05/02/2016 – 06h30 Brelès (Breizh-info.com) – Lors du conseil municipal de la commune de Brelès, dans le Finistère (865 habitants), les élus ont adopté une motion de soutien aux agriculteurs. « L’agriculture bretonne subit depuis plusieurs mois une crise majeure sans précédent, et ceci dans plusieurs productions. Les agriculteurs subissent la volatilité des prix et travaillent aujourd’hui à perte. Les trésoreries sont mises à mal et on aperçoit déjà des cessations d’activité. Avec cette catastrophe économique, il s’ensuivra inexorablement une dégradation des emplois induits par l’agriculture (1 agriculteur génère 7 emplois). Le conseil municipal de Brélès alerte les responsables politiques et professionnels pour trouver des solutions tant à court qu’à long terme sur l’avenir de l’agriculture. Et ceci dans l’intérêt de tous pour la vitalité de nos communes rurales. » indique la motion.
Dans un documentaire particulièrement brillant, le journaliste Breton Armel Joubert des Ouches s’est rendu au coeur du conflit paysan, pour le compte du média Reinformation.tv . Il s’est interrogé afin de savoir où se trouvaient les responsables de cette crise violente et répétée qui parcourt la Bretagne ; une crise qui – soulignons le tout de même – coûtera cher aux contribuables étant donné les dégâts (matériaux, mais également en terme de pollution avec les incendies massifs de plastique) par les agriculteurs sur leurs propres terres.
« Les producteurs de lait perdent 40 euros par 1.000 litres de lait. Ils s’apprêtent à en perdre 60. Les producteurs de porc perdent 20 euros sur chaque animal. Les cours se sont effondrés passant de 1,40 euro à 1,08 euro. Et les prévisions sont plus que pessimistes. Les éleveurs de volailles sont dans le rouge, eux aussi. Depuis deux semaines, les paysans bretons manifestent leur colère mais surtout leur désespoir face à la situation récurrente dont ils sont victimes. Les agriculteurs n’en finissent pas de subir une concurrence déloyale, résultat d’une politique européenne et mondialiste suicidaire. L’ouverture des frontières à tout-va, la volonté de mise en concurrence avec des pays dont les législations sont opposées, ruinent leurs efforts et leurs exploitations. Au cours de ces 30 dernières années, le monde paysan français a vu disparaître 300.000 exploitations, et nous ne parlons même pas des emplois indirects.» écrit Armel Joubert des Ouches qui a suivi les paysans durant dix journées.
Photo : breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.