Nantes : la police empêche l’ultra-gauche d’ouvrir un nouveau squat de migrants clandestins

28/01/2016 – 07h30 Nantes (Breizh-info.com) – Huit militants de la mouvance gauchiste libertaire ont été arrêtés ce mardi 27 janvier à Nantes alors qu’ils étaient en train « d’ouvrir » un bâtiment abandonné à Chantenay, l’ancienne maison de la sécurité sociale située 9 rue des Girondins. Dans la soirée, 7 d’entre eux étaient sortis de garde à vue et convoquées devant le tribunal le 25 avril pour atteinte volontaire aux biens d’autrui ; une dernière pourrait être jugée en comparution immédiate ce 27 janvier.

Abandonnée depuis plusieurs années, l’ancienne caisse de sécurité sociale – toujours propriété de la CPAM – est entourée de hautes palissades de chantier après avoir été taguée à plusieurs reprises avec des tags d’inspiration anarchiste, notamment ACAB (all cops are bastards/ tous les flics sont des bâtards) en 2014. Elle se trouve dans un quartier pavillonnaire tranquille à deux pas de la place de la Nation et de la mairie annexe de Chantenay, à l’ouest de Nantes.

La page Facebook Urgence Solidarité Migrants 44, justifie ainsi les actions des personnes interpellées : « ces militant-e-s ont tenté de réquisitionner un bâtiment public , vide depuis des années et pourtant toujours fonctionnel, pour abriter des jeunes exilé-e-s à la rue, que le conseil départemental daigne prendre en charge. » Plusieurs collectifs nantais dénoncent de longue date l’usage de tests osseux pour déterminer l’âge des mineurs étrangers isolés et refuser ainsi de prendre en charge ceux que ces tests déclareraient majeurs ; ces derniers, rejetés à la rue mais non expulsés, sont accueillis dans plusieurs squats de migrants gérés par des collectifs proches de l’ultra-gauche.

Nantes compte trois squats de migrants dont les adresses sont connues : l’historique, au presbytère Saint-Médard de Doulon, celui de Chantenay au bas de la rue de la Fontaine des Baronnies et un troisième au 16 rue des Dervallières, dans une maison désaffectée. Selon nos informations, il en existerait un quatrième, sis à Rezé, dont l’adresse est tenue confidentielle. La tentative d’ouverture d’un nouveau lieu reflète-t-elle la volonté des militants de donner plus de visibilité politique à leur lutte ou le fait que les squats ouverts – et tolérés avec beaucoup de magnanimité par les autorités publiques – ne suffisent plus à accueillir tout le monde ? Autrement dit, d’ouverture en ouverture, l’appel d’air marche-t-il à plein régime ?

Photo : Google Streetview
Breizh-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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