26/02/2016 – 06h45 Nantes (Breizh-info.com) – Le mois de janvier avait été émaillé de blocages de routes par des paysans et des automobilistes opposés à l’aéroport dans le but de pousser le gouvernement à renoncer à ce projet. A Nantes, outre le pont de Cheviré, bloqué plusieurs heures suite à une manifestation puis au refus de paysans de quitter les lieux, de nombreux carrefours avaient été bloqués.
Une opération escargot avait été annoncée sur le périphérique nantais le 11 janvier à 7h30, mais celle-ci avait tourné court : policiers et gendarmes avaient interpellé 19 personnes, qui s’étaient vu confisquer leur véhicule et inculper pour « entrave à la circulation ». Ils comparaissaient devant le tribunal de Nantes ce 24 février et ont été condamnés chacun à 200 € d’amende. Le procureur avait lui requis 100 jours amende à 10 €. Une peine qui implique l’emprisonnement pour le nombre de jours-amendes non acquittés.
Thierry Rolland, le procureur, a fustigé une « action concertée et revendiquée », consistant en « une opération de blocage », à 7h30 du matin, avec des véhicules circulant « à 10 ou 20 km/h ». L’avocat des prévenus, Stéphane Vallée, a dénoncé avant l’audience la « différence de traitement » entre ces prévenus et les artisans-taxis, VTC ou agriculteurs qui ont procédé impunément à de nombreux blocages et opérations escargots ces derniers mois sans être poursuivis. « Il y a une volonté très nette de vouloir pénaliser le mouvement anti-aéroport », a-t-il affirmé.
D’autres opposants ont été jugés ce 23 février. Il s’agit de paysans qui rentraient d’une opération escargot et qui avaient été arrêtés par des gendarmes à Vigneux-de-Bretagne le 11 janvier, tandis que leurs tracteurs étaient saisis. Ils avaient été inculpés pour violences volontaires avec armes par destination – à savoir leurs tracteurs – mais aussi refus d’obtempérer et mise en danger de la vie d’autrui (des gendarmes). Le parquet a requis des peines assez lourdes à l’égard de ces trois exploitants agricoles âgés de 22 à 53 ans : quatre à six mois de prison avec sursis et des suspensions de permis. De quoi sérieusement entraver leurs activités professionnelles. Le délibéré devrait être rendu le 7 mars.
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Une réponse à “Notre-Dame des Landes : peines d’amendes et sursis pour des opposants”
Il faut les comprendre: ils ne cessent de tirer sur la corde sans personne ne leur dise rien et tout un coup: paf, une gifle! Ils ne comprennent pas!