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Boris Le Lay : « Nombre de récidivistes, de violeurs ou de braqueurs s’en sortent avec des peines plus légères » [interview exclusive]

25/04/2016 – 08H00 Brest (Breizh-info.com) –  Nous avions évoqué samedi la nouvelle condamnation – cette fois-ci à deux années de prison ferme avec mandat d’arrêt – du blogueur Boris Le Lay, qui écrit sur le site Breizatao, poursuivi pour avoir contesté une décision de justice et pour avoir mis en cause avec virulence la vice-procureur du tribunal de Quimper.

Alors que la presse se déchaîne contre un des blogueurs les plus lus en Bretagne et bien au delà, nous l’avons contacté, et il a accepté de répondre à nos questions en exclusivité.

Breizh-info.com : Pouvez-vous revenir sur votre parcours politique et de blogueur ?

Boris Le Lay : Je suis un nationaliste breton de 34 ans, engagé depuis 2003 politiquement. Au-delà de mon engagement pour ma patrie, Breizh, je suis aussi engagé pour la défense de l’Europe et de l’Occident contre ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Je suis un blogueur, un « publiciste » comme on disait jadis. Mon travail consiste essentiellement à informer l’opinion publique des graves menaces qui pèsent sur notre civilisation et ce grâce aux nouveaux moyens de communication : blog, réseaux sociaux, plateforme vidéo.

Breizh-info.com :  Vous venez d’être condamné à deux années de prison ferme, avec mandat d’arrêt à la clé, par le tribunal de Brest. Qu’est-ce qui vous était reproché ? Avez-vous pu vous défendre ?

Boris Le Lay :  Le gouvernement m’attribue l’écriture d’un texte qui serait critique d’une décision dite de « justice » prise à mon encontre. Je n’étais pas informé du procès, j’ai été jugé en mon absence. Les autorités judiciaires du Finistère et de la cour d’appel de Rennes ont reçu des consignes politiques explicites en ce qui me concerne. J’en ai été discrètement informé par un officier de police judiciaire. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise.

Breizh-info.com : Quelle est votre réaction à l’issue de ce jugement ? Il semblerait que cela soit votre troisième condamnation à de la prison ferme .

Boris Le Lay :  Nombre de récidivistes, de violeurs ou de braqueurs s’en sortent avec des peines plus légères. Pour ne pas parler d’islamistes dont certains, comme l’imam de Brest, peuvent tranquillement déclarer, devant des dizaines d’individus, que si des femmes non-voilées se font violer, c’est de leur faute.

C’est une réaction logique de la part d’un système et d’un régime aux abois. L’erreur consisterait à personnaliser ce procès. Je ne suis qu’un visage et un nom. La multiplication des procès politiques en France contre les opposants relève d’une lutte plus globale. Il y a une profonde crise de confiance qui travaille les masses. L’autorité de l’idéologie dominante n’entraîne plus l’adhésion de parts grandissantes de la population. Quand l’autorité d’un système s’évapore, son réflexe naturel est de recourir de plus en plus souvent à son pouvoir, c’est-à-dire au bras séculier, à la répression pure et simple. Vos lecteurs doivent comprendre qu’en conséquence, ce ne sont pas des individus qui sont poursuivis mais des opinions divergentes, des idées redoutées par le gouvernement et la nomenklatura qui perçoivent là une menace pour leurs intérêts. Intérêts particuliers qui ne sont pas ceux des populations. Tous les régimes s’effondrent dans la corruption et l’arbitraire tout en se roulant dans l’autocélébration. Nous y sommes.

Breizh-info.com :  « blogueur ultranationaliste » « raciste breton », les qualificatifs vous concernant ne manquent pas notamment dans la presse subventionnée. Comment vous définissez vous ?

