Côtes d’Armor. La filière plaisance en chiffres

24/05/2016 – 06H45 Saint-brieuc (Breizh-info.com) – Côtes d’Armor Développement, via son site Armorstat, vient de publier une étude très intéressante révélant les chiffres et l’importance de la filière plaisance dans le département. « Avec 350 kilomètres de côtes, la plaisance et les activités nautiques se sont naturellement développées en Côtes d’Armor. Les ports et les mouillages offrent 15 600 places d’accueil. Ce développement s’est accompagné de la naissance de tout un secteur économique. Au total, 118 entreprises et 420 emplois directs, liés à cette filière, sont actuellement recensés dans le département.» explique le CAD22.
En 2015, 33 700 bateaux étaient immatriculés dans les Côtes d’Armor par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer. La flotte active est évaluée à 18 250 unités. Elle est composée principalement d’unités de moins de 6 m (73 %) et à moteur (69 %). Le marché de l’occasion est en hausse (+ 11 % par rapport à 2014). Il est 7 fois supérieur au marché du neuf et concerne également les unités de moins de 6 m (71 %) et à moteur (76 %).

« En même temps qu’elle s’est démocratisée, la pratique de la plaisance s’est diversifiée vers d’autres activités avec une attirance générale pour les « sports de glisse » : kayak, paddle, aviron. Les activités nautiques, à la fois sportives, touristiques et éducatives, sont également en nette progression avec une augmentation de l’offre.» précise le CAD22.

Ports et Mouillages

Les Côtes d’Armor totalisent 15 600 places d’accueil : 8 700 emplacements, sur pontons, bouées de pleine eau ou à l’échouage, dans des ports disposant de services aux plaisanciers et 6 900 dans des zones de mouillages. Plusieurs centaines de plaisanciers sont sur liste d’attente, cette demande concerne principalement les ports en eaux profondes de Saint Cast, Saint Quay Portrieux et Lézardrieux. Bénéficiant d’une accessibilité plus limitée, les bassins à flot de Dahouet et de Paimpol sont également saturés. « L’engorgement des ports actuels constitue un frein au développement des entreprises, du tourisme nautique et plus largement de l’économie littorale. L’augmentation de l’offre de places sur les infrastructures existantes apparaît comme une alternative très réduite et la création ou l’extension de ports sont limitées par des problèmes de coûts de construction, de délais et d’intégration au littoral. Le nombre de ports est quasiment figé.» indique le CAD 22.

Orientation des gestionnaires portuaires

La crise économique, le vieillissement des plaisanciers, les nouvelles pratiques émergentes (sports de glisse, location) provoquent un changement d’orientation des ports vers un outil d’attractivité du territoire. De part leur localisation, leur accessibilité, leur clientèle, certains ports ont une vocation économique et touristique avec la mise en place de nouveaux services dont l’objectif est de s’ouvrir vers le territoire, notamment pour les plaisanciers de passage. Les autres infrastructures, plus faibles en capacité d’accueil, plus limitées généralement en terme d’accessibilité maritime ont davantage un rôle social. Elles permettent un accès au plus grand nombre avec des coûts de location de mouillage plus faibles qui facilitent la découverte et l’initiation.

L’accès à la mer semble pourtant toutefois limité actuellement :  « Les perspectives de développement de la pratique des loisirs nautiques sont liées à l’amélioration des flux dans les espaces portuaires (gestion dynamique des places) et sur les cales de mise à l’eau. L’aménagement de sites pour le stationnement à terre des unités est également à rechercher. Pour des raisons de coût financier, d’autonomie et de manque de places dans les ports, les plaisanciers achètent des bateaux transportables, notamment des unités pneumatiques (40 % des ventes d’unités neuves à moteur en 2015) qui offrent un caractère sécurisant et une grande souplesse d’utilisation (polyvalence, maniabilité) mais ils occasionnent sur plusieurs secteurs du littoral des confits d’usage (saturation des aires de stationnement, mise à l’eau sur les grèves, obstacle à la circulation, …).Afin de répondre aux besoins croissants d’accès à la mer à la fois pour la mise à l’eau des unités transportables et du développement associé à la découverte des loisirs nautiques (voile légère, kayak, aviron ….), il faut rechercher des solutions innovantes en préservant la qualité paysagère de nos côtes. L’aménagement des cales de mise à l’eau, infrastructures dont l’emprise sur le littoral apparait limitée avec des coûts et délais de mise en place plus faibles, doivent être intégrées aux réflexions territoriales.» peut-on lire sur la fiche spécifique à la plaisance dans les Côtes d’Armor.

Des modifications qui représentent, pour le Département, des enjeux économiques et sociaux particulièrement importants.

Crédit photo : DR
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