17/04/2016 – 05H30 Sofia (Breizh-info.com) – En Bretagne et en France les migrants sont choyés, accueillis, nourris, logés, et obtiennent souvent le droit de rester sur le territoire, temporairement ou à jamais. Quand ils sont déboutés, les associations de gauche prennent le relais et mettent tout en oeuvre pour qu’ils ne soient pas expulsés. A l’opposé de cette situation ubuesque, en Europe de l’Est, première ligne face à la submersion migratoire de l’Europe, États et citoyens se mobilisent pour chasser les migrants et les faire repartir d’où ils viennent, n’ayant pas été conviés sur le sol européen. Nous reprenons ci-dessous un article d’un nouveau média, Visegrad Post, qui traite, en Français, des problématiques en Europe Centrale.
En 2015, plus de 30 000 migrants enregistrés ont franchi la frontière bulgare depuis la Turquie, tandis que des milliers d’autres sont passés clandestinement, et les autorités ont beaucoup à faire. La Bulgarie ainsi que la Macédoine reçoivent le soutien des pays du V4, et des patrouilles de civils se sont également formées pour contrôler les frontières.
Ainsi, Gjorge Ivanov, le président macédonien, avait déclaré que « l’assistance directe de la Commission européenne est inexistante, c’est pourquoi l’aide du groupe de Visegrád, de l’Autriche et de la Slovénie est importante ». Ainsi Viktor Orbán a assuré que son pays était disposé à fournir « des ressources humaines et matérielles aux pays qui sont prêts à construire une ligne de défense au sud de la Hongrie ». Cette aide de la part des pays du V4 est la bienvenue, tout comme celle des citoyens organisés en milices pour aider la police des frontières.
L’un des plus célèbres de ces volontaires est Dinko Valev. Lutteur semi-professionnel, il a commencé depuis quelques mois une « chasse aux migrants » en Bulgarie, au niveau de la frontière avec la Turquie, peu après avoir été lui-même victime de migrants qui avaient tenté de voler sa moto. Patrouillant en quad, il est rapidement devenu populaire, notamment sur les réseaux sociaux, et a ainsi créé une milice chargée d’arrêter les migrants. Il est également passé à la télévision bulgare et a été présenté comme étant un « super-héros ».
Le Premier ministre Boyko Borissov avait déclaré : «Toute aide à la police, à la police frontalière et à l’État est la bienvenue », ce qui avait été perçu comme une forme d’encouragement. Il avait ajouté que « toute personne offrant son aide méritait d’être remerciée. ». Mais le gouvernement, ayant été accusé de fermer les yeux voire d’inciter aux actions anti-migrants, a convoqué Dinko Valev mardi 12 avril, à la suite d’un affrontement entre ses patrouilleurs et des migrants syriens.
D’autres volontaires armés organisés continuent à patrouiller et sont recherchés par les autorités, notamment les auteurs d’une vidéo où l’on peut voir des migrants menottés, face au sol, et entendre les personnes qui les ont interceptés leur dire « No Bulgaria! Go back to Turkey! »(Non Bulgarie ! Retourner en Turquie !).
De manière générale les Bulgares soutiennent activement les autorités en charge de s’occuper des migrants. Le chef de la police des frontières Antonio Angelov avait déclaré, au sujet de civils qui avaient nourri puis conduit des migrants jusqu’aux autorités « Je souhaite les encourager, car ils ont réagi de la façon appropriée. »
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