02/02/2016 – 05h00 Quimper (Breizh-info.com) – Janvier est le mois des traditionnels vœux pour les édiles politiques. A Quimper, les vœux du maire Ludovic Jolivet ont été éclipsés par la venue à la cérémonie du nouveau ministre de la Justice, le Quimpérois Jean-Jacques Urvoas. Cependant, Ludovic Jolivet a profité des vœux pour présenter sa nouvelle ligne : face à la « droitisation de la France », il appelle à une alliance et à un « front démocrate, social et républicain ».
Cette nouvelle ligne politique tranche tellement avec le début du mandat de Ludovic Jolivet, que les observateurs se sont résignés à un énième tour de passe-passe politicien. En mars 2015, le maire (LR) avait affirmé quelques jours avant les élections cantonales, que le FN était un parti… républicain.
La réalité se situe plutôt ailleurs : en 2014 et 2015 se présentaient les élections cantonales. La Droite comptait ravir au PS le conseil départemental du Finistère. Pensant que le FN plafonnerait sous les 10% (1) et ne pourrait être présent au second tour, l’édile avait opté pour une tonalité très agressive et autoritaire, y compris dans sa propre ville et dans sa majorité, draguant les voix FN nécessaires pour gagner au second tour.
Les cantonales et les régionales s’étant achevées par de sévères déconvenues, il tente désormais de s’acheter un sauf conduit « républicain ». 2016 est une année sans élections, mais pas au sein des Républicains : les primaires se profilent en fin d’année. Rappelons que Ludovic Jolivet a été chiraquien en 2001, sarkozyste en 2007, copéiste en 2012 puis est devenu en 2014 « Xavier Bertrandiste ». « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent« , disait Edgar Faure, un connaisseur.
Cet appel à un «front démocrate, social, républicain» prend tout son sens au moment où Eric Woerth, le secrétaire général de son parti, avancent que les attentats perpétrés à Toulouse et à Montauban par le sinistre Mohamed Merah sont des « crimes d’un furieux » (sic) mais non des attentats islamistes.
En ce début d’année, le meilleur communicant aura été finalement Jean-Jacques Urvoas. Sa présence, remarquée, a montré une volonté nouvelle d’enracinement local, sans qu’il n’ait eu besoin de prendre la parole. Encore un raté pour Ludovic Jolivet qui n’hésitait pas à le décrire comme « hors sol ». Le PS finistérien démontre, lui, sa ténacité, soignant sa communication et sa solidarité entre élus.
(1) Le FN avait réalisé 8% aux Municipales un an avant les Cantonales
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2 réponses à “Quimper. Ludovic Jolivet veut faire face à la « droitisation de la France »”
Certains ont, une fois de plus, fait preuve de naïveté en pensant qu’il était possible de faire confiance à des politiciens dont la carrière est une priorité absolue et dont les convictions sont à géométrie très variable. Il n’y a pas plus à attendre d’un Jolivet que d’un Le Fur. Sur le fond, ce sont des libéraux qui sont bien plus proches de leurs concurrents dits de gauche que des patriotes, c’est à dire de tous ceux qui préfèrent une humanité enracinée et diverse à l’humanité individualiste et nomade chère aux partisans de la société mondiale et sans frontières.
Jolivet ?
Bon à jeter aux chiens , comme les autres binchocos de son parti.
Ce garçon est d’une insignifiance sidérante.
Doux Jésus ……..