Boris Le Lay :  La presse gouvernementale – ou alignée – gardienne de l’orthodoxie idéologique du système, utilise en effet un arsenal sémantique visant à disqualifier toute idée d’opposition réelle. Une opposition superficielle est seulement tolérée. Si vous faites une critique globale de ce système, vous êtes donc « au-delà » des limites décrétées comme légitimes par lui. Ce qui se traduit en latin par « ultra », « outre » en français. Ces adjectifs ne me dérangent absolument pas, bien au contraire. Il traduise très bien la fébrilité et l’hystérie de la nomenklatura qui cherche des boucs émissaires.

Je me définis comme un nationaliste breton, chrétien, par ailleurs soucieux de la défense de la culture européenne et occidentale. En ce sens, je suis également « internationaliste » à l’échelle de notre civilisation. Quand l’aviation russe anéantit les djihadistes de l’État Islamique à Palmyre, en Syrie, je me sens « russe ». Contrairement à ce que la vulgate gauchiste beugle dans son obsession pour les assignations idéologiques, je suis centriste au sein de mon propre peuple.

Des gens comme Churchill ou De Gaulle aujourd’hui auraient des positions qui seraient considérées par les commissaires politiques du système comme bien plus radicales que les miennes. Si l’on écoute les tenants de la mystique progressiste, on découvre que ces pauvres gens pensent que c’est la réalité qui est « d’extrême-droite ». Ces millénaristes avancent vers l’abîme, tentant à toute force de nous entraîner avec eux. Ils sont stupéfiés qu’on puisse seulement oser leur résister. Ils veulent mourir, nous voulons vivre. Cela leur paraît inconcevable.

Breizh-info.com : Avez vous toutefois conscience que vos articles peuvent profondément choquer certaines communautés ? En ces périodes troubles, ne jetez vous pas de l’huile sur le feu ?

Boris Le Lay :  Ce ne sont pas des « communautés » qui me condamnent mais le gouvernement via des tribunaux de circonstance. Le gouvernement défend les intérêts de ceux qui le contrôlent et ces intérêts ne sont pas ceux de la grande majorité de la population. C’est donc lui qui s’arroge le pouvoir de décréter ce qui peut être dit ou non. C’est la négation même de l’idée européenne de l’esprit critique. C’est un fanatisme qui se radicalise. Les « athées » ou les « agnostiques » de l’idéologie dominante qui refusent de se « convertir » sont gratifiés de procès en sorcellerie, à l’instar de celui qui me concerne en ce moment.

Mais je ne suis pas le seul. C’est un mécanisme qui a sa propre dynamique, que vos lecteurs ne s’y trompent pas : ils sont tous potentiellement sous le coup de cette répression. Et à mon avis le seront, pour certains, d’ici peu. Une phrase dite en public en présence d’un mouchard suffit.

Breizh-info.com : où vous situez vous désormais ? Allez vous vous remettre dans les mains de la justice française ?

Boris Le Lay :  Je ne réside pas sur le territoire français. Je suis désormais un exilé politique qui poursuit la lutte depuis l’extérieur. Si le gouvernement – que vous appelez « la justice française » – me permettait d’avoir accès à internet pour exercer mes droits fondamentaux, à commencer par celui de m’exprimer et de parler, ce serait une option envisageable. Mais comme la nature même de ces peines de prison est politique et qu’elles visent à m’empêcher de parler, une telle possibilité n’existe pas.

Breizh-info.com : Assiste-t-on à une nouvelle forme, nettement plus radicale, de répression politique en France ?

Boris Le Lay :  Oui, comme je l’ai expliqué précédemment. Nous sommes dans une phase de désintégration politique, sociale et économique. Les propos que l’on me reproche aujourd’hui m’auraient attiré, au pire, des peines de sursis il y a dix ans. Et plus certainement d’amende. La crise systémique dans laquelle s’enfonce inexorablement l’État Français le conduit à amplifier la répression contre ceux qui disent à haute voix que le roi est nu. La tyrannie s’installe par étape.

Breizh-info.com : Les médias qui parlent de vous ont ils déjà pris la peine de vous contacter ?

