24/03/2016 – 06h45 Bruxelles (Breizh-info.com via OJIM) – Le 8 février 2016, Le Télégramme publiait un article sur la jungle de Calais en mettant en avant la mobilisation des Bretons pour aider les réfugiés.
Au-delà du contenu de l’article, ennuyeusement politiquement correct, il convient de s’intéresser à son auteur ainsi qu’au photographe qui l’accompagnait sur place. Car la journaliste,Laëtitia Gaudin, est loin d’être un témoin objectif de son sujet.
En effet, après un détour sur son profil Facebook, on se rend vite compte qu’il s’agit d’une militante engagée en faveur des « réfugiés ». Comme elle le rapporte elle-même, elle participe, en Bretagne, à des collectes pour les migrants et apporte également son soutien sur place, à Calais.
Dans un autre article du Télégramme, publié le 20 janvier dernier, cette dernière était interrogée par le quotidien pour « témoigner sur la condition des réfugiés qu’elle a rencontrés au cours de ses voyages et reportages en Irak, à Calais, en Bretagne ». Présentée comme une « aventureuse », cette « journaliste en zone sensible » expliquait : « Je les appelle tous réfugiés car on ne part jamais de son pays par désir. Tous me disent : « si on avait le choix, on retournerait dans notre pays ». »
C’est dans cet article, également, qu’on peut trouver la confirmation de son engagement militant. Choquée par la situation à Calais, « pire qu’en Irak » selon elle, elle y retourne « avec 300 paires de chaussures collectées dans son entourage ». Et la reporter de commenter : « Vous, Bretons, imaginez que vous êtes obligés de fuir la Bretagne pour vous retrouver dans un camp à Paris… »
Plus loin, elle s’interroge : « Pourquoi est-ce si compliqué de tendre les bras à des gens qui fuient leur pays, alors que nous avons la chance d’être dans un pays en paix ? Par le passé, ça s’est très bien passé [elle fait ici référence aux boat-people laotiens accueillis en Guyane, NDLR]. » Le Télégramme conclut :« Témoigner, partager son expérience, Laëtitia le fait ardemment, pour donner un visage à ces réfugiés, loin des chiffres et des préjugés. »
Ainsi son rôle auprès du quotidien n’est donc pas d’informer objectivement mais de militer contre les « préjugés » et toute autre forme de considération d’ordre politique.
Concernant le photographe qui l’accompagnait, Yann Levy, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un militant antifasciste rennais. Proche du site « méchamment antifasciste » La Horde, il est l’un des photographes favoris de la mouvance punk-anarchiste. Petit-fils d’un résistant communiste, son parcours a été fortement inspiré par son grand-père, Pierre Levy, bien que lui-même se sente « plutôt libertaire ». Et à la différence que le grand-père a connu la guerre et le fascisme quand le petit-fils les fantasme.
« Reporter urbain, témoin de son temps, il fait des squats, rings et quartiers populaires son terreau », nous dit Ouest-France. « On est dans la marge, mais ce sont des gens normaux », commente-t-il à propos de ses sujets de prédilection.
Ainsi Le Télégramme, journal régional a priori neutre et censé fournir une information objective, paie-t-il un antifa et une militante pro-migrants pour un sujet sur le camp de Calais, avec au passage une bonne publicité pour une association pro-clandestins, « Utopia 56 », organisation morbihannaise sans doute proche de Mme Gaudin… Évidemment, au sein de l’article, aucune mention n’est faite au sujet des orientations politiques de l’auteur. C’est, semble-t-il, au lecteur de faire lui-même des recherches méticuleuses pour savoir « qui parle ».
Heureusement, il y a l’Ojim…
Crédit photo : DR
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2 réponses à “OJIM. Le Télégramme, tribune non officielle des antifas et des pro-migrants ?”
Dans le genre mièvrement politiquement correct, Ouest France n’est pas mal non plus !
Le Ouest France est peut être même pire…