16/03/2016 – 05h00 Rennes (Breizh-info.com) – Panique à bord à la direction du Parti socialiste.« Sans compromis autour de la loi El Khomri » explique Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, « Hollande peut être éliminé au premier tour, et la gauche battue dans la foulée aux législatives ».
Et Cambadélis de poursuivre : « aucun député PC, aucun député EELV, 80 députés PS au maximum. Soit moins que le FN, qui apparait en avoir une centaine. L’opposition à la droite, ce serait donc le Front national, pas nous. Et alors, on pourrait s’accrocher pour revenir au pouvoir » . Le Canard Enchaîné, 9 mars 2016.
A la vérité, la gauche avait déjà connu une situation catastrophique aux législatives de 1993, alors que le président de la République s’appelait François Mitterand et le Premier ministre sortant Pierre Bérégovoy (PS). Ce fût un raz-de-marée en faveur de la droite. Mais en 1997, la gauche retrouvait la faveur des élections et remportait les législatives avec Lionel Jospin .
En mars 1993, en Bretagne, la gauche avait seulement cinq sièges, contre trente et un pour la droite. Seuls Charles Josselin (PS) à Dinan, Louis Le Pensec (PS) à Concarneau, Jean-Michel Boucheron (PS) à Rennes-Sud, Jean-Marc Ayrault (PS) à Saint-Herblain et Jacques Floch (PS) à Rezé avaient réussi à sauver leur peau.
Trois poids lourds avaient mordu la poussière : Edmond Hervé, maire de Rennes, Claude Evin, ancien ministre de la Santé de Michel Rocard, et Jean-Yves le Drian, maire de Lorient.
A droite, ils étaient dix à être élus dès le premier tour : Charles Miossec à Landerneau, Ambroise Guellec à Douarnenez, Alain Madelin à Redon, Pierre Méhaignerie à Vitré, Edouard Landrain à Carquefou, Michel Hunault à Châteubriant, Serge Poignant à Vertou, Aimé Kerguéris à Auray, Jean-Charles Cavaillé à Pontivy et Loïc Bouvard à Ploërmel.
En mai 2017, ce n’est pas forcément une montée de la droite – en nombre de suffrages – que le PS peut craindre, mais plutôt une forte progression de l’abstention de sa clientèle électorale, et une poussée du Front national qui fait de plus en plus figure de parti des classes populaires.
En examinant les résultats de juin 2012, on peut penser que les socialistes parviendront à sauver les circonscriptions qui constituent des bastions. En Bretagne, les trois où leur candidat à été élu dès le premier tour. Nantes Saint Herblain (Ayrault 56,21%), Nantes Rezé (Raimbourg, 55,35%), et Saint-Nazaire (Bouillé, 51,7%).
Mais il faut compter également avec les circonscriptions où, élu au second tour, le candidat du PS a dépassé les 60% des exprimés : Saint-Brieuc (Lesage avec 65,86%), Guingamp (Le houéroü avec 68,52%), Lannion (Erhel avec 63%), Quimper (Urvoas avec 62,74%), Brest-Centre (Adam avec 66,84%) Morlaix (Lebranchu a avec 61,11%), Douarnenez (Le Loch avec 61%), Concarneau (Le Bris avec 65%), Redon (Marsac, 62;30%), Rennes-Saint-Jacques (Rogemont, 66,11%), Rennes-Chantepie ( Chapdelaine, 66,63%), Rennes-Cesson-Sévigné (Appéré, 63,45%), Nantes Centre (Clergeau, 62,22%), Nantes Carquefou (Ménard, 60,23%), Lorient (Rouillard, 62,13%).
Dans ces quinze circonscriptions, le sortant, même en connaissant un recul de dix points, pourrait conserver son siège.
Le député de gauche se retrouve à coup sûr en danger dans treize circonscriptions, dont celles de Paul Molac (Ploërmel) et de François de Rugy (Nantes-Orvault).
En juin 2012, c’est Philippe Noguès qui avait été élu avec le score le plus faible obtenu des trente-et-un députés de gauche : 51,48% à Hennebont. Depuis, en rupture de ban avec le PS, sa carrière politique après très compromise. A coup sûr, Jean-Yves Le Drian s’arrangera pour le renvoyer dans ses foyers l’an prochain…
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4 réponses à “Bretagne. Combien de députés PS survivront aux législatives de 2017 ?”
aucun !
L’hannihilation du PS et de ses alliés doit être TOTALE
Ben aucun , j’espère !
Ce serait jour de fête au village si tous les chers amis de pépère dodu étaient renvoyés à la maison.
Le moins possible, la gauche doit payer pour ses crimes envers la France
Même si l’illustration est mal choisie, la question se voulait pour la Bretagne et non pour la France.
La France, c’est un pays ami frontalier, un peu envahissant à ses heures…