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Violences à Rennes. Un habitant de Maurepas « je compte bien partir le plus vite possible » [interview]

08/02/2016 – 08h00 Rennes (Breizh-info.com) – Depuis quelques mois, le quartier de Maurepas, à Rennes, fait fréquemment la Une de la presse locale en raison de violences, d’agressions et de trafics en tout genre. Loin d’être isolé à Rennes, c’est manifestement dans l’ensemble de la ville que se développe une délinquance face à laquelle les pouvoirs publics ne semblent pas en mesure de lutter. Si des descentes de police – parfois très médiatisées – s’opèrent, c’est au quotidien que la vigilance semble faire défaut. Pourtant, c’est de la sécurité des habitants dont il s’agit, bien que ces derniers, par leurs votes répétés en faveur de la majorité municipale (PS) semblent approuver la politique menée. Un plébiscite qu’il faut toutefois relativiser, puisque la moitié des Rennais s’est abstenue lors des élections municipales de 2014, la gauche ne pesant en réalité que 60% des 53% de votants à Rennes,  soit 32 000 voix sur 115 000 inscrits sur les listes électorales.

Nous avons rencontré l’un d’entre eux, un étudiant qui, s’il ne cache pas son hostilité à la municipalité en place,  ne se revendique d’aucune obédience politique. Résidant à Maurepas, nous l’avons interrogé sur sa vie dans ce quartier «sensible» et sur ses impressions.

Breizh-info.com : Depuis quand habitez vous le quartier de Maurepas ? Avez vous constaté des évolutions récentes ?

Guénolé : J’entame ma deuxième année à Rennes, à Maurepas.
Les évolutions, je les ai constatées sur ce court laps de temps ; ça devient de plus en plus invivable, à tel point que je compte déménager le plus rapidement possible, dégouté de cette ville.

Breizh-info.com : La ville de Rennes est elle pour vous, une ville où il fait bon vivre ?

Guénolé : Oui … et non. Tout dépend des horaires que l’on a, et si l’on accepte de se plier a quelques règles. Par exemple, ne jamais sortir le soir, sans être à plusieurs. Pour avoir déjà été agressé à Rennes avec des amis, nous évitons de sortir en ville si nous sommes moins de 6.

Étudiant en droit, j’ai assez vite eu l’occasion de voir la violence a Rennes, notamment lors de la soirée d’intégration en faculté de Droit. En cette occasion, un étudiant s’est fait agresser Place des lices pour son téléphone. A titre personnel, j’ai déjà dû me désengager Place des lices car il s’agit d’un vrai traquenard pour les étudiants. Toute la racaille de cette ville semble avoir choisi cet endroit pour agresser les étudiants naifs, et bien souvent fortement alcoolisés.

Breizh-info.com : Trafic de drogue, armes à feux, agressions, est-ce lot quotidien du quartier de Maurepas où sommes-nous dans le domaine du « fantasme médiatique » comme le disent certains ?

Guénolé : Ce n’est pas quotidien, par contre, je confirme que c’est hebdomadaire. Eux aussi on des périodes de « chômage technique ». Il y a une dizaine de jours, avec un ami, nous avons entendu en pleine journée des tirs ; étant tireur sportif,  je sais faire la différence avec le bruit de travaux ; aucune réaction de la part des forces de l’ordre.
Nous en sommes à un tel point, que nous nous réunissons avec mes voisins pour discuter des solutions. Tous sont d’accord : il faut fuir.
Je ne suis même plus en capacité d’aller faire des courses, sans que l’on me propose divers produits stupéfiants. A titre d’anecdote, à peine arrivé a Rennes, une personne m’avais demandé si je ne cherchais pas des armes…

Le plus dur, c’est la nuit, la police n’ose plus intervenir hormis pour l’affaire Babacar (un forcené abattu par la police après s’être jeté sur eux un couteau à la main) qui s’est soldée par un lynchage médiatique des policiers. Ils ne sont donc pas près de revenir.

Breizh-info.com : Vous avez évoqué avec nous le cas de ce maître nageur, menacé d’égorgement par un enfant de dix ans. Racontez nous cette affaire.

Guénolé : Un môme de dix ans , et ses deux grand frères, faisaient n’importe quoi a la piscine, le maitre nageur les a réprimandé, s’en sont suivis des menaces , dont celle de se faire égorger. Le maitre nageur a appeler la police ne sachant plus quoi faire. En soit, cette affaire n’est pas fondamentale, mais elle témoigne d’un climat délétère et anxiogène. La peur saisit les personnes qui travaillent ici.

