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Manifestations à Nantes : quatre casseurs condamnés les 17 et 18 mai

19/05/2016 – 17H00 Nantes (Breizh-info.com) – Quatre casseurs de plus ont été jugés et condamnés pour des délits commis lors des manifestations du 12 et du 17 mai. L’un d’eux, déjà connu de la justice a pris un mois ferme sans mandat de dépôt, un autre du sursis, les deux autres des travaux d’intérêt général.
Le 17 mai, J., ancien militaire originaire de Nouvelle-Calédonie, en rupture de ban et à la rue, est jugé pour avoir cassé une vitre de la mutuelle générale à Nantes le 12 mai. Il reconnait avoir “pété les plombs” quant à sa situation à lui, et avoir passé sa colère sur les vitres de la mutuelle située dans le centre nantais. Bien que le procureur ait demandé six mois de prison, dont quatre avec sursis, il n’écope que d’un mois ferme, sans mandat de dépôt, et de trois mois avec sursis.
Le même jour, S. était jugée pour avoir participé à un attroupement en dissimulant son visage – avec un masque de peinture, avoir jeté des projectiles sur la police et avoir donné une fausse identité. Elle avait été interpellée à la gare. Le procureur demande cinq mois de prison avec sursis et l’interdiction de manifestation. Les juges relaxent la manifestante pour les violences et les jets de projectiles, et la condamnent à trois mois avec sursis pour le refus de prélèvement de son ADN et le fait qu’elle ait donné une identité fictive.
Ce mercredi 18 mai, deux autres casseurs étaient jugés, un apprenti boulanger âgé de 18 ans et un jeune en terminale professionnelle âgé de 20 ans. Tous deux avaient été interpellés à 17h04 et 17h05 le 17 mai, alors que 100 à 150 manifestants continuaient à défier les forces de l’ordre entre Bouffay et le CHU, caillassant au passage tramways et policiers. L’un d’eux reconnaît avoir “jeté cinq ou six pierres“, car il en avait “marre de prendre les gaz“, l’autre reconnaît du bout des lèvres avoir jeté “un caillou“. Tous deux ne se demandent pas une seule seconde s’il est normal de jeter des projectiles sur la police, ni ne songent à faire des excuses.
Du reste, ils ne risquent pas grand chose. Inconnus de la justice, vivant chez leurs parents, ils font partie de ces “casseurs du dimanche” qui se font interpeller alors que les vrais émeutiers, issus des banlieues ou de l’ultra-gauche, très organisés et mobiles, arrivent presque systématiquement à fuir les forces de l’ordre. Devant les juges, les appels à faire des condamnations exemplaires, réitérés par les avocats des policiers et le procureurs, ne fonctionnent plus. Ce ne sont que le contexte, la personnalité et la présence (ou l’absence) d’antécédents judiciaires qui comptent. Et dans ce cas, ça ne pèse pas bien lourd. Pour les deux jeunes, la même peine : 140 heures de travaux d’intérêt général, ou six mois ferme en cas d’inexécution.

Alors qu’une nouvelle manifestation – interdite – est annoncée ce 19 mai, deux casseurs devraient encore être jugés ce jour, et un de plus le 20 mai, sous réserve de nouvelles interpellations. Alors qu’il y a eu 156 interpellations dans les diverses manifestations émaillées d’émeutes du 10 mars au 10 mai, un nouveau bilan dressé par l’extrême-gauche nantaise arrive à 194 interpellations au 17 mai, avec 21 nouvelles interpellations le 12 et 16 le 17 mai. Par ailleurs 17 personnes se sont faites notifier des interdictions préfectorales de paraître les jours de manifestations dans le centre-ville et sur l’île de Nantes. Parmi l’ensemble des interpellés, près de trente ont été jugés, dont une quinzaine condamnés à des peines allant de 1 à 6 mois ferme.

Crédit photo : breizh-info.com
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