session budgétaire, ils ont effectivement dénoncé le peu de précisions chiffrées des documents fournis au débat. De grandes phrases générales, de grandes intentions sont soumises au vote par les socialistes.
Cela traduit beaucoup d’hésitations, de « cafouillages » dans la préparation de ce budget 2016. Il a cependant été facile de démontrer que les socialistes « font la poche des Bretons » (diminution considérable des chèques-livres des lycées, hausse importante de la taxe sur les cartes grises…)
Breizh-info.com : Vous avez dénoncé les violences commises en marge des manifestations organisées à Rennes, avez-vous eu des échos auprès de la population locale, des commerçants ?
Gilles Pennelle (FN) : La situation à Rennes est très grave. L’État et la mairie socialiste de Rennes ont laissé depuis des années grandir la violence de l’extrême gauche. Lorsqu’elle frappait les réunions publiques du Front National, tout le monde trouvait cela normal voire « sympathique ». Aujourd’hui c’est l’image de Rennes qui est gravement ternie pour de nombreuses années à l’échelle de la Bretagne et aussi de toute la France.
Les commerçants et les riverains du centre-ville sont excédés et se tournent vers nous. Seul le Front national pourra rétablir l’ordre et la tranquillité. C’est une question de volonté politique.
Breizh-info.com : Quelles sont les perspectives du Front national en Bretagne pour les trimestres à venir ?
Gilles Pennelle (FN) : Nous continuons notre travail d’implantation et de structuration. Loin des pages des quotidiens bretons, le Front national continue de tisser sa toile. Je tiens d’ailleurs à dénoncer l’attitude de la presse régionale qui boycotte nos actions, nos réactions et nos communiqués alors que nous développons une activité politique sans commune mesure avec les autres partis politiques.
Heureusement, il y a internet, les réseaux sociaux et aussi nos militants qui diffusent largement nos tracts et notre journal Bretagne Bleu Marine qui s’impose comme un organe essentiel de la réinformation en Bretagne.
Les prochains mois seront consacrés à la préparation des élections présidentielles et législatives. Le Front national va encore étonner en Bretagne.
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2 réponses à “Gilles Pennelle (FN) : « La situation à Rennes est très grave » [interview]”
A Rennes les commerces du centre-ville ont été très peu gênés par les manifestations, ce sont les agences bancaires qui ont eu leurs vitrines brisées pour un grand nombre d’entre elles. Personnellement j’ai pu faire mes courses comme d’habitude, en marchant un peu plus car les lignes de bus étaient perturbées, soit par les manifs, soit par les très longues files de fourgons CRS qui ont occupé la ville.
Ce parti me déçoit de plus en plus, il prétend défendre les français face à l’UE et à la mondialisation par son programme économique différent, mais lorsqu’il faut agir concrètement c’est l’absence voire le soutien à ce qu’ils sont sensés combattre, une escroquerie politique comme (tous) les autres partis en définitive.
Il aurait pu appeler à manifester à part en choisissant d’autres jours et dans le calme et l’ordre pour marquer à la fois une différence de comportement et l’opposition à ce projet de loi Rothschild-Khomri anti-français.
Comme le dit « Fred »,
Oui, le néo-FN est une escroquerie politique de plus. Que font-ils concrètement dans leurs communes respectives tous ces élus du néo-FN en Bretagne ?
Parti du Système évidemment, s’en mettent plein les poches comme les autres.
Du bla bla …
ça ne risque pas qu’ils organisent des manifs, il n’y aurait personne pour les suivre !
C’est pour quand un parti de la droite nationale ?
ça urge.