Breizh-info.com : Comment réagit la population localement ? Comment est elle composée, sociologiquement, ethniquement, à Maurepas ? Les tensions entre communautés sont elles, comme beaucoup le disent, présentes ?

Guénolé : Localement, les gens sont à bout. Les dégradations systématiques du mobilier urbain ne sont qu’un symptôme, si la mairie réagit a coups de grands projet de rénovation, la réalité du terrain est loin de cette utopie. Parmi les gens normaux qui vivent ici, ne restent que ceux qui sont trop pauvres pour fuir, où tout simplement trop vieux.

Tandis que s’entassent de plus en plus de personnes dites « exotiques », amenant avec eux leurs traditions et leur mode de vie. Avez vous déjà vu des femmes faire leurs courses en burqa ? Moi oui.
Sociologiquement, quelques mères célibataires qui essayent de s’en sortir coûte que coûte, et qui imposent le respect par leur abnégation, et des hordes de chômeurs / allocataires qui se complaisent de leur situation.

Breizh-info.com : Vous avez suivi l’histoire de ce jeune qui a perdu un doigt à la suite d’une agression. Vous nous parliez également d’une agression devant un kebab passée sous silence. Pouvez vous revenir dessus ?

Guénolé : Ayant eu l’occasion de me trouver au commissariat la semaine dernière, il était question d’une grave agression devant un kebab à Rennes. Je m’attendais a voir un article dans le journal, il n’en a rien été. Tout ce qui contredit le paradis socialiste, est quasi systématiquement passé sous silence dans le presse, ça en devient indécent !

Breizh-info.com :  que font les policiers face à ces violences ? La municipalité de Rennes ne met elle pas des choses en œuvre pour les populations de ces quartiers, et notamment pour ces « jeunes défavorisés » ?

Guénolé : La police fait de son mieux, on ne peut pas le lui reprocher. Mais force est de constater que les forces de l’ordre se replient sur les zones les plus « bobos » de Rennes. Des sortes de « Green zones », telle que la place sainte Anne.
Maintenant, dans les faits, passé minuit une heure du matin, on ne les voit pratiquement plus.
La Bac fait quelques patrouilles, notamment Place des lys, mais il faut bien admettre qu’ils sont en sous-effectif. À titre d’exemple, la piscine municipale pour un adulte ou pour un étudiant, coûte 4.50 €, pour une heure. Pour ces « jeunes issus de familles défavorisées », c’est 80 cts d’euros l’heure, les prix en piscine étant sous condition de ressources.La mairie ne lésine pas pour le quartier : rénovation des immeubles (tous les 6 mois pour certains qui sont systématiquement dégradés de nouveau) , ouverture d’une station de métro (fin des travaux entre 2017 et 2019)   ; il existe un tas de privilèges dont certains « jeunes » ne se rendent même pas compte ;  peut être estiment-ils que c’est-un dû ?

Breizh-info.com : Vous sentez vous en sécurité dans le quartier où vous vivez ?

Guénolé : Non, et je compte bien partir le plus vite possible. Je n’en peux plus de cette ambiance, de ne pas pouvoir allez faire des courses sans me sentir oppressé. Mon ex-petite amie  , bien que de gauche, ne voulait plus aller faire des courses à côté de chez moi tellement elle se sentait menacée en y allant. Sans compter toutes les réflexions à caractère sexuel etc… La journée, cela va encore, mais pas le soir.

Ma compagne actuelle refuse de rester dormir chez moi, à cause des cris la nuit. Ayant eu l’occasion de travailler dans les barres d’immeuble de Rennes, celle-ci n’est que trop consciente de ce qui s’y passe. Elle aussi a vécu certains guet-apens dans les cages d’escalier, ces endroits qui sentent l’urine quand ça ne sont pas carrément des matières fécales qui ont été déposées…

L’absence de sécurité dans le quartier se résume à ces propos que m’a tenu un officier de police judiciaire concernant les délinquants : « que voulez vous qu’on fasse, ils seront libérés »

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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8 réponses à “Violences à Rennes. Un habitant de Maurepas « je compte bien partir le plus vite possible » [interview]”

  1. Gillic dit :

    32000 voix sur 115000 suffisent pour diriger une ville ! C’est la démocratie à la française !!! Une honte de plus !!!!

  2. Le Maître Gérard dit :

    Démocratie ! Non ce n’est pas une honte que 60% des votants puissent diriger la ville, ce qui est désolant c’est que seulement 50% des électeurs soient allé voter, les 50 autre % personne ne peut savoir comment ils auraient voté, c’est le résultat de la loi électorale aux municipales, ce qui est désolant c’est ce mode de scrutin à deux tours qui n’est pas représentatif de la population et une partie des électeurs ne sont donc pas ou peu représentés et étant la minorité c’est une mascarade de la démocratie, il faut que tous ceux qui en ont ras le bol de ce système se mobilisent pour les prochains scrutins et balayent cette gauche qui détruit notre pays, vive Marine !

