06/04/2016 – 18h00 Rome (Breizh-info.com) – L’affaire Panama Papers est un joli abcès de fixation médiatique – les autres sujets cruciaux sont mis de côté par la presse subventionnée pendant ce temps – qui suscite de nombreuses interrogations et remarques. Comment expliquer le peu d’implication de ressortissants américains (211 avec des adresses américaines selon Le Monde) ?
Par ailleurs, les 108 rédactions de 78 pays, forment le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui compte, parmi ses mécènes, l’Open Society Foundations, créée par le milliardaire américain George Soros. Dès lors se pose la question des objectifs réels de ce travail d’investigation. Sont en effet visés médiatiquement depuis la révélation, essentiellement les ennemis des États-Unis ou de la finance internationale, de Vladimir Poutine à Bachar El Assad en passant par le Premier ministre Islandais .
En France, les premières révélations faisaient état d’un « parti politique important » qui serait concerné par ce scandale financier. Puis dans la foulée, Ouest-France comme d’autres indiquaient que « des proches du FN » seraient concernés par ce scandale. Première personnalité visée par ce « scandale » Panama Papers ? Frédéric Châtillon (et non pas François comme le prénomme Le Télégramme en page 2 de son édition du 5 avril 2016), proche de Marine Le Pen, chef d’entreprise, ancien responsable du GUD (le Groupe Union Défense, un syndicat étudiant nationaliste qui s’opposait, notamment, au communisme et au blocage des facultés par l’extrême gauche et les casseurs).
Frédéric Châtillon – qui ne bénéficie dans les médias d’aucune présomption d’innocence – est pointé du doigt car il aurait mis en place un système de transferts financiers complexes à travers une multitude de comptes offshore et de sociétés écran de Hong-Kong aux Iles Vierges britanniques pour sortir de l’argent de France. Pourtant, l’homme d’affaire – dont les activités financières sont indépendantes de son engagement politique aux côtés du Front national – se défend de tout procédé illégal employé. Sa version des faits ne semble toutefois pas intéresser la presse subventionnée, comme il l’explique sur son compte Facebook :
« Mardi 5 avril j’ai donné une interview exclusive à TF1 depuis Rome pour le 20h. Pour des raisons « techniques » elle n’a pas été diffusée. Une de mes filles l’a filmée. Le son est médiocre, ça bouge un peu, mais vous pourrez au moins m’entendre m’exprimer sur le dossier #Panamapapers.». (voir la vidéo ici).
Frédéric Châtillon poursuit : « Je vais essayer de poser les bonnes questions que les journalistes ne posent pas ou évitent de poser dans leurs articles me concernant :
– est-ce que l’Etat français a été lésé ? NON
– est-ce que le montage réalisé est illégal ? NON
– est-ce qu’il a une fraude fiscale ? NON
– est-ce que tout est déclaré et en règle ? OUI
Que le montage soit complexe dans le contexte d’une levée de fonds à date fixe, ça ne fait pas de doute. Mais est-ce que cela mérite d’en faire un article qui sous-entend qu’il y a quelque chose d’illégal ? Et surtout d’essayer d’impliquer le FN qui n’a rien à voir dans cette opération. » avant d’annoncer porter plainte prochainement contre les journalistes vis à vis de qui il s’estime diffamé. « Je ne suis qu’un moyen de toucher le FN et Marine. Au regard de la somme investie et de l’absence d’illégalité, la disproportion du traitement médiatique par rapport aux milliards des Drahi&co qui ont été soustraits à l’impôt et cachés dans des comptes offshore en dit long sur les arrières pensées des « journalistes » du système. Semer le trouble chez les électeurs du FN. La guerre de la présidentielle a déjà commencé.» nous a confié Frédéric Châtillon lors d’un entretien.