Boris Le Lay :   Non. Il n’y a que les médiats alternatifs par internet qui ont ce genre de curiosité intellectuelle. Les agents de la presse gouvernementale – à l’instar du Télégramme, d’Ouest-France, de France Bleu Breizh Izel, AFP, etc. – ne sont pas là pour informer mais pour désinformer. Leur fonction consiste à mentir pour protéger la nomenklatura et l’autorité du système. Ils se passent donc très bien de l’opinion de ceux qu’elle a pour mission de neutraliser politiquement.

Breizh-info.com : Le mot de la fin ?

Boris Le Lay :   Rira bien qui rira le dernier.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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9 réponses à “Boris Le Lay : « Nombre de récidivistes, de violeurs ou de braqueurs s’en sortent avec des peines plus légères » [interview exclusive]”

  1. Paskal dit :

    Depuis un moment, je remarque qu’on ne voit plus d’articles anti « femelles » sur Breizatao. Souhaitons que cette misogynie ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

  2. JF dit :

    @rosesouslapluie L’état socialo-fasciste harcèle et emprisonne celui qui garde les yeux ouverts.

  3. Ludo22 dit :

    « Rira bien qui rira le dernier ». Cela ne saurait tarder…

  4. Kikounache dit :

    Hormis toute considération subjective du contenu du blog de Boris Le Lay, il est clair que les « opposants » au gouvernement (ou au « régime » ?) sont poursuivis et condamnés pour leurs idées et non pour des actes répréhensibles. Cette méthode est largement utilisée dans les pays totalitaires et malheureusement notre pauvre pays en devient un… La police de la pensée veille et sanctionne des personnes déjà ciblées pour leurs idées politiques. Dès qu’ils le peuvent, les « commandos » de cette police les condamnent via de pseudo justifications pénales… On peut dès lors s’étonner que de telles actions punitives ne s’apiquent que chez certains alors que d’autres « artistes », penseurs ou politiciens n’encourent aucune peine pour des faits assurément plus graves que de simples mots (même dérangeants !) d’un blogueur qui dit ce qu’il pense… La France a terminé d’être le pays de la libre pensée et nous sommes dans une véritable dictature qui décide arbitrairement de qui peut ou ne pas dire « ça ». Combien de temps les Français vont-il accepter cette soumission ?… Soumission qui en appelle évidemment une autre… Le Français moyen est actuellement dépouillé petit à petit de ses biens et de ses avoirs. Il n’ose se rebeller de peur de perdre le peu qui lui reste. Le « régime » le sait et continue à serrer lentement le noeud coulant qui l’étrangle lentement jusqu’à l’asphyxie… Pauvre France !

  5. Mort de rire dit :

    Soutient à Boris, son commentaire sur les celtes n’est rien de plus qu’une lapalissade…
    Franchement pour oser condamner quelqu’un à de la prison pour délit d’opinion il faut vraiment que le système soit en train de s’effondrer.

  6. An dit :

    Petit mégalo avec sa couche de fond de teint.
    Que la condamnation soit honteuse ne doit pas donner d’importance à cet expatrié psychotique.
    Les fascos et les gauchos, marre ! Il y a de nouveaux modèles à créer. Ce que l’Europe a toujours été capable de faire. Mais aujourd’hui, elle semble trop décadente pour en être de nouveau capable. Elle ne ressort que les vieilles recettes, la France en particulier. De Mélenchon à Philippot, ça pue le rance.

  7. Planta dit :

    Sans parler du fond de cette affaire, ce monsieur semble prendre des distances importantes avec la vérité. Quand on lit une phrase comme « Je n’étais pas informé du procès », on ne peut que sourire quand on connaît le fonctionnement du système judiciaire.
    Si tel avait réellement été le cas, la décision de ce tribunal serait annulée en cassation. S’il a choisi de ne pas contester cette décision, c’est qu’il n’a pas de raison juridique donc que ce qu’il rapporte est tout simplement faux.

  8. Françoise Phipps dit :

    Valls, né en Espagne – Torquemada aussi. Réincarnation de proximité?

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