06/02/2016 – 08h00 France (Breizh-info.com) – Dans les sondages consacrés aux intentions de vote pour 2017, Cécile Duflot, cheftaine ou ex-cheftaine d’EELV, est abonné aux 3%. Confrontée à François Hollande et à Nicolas Sarkozy, elle fait 3% dans un sondage Ifop (Marianne, 30 janvier 2015). Confrontée aux deux mêmes, elle est gratifiée de 2% par OpinionWay (Le Figaro 18-19 avril 3015). Testée par TNS Sofres dans trois hypothèses (Nicolas Sarkozy, François Bayrou , Nicolas Sarkozy sans François Bayrou, Alain Juppé sans Bayrou), elle se contente toujours de 3%, tandis que François Hollande obtient respectivement 19%, 22% et 20%. Ce qui lui vaut d’être surnommée « Madame 3%» par Le Monde.
Son poids électoral et politique apparait donc bien faible, même si le candidat de la gauche officielle (François Hollande ?) aura besoin de ces 3% dès le premier tour s’il veut figurer au second, car Marine Le Pen a toutes les chances, elle, d’être qualifiée pour le second tour puisque les sondages lui accordent entre 26% et 28%. Face à elle, il y aura soit le représentant de la gauche, soit le représentant de la droite, puisque, d’après la Constitution, seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour sont admis au duel final.
Actuellement, une manoeuvre commence à se dessiner chez les écolos : exit Duflot et vive Nicolas Hulot. Ce dernier vient d’achever sa mission auprès du président de la République pour la préparation de la COP 21 ; il est donc disponible. Sa notoriété et sa popularité sont fortes. Les portes des médias lui sont ouvertes. A la différence de Mme Duflot, il est capable de tenir un discours structuré sur l’écologie sans s’égarer sur les sujets sociétaux.
Il ne possède pas une image « de gauche », mais pour autant il ne cherche pas non plus à s’en donner une « de droite ». Avec lui, c’est 100% écologie : « l’écologie est supra-politique » déclarait-il récemment.
Sa participation à la primaire de la gauche : un « non » catégorique. Sa candidature à la présidentielle de 2017 : « je fonctionne par étape : je prends un peu de recul, je vois où je peux être utile, je ne suis pas encore dans ce processus » (La Matinale de France Inter, 28 janvier 2016). Nicolas Hulot répond donc avec prudence à la question de la présidentielle. Mais il ne dit pas non … Des sondages flatteurs pourraient l’inciter à franchir le Rubicon.
La candidature de Nicolas Hulot changerait totalement la donne de l’élection présidentielle. Son discours perturberait à coup sûr le trio Hollande – Sarkozy – Le Pen. Tous trois ayant du mal à suivre sur le terrain de la « transition énergétique », un homme capable de séduire aussi bien des électeurs de gauche que de droite. Si les sondages lui accordaient 10% des intentions de vote, ça serait panique à bord. En position de force, Hulot pourrait alors imposer, par exemple, l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
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Une réponse à “EELV aux élections. Le retour de Nicolas Hulot ?”
pour exister l’écologie doit être indépendante ni de gauche ni de droite,