Le lecteur trouvera de nombreuses sources d »informations évoquant entre autres « comment des proches de Marine Le Pen ont sorti de l’argent de France ». Fortement sali, avant même d’avoir été jugé, par la presse subventionnée, voici ce qu’écrivait le 4 avril, juste avant la sortie de Panama Papers, Frédéric Châtillon, à propos de son business et de cette affaire, ce dernier indiquant mettre à disposition tous les documents prouvant la légalité de l »opération:
« A l’automne 2012, les associés de la société Unanime et moi-même avons décidé d’investir en Asie une partie des bénéfices (300KE) que la société avait déjà réalisés au cours de l’année 2011. Nous avons choisi l’Asie qui offrait les perspectives de rentabilité les plus attrayantes. Au surplus, nous avons aussi cherché à échapper à la pression médiatique habituelle en France.
Il a été convenu que la société Unanime utiliserait une structure juridique en Asie pour ce faire. La condition de ma collaboration était que ma société prendrait, progressivement, une participation minoritaire dans Unanime France afin de pouvoir bénéficier à terme, des profits éventuels liés à ces investissements en Asie.
Nous avons convenu de localiser le véhicule d’investissement à Hong Kong, en raison d’une part de son caractère stratégique pour des investissements en Asie en général et en Chine en particulier, et d’autre part du caractère strict et clair des normes qui s’y appliquent en matière de comptabilité, commissariat aux comptes et autres obligations légales.
Des conseils juridiques locaux nous conseillèrent fin 2012, plutôt que de créer une société ad hoc, de racheter une structure juridique préexistante, sans activité, et ce pour un prix symbolique, ce procédé de « package » étant courant à Hong Kong (la société Time Dragon, elle-même détenue et dirigée par une BVI, Harson). Il semble que cette BVI ait été créée à l’origine par le fameux cabinet Mossack Fonseca, mais nous n’avons jamais eu de contact direct avec celui-ci, tout ayant été géré par un cabinet Hong-Kongais.
En Mai 2013, la société Unanime France est ainsi devenue actionnaire unique de Time Dragon en remplacement d’Harson. En 2014, Time Dragon changea de raison sociale pour devenir Unanime Asia.
La BVI Harson fut ensuite dissoute courant 2014, n’ayant plus d’utilité. La BVI Harson n’a jamais eu de compte en banque et a uniquement servi à porter les parts de la société Time Dragon pendant 6 mois.
Unanime France a payé les impôts qu’elle devait et a officiellement investi une partie de ses bénéfices dans une filiale à Hong Kong (qui apparaît dans sa liasse fiscale 2013 – formulaire n°2059-G).
Unanime France a fait l’objet d’un contrôle fiscal pour les années concernées et n’a fait l’objet d’aucun redressement en matière d’impôt sur les sociétés.
Unanime Asia est toujours en activité, continue à investir, dépose ses comptes et est soumise au contrôle de Commissaires aux Comptes en respectant les lois en vigueurs.
Voilà l’histoire d’une entreprise française qui a investi en toute légalité en Asie. Bien évidemment, le Front national n’a rien à voir ni de près ni de loin avec cette affaire privée.
Cet aspect de « l’affaire Jeanne » avait déjà été longuement abordée lors de l’instruction et avait fait l’objet d’articles de presse. La bombe à retardement ressemble plutôt à un pétard mouillé.
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La société Unanime Asia (ex Time Dragon) est soumise au contrôle de commissaires au compte à Hong Kong. Elle est parfaitement en règle aussi bien au niveau du droit Hong Kongais qu’au niveau du droit Français. Il faut peut être aussi rappeler que Hong Kong ne figure pas sur la liste des Etats non coopératifs et donc n’est pas un paradis fiscal.
Les noms improbables « Time Dragon » et « Harson » sont bien la preuve que je ne les ai pas choisi… le package est un tout
BVI : British Virgin Islands »
Crédit photos : DR
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Une réponse à “Panama Papers. Sali par la presse subventionnée, Frédéric Châtillon s’explique (vidéo)”
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