Salle de la Cité murée à Rennes : l’aveu d’impuissance de la municipalité

03/06/2016 – 06H30 Rennes (Breizh-info.com) –  Il n’aura fallu que deux occupations illégales de la Salle de la Cité, à Rennes, pour que la municipalité la fasse murer, mardi 30 mai 2016. Nathalie Appéré (PS) et son équipe municipale de gauche, ont donc décidé de capituler devant une poignée de manifestants d’extrême-gauche, soutenus lors de ces occupations par des élus municipaux du Parti de Gauche et d’EELV, qui font partie… de la majorité municipale.

Les manifestants, après avoir été évacués le vendredi 13 mai puis le dimanche 29 mai, avaient annoncé une troisième occupation à venir. Les deux premières occupations s’étaient soldées par de nombreuses dégradations (tags, vols, casse) à l’intérieur des locaux. Une plainte a d’ailleurs été déposée à cet effet contre le syndicat Solidaires 35, qui  était signataire d’une « convention d’occupation » (sic). Un syndicat qui depuis, indique ne pas vouloir se laisser faire et qui se moque ouvertement de Mme Appéré décidément dans la tourmente.

La salle rennaise , qui s’appelait à ses débuts « maison du peuple » ne pourra donc plus accueillir, jusqu’à nouvel ordre, le peuple rennais pour des évènements musicaux ou culturels. L’entrée rue d’Échange a été murée par les services municipaux et des agents de sécurité privés – payés par la Ville sur fonds publics – ainsi que des policiers  gardent la place pour éviter le retour de l’extrême-gauche.

Première conséquence : le déplacement du microfestival électro Big Love #2, qui devait se tenir dans la salle les 10 11 et 12 juin. Les autres spectacles prévus en juin sont eux aussi déplacés dans d’autres salles appartenant à la municipalité.

Sur Rennes, les manifestations contre la loi Travail n’attirent plus que quelques centaines de personnes – un millier tout au plus ce jeudi 2 juin. Beaucoup ont en effet déserté le pavé pour ne pas être assimilés aux éléments radicaux qui ont fréquemment cassé des vitrines et détérioré du mobilier urbain de façon ciblée (banques, symboles de lÉtat, symbole de la richesse …). D’autres semblent également reprocher à Philippe Martinez, patron de la CGT, un début de capitulation face au gouvernement.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Immigration, Local, RENNES

Rennes : une association immigrationiste se plaint que les sans-papiers ne viennent pas à ses réunions

Découvrir l'article

Ensauvagement, Local, RENNES, Société, Tribune libre

Fusillade à Rennes : Histoire du narco-califat de Villejean [L’Agora]

Découvrir l'article

RENNES, Sociétal

Rennes : fusillade à Villejean, encore une démonstration de l’impuissance face aux trafiquants

Découvrir l'article

Immobilier, NANTES, RENNES

Immobilier : Rennes et Nantes, deux métropoles bretonnes à la peine… mais à des rythmes différents

Découvrir l'article

Evenements à venir en Bretagne, Insolite, RENNES

Rennes : une « Nuit des salopes » qui promet !

Découvrir l'article

RENNES, Tribune libre

Insécurité, trafic, violences à Rennes. Quand on ne vote pas ni n’agit, on subit : chronique d’un suicide démocratique

Découvrir l'article

International

La CGT en quête de souffle : une grève générale aux accents de ritournelle

Découvrir l'article

Social

Réforme des retraites : deux ans après, le rejet reste massif selon une enquête Ifop pour la CGT

Découvrir l'article

RENNES

Rennes : une septuagénaire violée et tuée par un multirécidiviste déjà condamné 24 fois

Découvrir l'article

Insolite, RENNES

Rennes officiellement labellisée “Zone à Fort Ensauvagement” (ZFE) par l’ONU

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky