27/03/2016 – 11h00 Nantes (Breizh-info.com) –Le Souvenir Chouan de Bretagne va rendre hommage au général vendéen Charette de la Contrie. Ce breton, natif de Couffé près d’Ancenis, a fait trembler la République de 1793 à 1796, lorsqu’il était à la tête des vendéens insurgés. Pris à la Chabotterie, près Saint-Sulpice le Verdon, le 23 mars 1796, il fut fusillé place Viarme à Nantes le 29 mars de la même année.
François-Athanase Charette de la Contrie, né à Couffé, près d’Ancenis, au château de la Contrie, le 21 avril 1763. Il entra dans la marine à 16 ans, servit sur la flotte pendant la guerre d’Amérique contre les Anglais et parvint au grade de lieutenant de vaisseau. Profondément opposé à la Révolution, il donna sa démission puis émigra. Il rentra cependant en France en 1792 puis se retira à la Garnache (Vendée) en son château de Fonte-Clause, où les vendéens insurgés viennent le chercher pour le mettre à leur tête. Il reprit avec eux Pornic (le 27 mars 1793) puis Machecoul (le 11 juin). Il libéra bientôt tout le pays de Retz, aux confins de la Bretagne et du Poitou, et se joignit aux autres généraux vendéens – La Rochejacquelein, Bonchamp et Lescure – pour prendre part à l’attaque sur Luçon, qui fut un échec, et aux trois victoires de Torfou, Montaigu et Saint-Fulgent en septembre 1793. Autour des villes de Pornic, Légé et Machecoul qui étaient au centre de son territoire, il mit en place une organisation civile, administrative, militaire, financière solide. A Belleville sur Vie, il installa ses quartiers généraux et une cour se forma autour de lui.
Sa résistance conduisit la République à peine sortie de la Terreur à signer avec lui la paix de la Jaunaye à Saint-Sébastien sur Loire le 17 février 1795. La liberté des cultes et l’exemption du service militaire pour les jeunes gens du secteur libéré par les insurgés vendéens étaient accordées, des indemnités étaient promises aux paysans ruinés par la guerre, et une garde de 2000 hommes, noyau d’une future armée royaliste en cas de reprise des hostilités, était formée sous le commandement de Charette pour le maintien de l’ordre. Il fit quelques jours plus tard une entrée triomphale à Nantes, aux côtés de ses officiers et du général Canclaux. La population l’acclama en pensant que la guerre civile était finie. Nantes étant restée républicaine dans un pays presque entièrement hostile, la ville, isolée et enfermée dans ses murs était étranglée. Le commerce international, empêché par l’activité des flottes anglaises. La paix signée, les affaires allaient pouvoir reprendre.
Cependant, quatre mois à peine plus tard, le 26 juin 1795, Charette rompit la trêve et annonça l’avénement de Louis XVIII. Des secours importants, en or, munitions et artillerie, lui étaient promis par Louis XVIII. Une flotte anglaise, commandée par le futur Charles X, était déjà à Yeu, avec 2500 hommes et beaucoup de matériel, et devait débarquer en Vendée. Cependant, l’indécision de Charles X et des anglais, que Charette attendit pendant deux mois, laissa le temps aux républicains de s’organiser et d’empêcher le débarquement. Pressé par les généraux Hoche et Travot, son armée s’amoindrissait peu à peu. Et ce n’est qu’entouré de quelques hommes qu’il finit par être enfermé dans un bois et fait prisonnier près de Saint-Sulpice sur Verdon le 23 mars 1796. Conduit à Angers le lendemain, il y est interrrogé par les républicains, qui ne croient pas qu’ils auraient pu le prendre vivant un jour. Charette leur répondit : « Ma religion, monsieur, m’interdit le suicide. Je ne tarderai pas, d’ailleurs, à vous montrer que je ne crains pas la mort ». Six jours plus tard, il tomba sous les balles des assassins révolutionnaires comme il avait vécu : avec intrépidité.
Voici le programme de la journée organisée par le Souvenir Chouan de Bretagne
LUNDI 28 MARS 2016:
– 10 H 30, messe en l’église Saint Clément de Nantes dont le Curé, l’abbé Yves Chéreau nous avait déjà reçu en 2006 et en 1996 à Saint Similien dont il était alors le Curé.
– 11 H 45, fleurissement du pavé croisé, marquant l’emplacement du Chevalier lors de sa mise à mort.
– 12 H 30 déjeuner à La Taverne du Château,
– 14 H 30, visite au Bouffay et à l’église Sainte Croix (visuel et auditif).
Départ pour le site où se trouvait le charnier où fut jeté Charette, dans les anciennes carrières de Gigant.
Possibilité d’autres lieux selon l’horaire.
Une journée instructive et d’évocation, 220 ans après, à un jour près !
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