    • LOMBARD dit :

      bonjour
      les lâches gauchistes rennais ne reconnaîtrons jamais leurs erreurs……

      • rennesboy dit :

        insulter les gauchistes de lâches est il preuve de morale et de réel maturité ? le vrai problème de cette histoire c’est l’incapacité de notre société a trouver des solutions au problèmes de ses gens la qui ont pour la plus part nul autre choix que de quitter leurs pays sous peine de mourir de froid ou de se faire pété la tronche a coup de grenades !!! Leurs trouvent ton du travail ? un logement décent ? la délinquance est malheureusement bien souvent la seul sources de revenus ou le signe d’un malêtre a grande échelle !!! et toi quelle sont tes solutions ? agis tu ? avec vos propos extrêmes et dévalorisant pour ne pas dire discriminant vous ne valez pas bien mieux que les délinquants cité dans c’est faits .

  3. neofatlix dit :

    C’est place des Lices et non des Lys

  4. Antoine dit :

    Hélas, je ne pense pas qu’il faut espérer un sursaut des abstentions. J’ai même l’impression que les abstentionnistes sont des gauchistes décus.

    Via les témoignages, on peut se faire une idée de l’histoire politique de Rennes. Les votes sont par quartier, par ordre d’arrivée. Longtemps Rennes était Démocrate Chrétien avant le basculement Edmond Hervé. Très intellectuelle, très conservatrice.

    Rennes a été la ville plus sure, la plus propre, la police n’avait rien à faire. Les patrouilles de police inexistantes : la mutation rêvée. Cette ville a vécu dans une bulle. Beaucoup de naifs.

    L’idéologie socialiste classe moyenne bobo avant l’heure (même anti communiste) a été largement diffusée dans les écoles, en fait pas par les profs mais par les élèves les plus précocement politisés. Bizarrement, des écoles qui combinaient l’excellence scolaire avec gauchisme. Dans les années 80, les profs 68 se mêlaient aux anciens profs souvent aĝés. Il était très difficile d’être nommé à Rennes. On y revenait en fin de carrière via les points accumulés.

    Dans les classes de primaire, collège, lycée, l’atmosphère était l’aile gauche du PS. Les 4,5 élèves de droite sur 35 ne disaient rien. Minorités visibles : 2 ou 3 pour 500. En fait un cambodgien ou un réunionais toujours plus civiques que les locaux. Le mot racisme était ignoré.

    Depuis que ces anciens élèves activistes ont pris le pouvoir, ca part en vrille. Parfois, ils reconnaissent leur naiveté. Recemment un délégué aux réfugiés à la Ville de Rennes a reconnu une naiveté quand il a vu le mode d’emploi « rennais » sur des sites web en Afrique.

    Rennes continue de mettre le paquet sur les logements sociaux. L’un des meilleurs élèves de France. Les entreprises locales ont des beaux chantiers.

    Toute ces barres d’immeubles ont été impeccablement tenus pendant 40 ans, sans délinquance. Avec du recul, ça parait incroyable quand on voyage en France. La fête est fini.

  5. GB77930 dit :

    Le bretons votent a gauche; Alors, qu’ils ne se plaignent pas !

  6. Ercole dit :

    Bonjour. Après 4 ans à Barbès au milieu des arabes racistes, j’ai ensuite vécu 7 ans à Marseille avant de fuir dans la cambrousse, mais même là les colons arabes sont légions… Sauf que le FN a fait plus de 50% au 1er tour des régionales, que le second tour des municipales a opposé l’ump et le fn, bref ici on hait la gauche, toute la gauche !!!!

    Donc je comprends très bien ce que raconte cet étudiant, pieds et poings liés que nous sommes, car si on se défend contre ces arabes on est aussitôt dans la ligne de mire de la justice tandis que eux peuvent nous agresser tranquille… Et ainsi la haine monte encore plus forte chez les autochtones que celle des arabes, vous auriez du voir la semaine après les attentats de Paris, la terreur qu’ils avaient et nous qui crachions par terre en les croisant…

    La guerre, de basse intensité, vient de monter d’un cran. La crise éco qui arrive va amplifier la colère. La révolte corse d’Ajaccio a semé des envies dans les esprits ici. Mèche courte ou longue, on verra, mais elle est allumée…

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