25/04/2016 – 06H30 Paris (Breizh-info.com) – Pour François Hollande, tous les clignotants sont au rouge : 15% des Français lui font confiance (Baromètre TNS Sofres d’Avril, Le Figaro magazine, 01/04/16) ; 80% des Français ne souhaitent pas qu’il soit candidat à l’élection présidentielle de 2017 (sondage IFOP, Le Journal du dimanche, 10/04/16) ; 76% des Français estiment qu’il devrait annoncer qu’il renonce à se présenter à l’élection présidentielle (sondage Odoxa, Aujourd’hui en France, 14/04/16) ; un score très modeste à l’émission « dialogues citoyens » (France 2), jeudi 14 avril, avec seulement 3,4 millions de téléspectateurs pour écouter ses explications (d’après Médiamétrie) ; enfin, cerise sur le gâteau, le sondage TNS Sofres – OnePoint pour Le Figaro, LCI et RTL, réalisé après sa prestation télévisée, prévoit son élimination, laissant le deuxième tour se jouer entre Marine Le Pen et le candidat des Républicains qui sortira vainqueur de la primaire de novembre, quel qu’il soit.
Dans ces conditions, François Hollande sera-t-il candidat à l’élection présidentielle de mai 2017 ? Le politologue Jérôme Sainte-Marie l’assure : « Il y a peu de chances que FrançoisHollande renonce à se lancer dans la course. Il lui sera facile d’habiller la défaite sur le front du chômage. Il pourra également faire appel à l’intérêt supérieur de la nation, en guerre. Enfin François Hollande a toujours cru en sa bonne étoile. » (Le Figaro, 23,24/01/2016). Une certitude, il ne pourra pas compter sur l’appui de Jean-Luc Mélenchon : « Nous pensons que, pire que Sarkozy, ça n’existait pas. Maintenant nous pouvons mettre un nom, ça s’appelle Hollande » (Libération, 25/01/16).
Richard Ferrand (PS) député de Carhaix-Châteaulin, résume l’affaire à sa manière : « Il faudra bien que François Hollande trouve des volontaires pour soutenir sa candidature » (Le Figaro, 28/02/16). Le président est assuré du soutien de Jean-Yves Le Drian : « Le président de la République exerce sa fonction dans un contexte extrêmement difficile, à la fois en termes budgétaires, en termes de relance nécessaire de l’économie et en termes sécuritaires. Il est, du même coup, le candidat naturel de la gauche. » (BFM TV, 14/01/16). Voilà un argument « solide » (?!) que ne doit pas partager Marylise Lebranchu (PS) député de Morlaix. Jeudi 11 février, Marylise Lebranchu est encore ministre de la Décentralisation, quand elle est appelée par Hollande. « Il m’a annoncé dans l’après-midi, raconte-t-elle, cinq minutes avant le communiqué officiel, qu’il devait me remplacer pour faire une place à Baylet, qui, lui, était au courant… » (Le Canard enchaîné, 17/02/16). Elle soutiendra Hollande comme la corde soutient le pendu…
Sur le front breton, reste à connaître la position de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice et de Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères. Le premier ne fait pas dans la fidélité ; d’après un parlementaire socialiste, « il jauge, observe, ne sort jamais du rapport de force et tombe toujours du côté du manche » (Le Canard enchaîné, 03/02/2016). Quant au second, il symbolise, aux yeux de Manuel Valls, « ce qui n’a pas marché au début du quinquennat » (Le Canard enchaîné, 17/02/16). « Ma feuille de route, c’est le projet de François Hollande (…) C’est le réalisme de gauche » (Le Journal du dimanche, 01/07/12), déclarait-il en arrivant à matignon. En quittant le navire en mai 2014, il annonçait son souhait « de tout faire pour assurer la réussite du quinquennat de François Hollande » (Presse Océan). Ayant retrouvé un job – le Quai d’Orsay -, seul poste digne de son rang, il roulera pour le président.
Bernard Morvan
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Une réponse à “Pour Le Drian, Hollande est « le candidat naturel de la gauche »”
quand deux nazes se rencontrent qu’est ce qu’ils se racontent des histoires de nazes.