19/02/2016 – 08h30 Rennes (Breizh-info.com) – Mercredi 17 février, la cour d’assise d’Ille et Vilaine, à Rennes, a condamné un individu de 52 ans à 20 ans de prison ferme, pour viol d’une jeune femme et tentative de viol et séquestration d’une autre jeune femme, en 2013. Le 16 août 2013, il tente une première fois d’agresser une automobiliste qui l’avait pris en stop, sur un rond point de Saint-Jacques-de-la-Lande, à côté de Rennes. Celle-ci parvient à envoyer un SMS à son ami qui arrivera rapidement et mettre en fuite le bourreau. Trois jours plus tard, l’individu récidive et parvient au but recherché : pris en stop, il viol une étudiante de 21 ans après l’avoir racketté et menacé.
Tout cela n’aurait pas du arriver, et ces deux jeunes femmes n’auraient pas été traumatisées, si la Justice avait, il y a quelques années, fait correctement son travail. En effet, en 1993, l’individu, alors âgé de 19 ans, est condamné pour viols sur mineurs par ascendant à 7 années de prison. Il sortira avant la fin de sa peine, puisqu’en 1999, il est de nouveau condamné, pour viols et séquestration, à 18 années de prison. Il avait alors séquestré et agressé deux travailleuses sociales dans le Morbihan et violé une jeune étudiante à Lorient avant de lui porter des coups de couteau à la poitrine.
Ce sont donc les remises de peine cumulées qui ont permis à cet individu, dangereux, condamnés désormais trois fois pour des faits similaires, de pouvoir récidive. Cet individu de 52 ans, cumule en effet aujourd’hui, 45 années de prison.
L’Institut pour la justice avait publié, une longue étude en 2010, portant sur la récidive, et mettant en cause les chiffres officiels. Dans tous les cas de figure, l’État – qui est garant de la sécurité de ses citoyens – porte dans cette affaire une lourde responsabilité, le violeur ayant ici bénéficié de mesures visant à alléger sa détention, et le suivi ainsi que le traitement psychiatrique ayant manifestement été défaillant.
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