Saint-Nazaire. 40 « migrants » favorisés au détriment des gens du coin ?

27/01/2016 – 07H30 Saint Nazaire (Breizh-info.com) – Onze familles de « migrants » soit 40 personnes au total, sont arrivées lundi 25 janvier à Saint-Nazaire. Après les arrivées de ces dernières semaines (plusieurs centaines d’individus) en provenance de la Jungle de Calais, c’est désormais dans le cadre de la déclaration du président Hollande d’accueillir 30 000 migrants sur deux ans que ces familles sont installées ici. La population n’a pas été consultée alors même que certaines personnes dans la précarité auraient essuyé un refus de logement de la part du CCAS local.

Jean-Claude Blanchard, élu Front national à Saint-Nazaire, confirme :  « J’ai reçu ce matin un coup de fil d’un ancien tuyauteur des chantiers de l’Atlantique. Il avait perdu son logement ; il a été hébergé pendant un an par l’asso « APUIS » puis au bout d’un an (durée de son contrat), il a été mis à la porte. le CCAS l’a informé par la suite qu’aucun logement n’était disponible. Il squatte depuis chez un ami à lui … »

L’association APUI , Accueil pour l’Urgence et l’Insertion Sociale, affirme agir « dans le domaine de l’insertion, du soutien aux personnes en difficulté et de la lutte contre l’exclusion. L’accueil et l’hébergement des femmes victimes de violences demeurent une de ses priorités.», comme on peut lire dans la présentation des objectifs de l’association. 5 travailleurs sociaux seront spécialement mis à disposition pour s’occuper de ces populations. APUIS sera épaulée par les associations France Horizon et Les Eaux Vives avec la bénédiction du maire (PS) David Samzun. Le directeur général des Eaux Vives n’est autre que Ludovic Le Merrer, personnalité politique locale dont nous avions évoqué le rôle prépondérant dans l’organisation de l’accueil de ces immigrés.

David Samzun semble indiquer que la population nazairienne est favorable à l’accueil, tout en comparant bien maladroitement la vague migratoire actuelle aux blessures nazairiennes liées à la Seconde Guerre mondiale : « De nombreux Nazairiens et Nazairiennes se sont également mobilisés pour apporter une aide en fonction de leurs possibilités et de leurs moyens. Une centaine d’offres ont été faites au Centre communal d’actions sociales (CCAS) chargé de les collecter et qui va maintenant préparer leur mise en oeuvre : hébergement, cours d’alphabétisation, don de meubles, de vêtements, de jouets, aide alimentaire ou administrative, contribution financière, etc. Autant de preuves que les Nazairiens n’ont pas oublié notre histoire récente, faite pour partie de guerre, de destructions, de déplacements de populations. Ils font ainsi honneur à leur héritage familial et à notre mémoire commune qui appelle une mobilisation particulière de notre ville.». 

Jean-Claude Blanchard lui, est d’un tout autre avis : « la population n’a pas été conviée à cet « accueil ». Seule une centaine de personnes ont proposé leur aide sur une population de 70 000 habitants sur Saint-Nazaire de et 120 000 sur la CARENE et cela malgré les appels répétés de la mairie ». Dans un communiqué envoyé à la presse, le FN local argumentait – en référence aux nationalités des « migrants » : L’Érythrée doit être rebâtie dans le cadre d’un État de droit, respectueux des peuples et des religions qui la composent, garant de l’ordre public et détaché des prédations économiques diverses de l’étranger. Cette immigration de masse ne peut naturellement y participer, rendant impossible l’existence d’une Érythrée souveraine dans ses choix ! Quant à la Syrie et à l’Irak, ils doivent être défendus contre l’emprise territoriale et sociale de l’État islamique. Fuir ces pays au lieu de les défendre contre le terrorisme, est contraire à l’honneur même ! »

Outre le désaccord d’une partie de population, des craintes sanitaires se profilent :  le directeur de l’APUIS l’a reconnu lui même : «  certains (ndlr : des immigrés) sont très malades » sans toutefois dire de quelles maladies il s’agit. Une chose est certaine : la plupart provenant de pays pauvres, les frontières n’arrêtent pas certaines maladies qui avaient, jusqu’à la vague migratoire que nous connaissons aujourd’hui, presque disparu d’Europe.

L’instruction de la demande d’asile de ces « migrants » devrait prendre entre un et quatre mois. Après quoi, ils bénéficieront de la liberté de circulation si elle était acceptée. Et si elle refusée, ils resteront aussi…

Photo : DR
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2 réponses à “Saint-Nazaire. 40 « migrants » favorisés au détriment des gens du coin ?”

  1. Les Bretons manquent de culture au sujet de l’Islam, il faut faire passer l’information et contrer la propagande.

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