20/05/2016 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) –Deux à trois fois par semaine depuis deux mois, les destructions commises dans le centre-ville nantais par certains des manifestants contre la Loi Travail font la Une des principaux médias. Le 17 mai encore, des casseurs se sont attaqués à la préfecture, à la FNAC, à une station de tram (Médiathèque sur la ligne 1) et à plusieurs reprises aux policiers, bien que la manifestation fût bien moins tendue que d’habitude. Pourtant les destructions de biens publics ne se sont pas cantonnées au centre-ville nantais.
Elles se propagent au contraire dans toute l’agglomération et même au-delà, ce qui commence à exaspérer nombre de personnes. A Vertou, ce lundi de Pentecôte, une des vitres des aubettes du bourg, près de l’église et de la bibliothèque, gît en mille morceaux. « Les manifestants contre la loi Travail n’y sont pour rien, ce sont les petits branleurs du bourg », peste un vertavien. Parmi ces jeunes, certains vont en manifestation à Nantes très régulièrement. Là-bas, il leurs arrive de casser ; revenus chez eux ils continuent.
« Dans le bourg de Thouaré, c’est pareil, l’aubette est par terre », dénonce un conducteur de bus sur la ligne 28, qui dessert Vertou. « En fait, y en a de plus en plus ces dernières semaines », continue-t-il. Un usager du bus rajoute « et quand ce ne sont pas les aubettes, le reste y passe. Les poubelles, le mobilier urbain etc. Doit y avoir une jouissance à casser ce qui est à tout le monde, donc ce dont personne n’est responsable », tente-t-il une explication. Une des aubettes de bus d’Orvault-bourg, face à l’église, a aussi été fracassée ces dernières semaines.
Il n’y a pas que les aubettes qui en font les frais : l’incendie de dix voitures place Dumoustier, près de la Cathédrale, dans la nuit du 15 au 16 mai, « n’a rien d’accidentel », selon une source proche de l’enquête. Un ou des incendiaires ont mis le feu aux poubelles au centre de la place, qui sert de parking aux habitants du centre-ville, et le feu s’est propagé à dix voitures, dont quatre ont été entièrement détruites et six autres, brûlées en partie, sont néanmoins bonnes pour la casse.
Michel, qui travaille à la TAN, estime quant à lui qu’il n’y a « pas plus de dégradations que d’habitude à la même période. Mais c’est vrai que la plupart des aubettes devant les grands lycées sont fracassées toutes ou en partie ces derniers temps. » Le 17 mai, malgré un blocage raté à Camus, le lycée du quartier sensible de Bellevue, les lycées Guist’hau, la Joliverie, les Bourdonnières, Monge, la Colinière, Mandela étaient bloqués.
Pour Rose, une habitante de Vertou, « la justice devrait agir avec fermeté. Quand on les chope, on leur dit, c’est pas bien, ils ont à faire un stage de citoyenneté, ça les fait rigoler, ils continuent. Faudrait commencer par couper la CAF, les allocations à leurs parents, ce serait plus efficace. Et frapper au portefeuille, en les forçant à indemniser. Là, personne n’est responsable, donc personne n’est coupable, donc ces jeunes délinquants cassent de plus belle. Et c’est nous qui payons. »
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
Une réponse à “Multiplication des dégradations de biens publics dans l’agglomération de Nantes”
Antifa une « jolie » milice au service du pourvoir actuel https://t.co/DOV1X1cAn3