24/01/2016 ‑ 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Record de fréquentation en 2015 à Nantes Atlantique avec une progression de 5,7 % du trafic : l’exploitant de l’aéroport, Vinci Airport, pavoise – d’autant plus qu’il a enregistré au contraire une déception à l’aéroport de Quimper, dont le trafic a baissé de 10,9 % en 2015, après une chute de 12 % en 2014. À titre de comparaison, l’aéroport de Brest, géré par la CCI de Brest, est stable à 1 million de passagers, et ceux de Rennes et Dinard progressent respectivement de 7,5 % et 13,8 %.
Vinci voit son verre à moitié plein (voire totalement plein, puisqu’il évoque toujours la « saturation » de Nantes Atlantique) et sa communication a été largement reprise. Pourtant, Nantes ne se distingue pas des autres grands aéroports français. Avec la reprise économique dans plusieurs pays d’Europe, la baisse des prix du pétrole et le développement des compagnies low-cost, tous ont vu leur trafic augmenter sensiblement en 2015. Nantes progresse moins que Bâle-Mulhouse (8,1 %), Bordeaux (7,7 %) et Beauvais (7,6 %).
En cette année globalement favorable pour le marché aérien, la croissance de Nantes Atlantique est même en décélération par rapport à 2014 (5,8 %), 2013 (8,2 %) et 2012 (12,2 %). Et l’année 2016 s’annonce moins porteuse : la situation internationale a provoqué une chute générale du trafic à destination des pays du Sud dans les derniers mois de 2015. Bizarrement, Nantes Atlantique a échappé à ce retournement. Il est le seul grand aéroport français a avoir vu son trafic progresser sensiblement en décembre 2015 par rapport à décembre 2014 (8,1 %), alors que ses confrères s’étagent entre une progression de 1,7 % (Bâle-Mulhouse) et une chute de 7,7 % (Beauvais). Malgré cette singularité inexpliquée qui lui a fait gagner 20 000 passagers, Nantes Atlantique n’a pas atteint la barre des 4,4 millions plusieurs fois annoncée au cours de l’année ; il s’en faut de 5 000 passagers.
Comme les années précédentes, les compagnies low-cost sont le moteur de la croissance. L’offre a progressé de plus de 10 % à Nantes Atlantique, tant en nombre de destinations desservies qu’en nombre de compagnies présentes – ce qui relativise une progression du trafic de 5,7 %. Déjà, en 2014, le nombre de destinations avait crû d’environ 20 % pour une croissance du trafic de 5,8 %. Cependant, le nombre de destinations dissimule une réalité plus modeste : le nombre d’atterrissages et de décollages n’a augmenté que de 2,5 %. La plupart des nouvelles « lignes régulières » ne sont en fait que des dessertes saisonnières, compensées dans une certaine mesure par le recul des vols charters. L’expansion de Nantes Atlantique se fait pour partie en trompe-l’œil.
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6 réponses à “Aéroports bretons en 2015 : pas tout a fait 4,4 millions de passagers à Nantes Atlantique”
Aie aie aie je me dois encore de rectifier votre subjectivité!!
Vous oubliez tout d’abord de dire que plusieurs nouvelles destinations sont prévues au départ de Nantes en 2016!! Au moins 4 nouvelles destinations et une dizaine de nouvelles lignes, dont certaines régulières !!! Curieux, tout de même, que vous n’en parliez pas!!!
Vous ne parlez pas non plus des 135 grosses journées de fréquentation en 2015 contre 80 en 2014!!!
Enfin, pour ce qui est de l’actualité internationale: Maroc, Tunisie, Turquie… Comme toute actualité, ces destinations retrouveront rapidement leurs clients !!
Tout cela cumule, remet (encore une fois) sérieusement l’objectivité de votre analyse en question…
VINCI oublie juste une chose : ce n’est pas le nombre de voyageurs qui importe mais le nombre de mouvements d’avions (atterrissages et décollages). S’il est exact exact que le nombre de voyageurs a augmenté, la capacité des avions elle aussi a augmenté et de façon plus importante. Par ailleurs, interviewé dans les colonnes du journal OUEST FRANCE sur l’absence d’un poste de douanes permanent à Nantes Atlantique, le Directeur de l’Aéroport expliquait que le trafic ne le justifiait pas … On est loin, très loin d’être saturé !
Et vous vous oubliez que la piste de Nantes ne peut pas recevoir un gros porteur comme un A380! Et qui plus est l’augmentation du nombre de destination et le retour au calme de l’actualité nationale vont bien saturer l’aéroport! Sans parler des autres vols commerciaux!
Aie aie aie je me dois encore de rectifier votre subjectivité!!
Vous oubliez tout d’abord de dire que plusieurs nouvelles destinations sont prévues au départ de Nantes en 2016!! Au moins 4 nouvelles destinations et une dizaine de nouvelles lignes, dont certaines régulières !!! Curieux, tout de même, que vous n’en parliez pas!!!
Vous ne parlez pas non plus des 135 grosses journées de fréquentation en 2015 contre 80 en 2014!!!
Enfin, pour ce qui est de l’actualité internationale: Maroc, Tunisie, Turquie… Comme toute actualité, ces destinations retrouveront rapidement leurs clients !!
Tout cela cumule, remet (encore une fois) sérieusement l’objectivité de votre analyse en question…
En quoi est-il subjectif de ne pas évoquer les projets de 2016 dans un article consacré aux résultats de 2015 ? Serait-il moins subjectif de reprendre, comme vous semblez nous y inviter, le communiqué de Vinci qui, c’est normal, s’efforce de peindre la situation sous le jour le plus rose possible ? Nous n’avons pas signalé les « 135 grosses journées de fréquentation » pour ne pas compliquer les choses. Mais ce détail est intéressant. Pour une fréquentation globalement en hausse de 5,7 %, ces « grosses journées » augmentent de près de 70 %, ce qui signifie que le trafic tend à se concentrer sur les week-ends et les départs et retours de vacances, alors qu’il aurait plutôt tendance à diminuer les jours « normaux », ce qui n’est pas un mode de développement sain pour un aéroport.
En quoi est-il « subjectif » qu’un article consacré aux résultats de 2015 n’évoque pas les projets de 2016 ? Est-il plus objectif de reprendre le communiqué de Vinci — qui cherche bien sûr à peindre la situation sous le jour le plus rose possible ?
Les « 135 grosses journées de fréquentation », à propos, sont un détail révélateur. Pour une fréquentation globalement en hausse de 5,7 % seulement, le nombre de ces « grosses journées » augmente de 70 %. C’est-à-dire que le trafic tend à se concentrer sur les week-ends et les départs et retours de vacances, tandis qu’il tend plutôt à diminuer les jours « normaux ». Ce n’est pas un développement sain.