29/12/2015 – 17H00 Nantes (Breizh-info.com) – Dans les prisons de Nantes, il y avait des prisonniers… qui visiblement s’ennuyaient ce samedi 26 décembre. Un détenu du centre de détention bd Einstein (Nantes-Nord) se plaignait de maux au ventre. Alors qu’un gradé évaluait son état, celui-cil a été pris à partie par 6 détenus – dont trois Maghrébins – qui se sont montrés particulièrement virulents, l’ont insulté et menacé pour exiger la venue d’un médecin. Puis ils ont appelé les autres détenus à la mutinerie générale.
A force de négocier, les agents du centre de détention ont réussi à canaliser la rébellion et à réintégrer l’ensemble des détenus. La situation se compliquait par le fait que cela se passait en régime « portes ouvertes » : une grande partie de la journée (sauf le midi, une part de l’après-midi et la nuit), les portes des cellules sont ouvertes et les détenus se baladent librement dans leur quartier ; ils peuvent aussi accèder librement aux douches, à la bibliothèque et bénéficient de plusieurs heures de promenade par jour.
Le lendemain, en présence du GIGN de la pénitentiaire, les ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité), trois des meneurs ont été placés en quartier « portes fermées », c’est à dire où les portes des cellules sont toujours fermées. Il sert pour les arrivants, mais aussi pour les détenus difficiles à gérer. Au cours de leur fouille, trois téléphones portables et de l’alcool sont trouvés en leur présence. Lors de la rébellion la veille, l’un des meneurs était visiblement alcoolisé.
Pour William Cozic, délégué FO-Pénitentiaire pour Nantes, ce type d’événement est « très grave, mais exceptionnel. Pour le CD de Nantes c’est quasiment le seul épisode marquant dans l’année », contrairement à la maison d’arrêt ou à l’établissement pour mineurs d’Orvault qui sont nettement moins calmes. « Le centre de détention de Nantes est spécialisé dans l’accueil des délinquants sexuels, qu’on appelle les »pointeurs » en argot ». Un type de délinquance qui n’est pas du tout apprécié par les autres détenus – surtout s’ils sont pédophiles ; c’est pourquoi les pointeurs sont fréquemment attaqués voire tués par les autres détenus et doivent être séparés du reste de la population pénale. « Les pointeurs sont en général très calmes », note William Cozic. Cependant, il constate « une fois de plus que les prisons ne sont pas étanches, et que n’importe quoi y rentre » du fait de l’interdiction des fouilles corporelles systématiques des détenus.
Pour en savoir plus : lire notre enquête sur les prisons bretonnes
Photo : DR
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2 réponses à “Nantes. Tentative de mutinerie dans le le centre de détention”
Merci pour le « – dont trois Maghrébins – » qui est en effet d’une importance capitale! Pas un mot sur la nationalité des trois autres?
C’est à force de petites phrases comme ça glissées ici et là dans les articles que vous nourrissez les amalgames. Mais en tant que journaliste vous êtes pleinement conscient des responsabilités qui vont avec le choix des mots et la tournure d’un article, et je suppose donc que ce choix est volontaire. Ce qui rend votre façon de travailler douteuse et dangereuse.
@Élise: il faut appeler un chat, un chat. A force d’ignorer la réalité, à force de faire l’autruche, la réponse légale, policière ou judiciaire est inadaptée. Vivement la libération des statistiques ethniques et culturelles. Le mot radicalisation qui s’est imposé récemment en est le bon exemple. Il veut dire musulman extrémiste à 99% d’origine africaine. Chemin à suivre donc, et vite.