18/01/2016 – 16H00 Vallet (Breizh-info.com) – Dans une audience de comparution immédiate consacrée, ce 12 janvier, essentiellement à des faits de vol ou recel comme d’habitude, une affaire tranche avec le quotidien. P.G passe pour exhibition sexuelle. Une fois de plus – il est connu de la justice pour multiples infractions de cette nature depuis 20 ans.
De mi-octobre au 10 décembre 2015 – date à laquelle une cliente choquée avait appelé les forces de l’ordre, qui ont arrêté le prévenu – il allait chercher son repas à midi au Hyper U de Vallet, capitale du Vignoble nantais, s’installait dans sa voiture, face au magasin, et se masturbait en public. Pourtant, il suit un traitement depuis 2012, censé empêcher qu’il recommence. Ou plutôt prenait : «je n’avais plus d’ordonnance », avoue-t-il, et n’en a pas redemandé car il ressentait des effets secondaires indésirables. Il n’a pas prévenu le psy censé le suivre depuis sa dernière condamnation, « enfin si, le 18 décembre ». Huit jours après sa nouvelle arrestation.
Au juge, il avoue « je fais ça pour attirer l’attention ». Pourquoi sur un parking de grande surface ? « Car il y a du passage ». Avec difficulté – l’écriture de médecin n’est pas une expression vide de sens – le juge et ses assesseurs déchiffrent un rapport d’expertise psychologique daté de 2011, alors qu’il passait en jugement pour des faits similaires. Le prévenu, victime d’attouchements par un membre de sa famille dans son enfance « présente un trouble majeur de la personnalité caractérisé par une exhibition sexuelle perverse » mais a « une absence d’aliénation mentale ». Il est donc responsable et conscient de ses actes. Verdict : quatre mois avec sursis, maintien de l’obligation de soins.
Photo : DR
Breizh-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.