14/04/2016 – 06H30 France (Breizh-info.com) – Dans les arrières-cuisines, l’élection présidentielle de 2017 se prépare. Même du côté des personnages qui demeurent silencieux ; c’est le cas de Nicolas Hulot. Retranché chez lui à Saint-Lunaire (35), il évite de se montrer et de parler, mais « on » agit pour lui. C’est le cas de Jean-Paul Besset et Gérard Feldzer, par exemple qui travaillent sur un programme très étoffé puisqu’ils le voient au second tour.
Bien entendu, lorsqu’il est interrogé sur la question, Nicolas Hulot s’empresse de botter en touche : « je sais qu’il ne faut jamais dire jamais, mais très honnêtement, me présenter ne fait pas partie de mon logiciel au moment où je vous parle. Mais la vie m’a appris que le monde change très vite et dès lors que le monde change, vos propres décisions peuvent changer » (Le Monde, 11 janvier 2016). C’était au lendemain de la COP 21.
Depuis quelques écolos politiques ont appelé à la candidature de Nicolas Hulot. Par exemple, Noël Mamère et Daniel Cohn-Bendit. Pour ce dernier, « la seule surprise serait une candidature de Nicolas Hulot. Lui seul aura la capacité de rassembler des écologistes, une partie des socialistes, et même des centristes » (Ouest France, 6 avril 2016). De retour avec un nouvel album, Renaud fait un voeu pieux : que Nicolas Hulot se lance pour 2017. « Je ne soutiendrai personne » assure le chanteur. Sauf Nicolas Hulot, « l’homme providentiel ». « J’irai les yeux fermés lui chanter la ballade nord-irlandaise ou le déserteur, un hymne anti-militariste. Mais il ne se présente pas, malheureusement » (Europe 1, vendredi 8 avril 2016).
Pourtant, sans rien demander, Nicolas Hulot a fait sa réapparition dans les enquêtes avec celle que vient de publier le journal du dimanche (10 avril 2016). Pour répondre à la question « si François Hollande n’était pas candidat à la présidentielle, seriez-vous prêt à voter pour chacune des personnalités suivantes, si elle était candidate au premier tour en avril 2017 ? », l’IFOP a testé sept hommes politiques classés à gauche . Parmi eux, Nicolas Hulot : 26% de l’ensemble des Français ont répondu positivement. 43% des sympathisants de gauche et 32% des sympathisants du Parti socialiste ont fait la même chose. Seuls Emmanuel Macron et Manuel Valls le devançaient. En septième position, arrivait Cécile Duflot avec respectivement 10%, 20% et 13% de réponses positives.
En 2012, dans le classement des personnalités politiques, Nicolas Hulot occupait la première place avec 71% de « bonne opinion » (IFOP, Paris Match, 26 janvier 2012). A cette époque là Nicolas Hulot était candidat à la primaire que les Verts organisaient pour l’élection présidentielle de mai 2012 ; il sera battu par une « vedette » nommée Eva Joly, qui obtiendra 2,28% des voix au premier tour (22 avril) de la présidentielle.
Interrogée par Patrick Cohen sur son éventuelle participation à une primaire de la gauche, Nicolas Hulot ne tourne pas autour du pot ; sa réponse c’est « non », car pour lui « l’écologie est suprapolitique » (France Inter, 28 janvier 2016).
Chat échaudé craint l’eau froide en quelque sorte !
Bernard Morvan
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