Les résultats du premier tour des élections régionales ont le mérite de faire trembler le système politico-médiatique actuel.
Depuis dimanche soir, les observateurs, journalistes, et responsables politiques s’activent pour tenter non pas d’analyser le vote massif en faveur du Front national, mais pour empêcher les gens qui ont voté pour lui d’avoir des représentants dans les régions.
Ils démontrent ainsi leur vision sans doute très républicaine, mais absolument pas démocratique de la société française.
Depuis dimanche soir, ils ont pointé le chômage, le non renouvellement de la classe politique, la perte de confiance des Français en leurs élites, la crise économique et identitaire en France, comme étant les responsables de ce vote, véritable gifle aux visages de ceux qui gouvernent et reproduisent le même système depuis 50 ans.
Pas un mot entendu sur les ondes ou dans la presse subventionnée sur ce qui constitue pourtant le point majeur de clivage aujourd’hui en France : l’immigration.
Cela fait quarante ans que le Front national, mais pas que, dénonce les vagues d’immigration successives imposées aux Français. Cela fait quarante ans que, petit à petit, le visage des communes, des villes, de la France se transforme ethniquement, culturellement, religieusement.
Et nos journalistes d’aller à la rencontre de ces électeurs FN de la France périphérique, et de leur expliquer benoitement : « Mais, vous n’avez pas d’immigrés dans votre commune pourtant ? »
Bien sûr que non, pour certains, ils n’ont pas ou peu d’immigrés dans les villages qu’ils habitent. Car une partie d’entre eux a justement fui les zones à forte concentration de populations d’immigrés, de première, deuxième ou troisième génération.
Pour d’autres, ils voient les grandes villes se transformer, et il leur suffit d’un aller-retour dans une grande métropole française pour comprendre que le visage de la France se transforme, et s’africanise.
Nos dirigeants ne veulent pas comprendre aujourd’hui que c’est avant tout par volonté de préserver un certain vivre ensemble, et par réflexe ethnique, identitaire, que la majorité des gens mettent leurs bulletins FN dans les urnes. Ils ne le diront pas, car la police de la pensée leur interdit de le dire.
Des statistiques ethniques permettraient d’ailleurs sans doute de constater que dans certaines communes où le Front national réalise 30 à 40 % des suffrages, ce sont sans doute 70 % des autochtones, des « petits blancs » qui votent pour ce parti.
Ce que nos dirigeants doivent comprendre et admettre, c’est qu’une partie de la population n’a tout simplement pas envie de vivre au quotidien avec des Africains, des Maghrébins, des Turcs, des Chinois… Une partie de la population veut vivre avec ses semblables, sans un quelconque racisme, ni une quelconque haine. Vouloir vivre entre soi est aussi un droit, n’en déplaise à l’établishment.
C’est parce qu’ils se sentent bien dans leur région, et qu’ils ont la sensation de vivre dans un espace ethniquement homogène, identitairement fort et pour le moment relativement préservé des maux que subit la France, que les Bretons n’ont pas voté massivement pour le Front national, bien que ce parti y progresse toutefois fortement.
Le vivre ensemble ? Oui, mais sans eux. Tel est le véritable message qu’il faut retenir à l’issue du premier tour des élections régionales.
Yann Vallerie
Photo : wikimedia commons (cc kergourlay)
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2 réponses à “Vivre ensemble ? Oui mais sans eux !”
Contrairement à ce qui est écrit dans cet article, la volonté d’interdire l’accès du Front National à la présidence de quelques régions n’est ni républicaine, ni démocratique; c’est la réaction d’une oligarchie libérale-libertaire aux abois qui use et abuse des mots « république » et « républicain » pour sidérer les électeurs. Le libéralisme, même et peut-être surtout dans sa version finale libertaire, n’est pas compatible avec le républicanisme. Le combat culturel/métapolitique est aussi un combat sémantique; il ne faut pas abandonner le mot « république » (pas plus que les mots démocratie, patrie ou nation) à l’oligarchie mais au contraire lui opposer une autre définition conforme à l’esprit de la philosophie républicaniste ancienne et dénoncer la supercherie que constitue le « républicanisme » de nos dirigeants politiques.
bonne analyse, elle a aussi certainement été faites par les politiques, mais ils s’accrochent en se disant que le boulet est passé près mais que demain tout sera rose! ils se trompent, le fn n’existe que parce que la droite en s’unissant avec des ventres mous udi et modem, à fléchit sa politique pour « ratisser large ». en retrouvant une politique dure, anti-immigration, et en libérant les forces vives des français qui veulent bosser sans être assaillis de contraintes européennes ou technocrates, ils regagneront les milliers d’électeurs qui dégoutés sont partis au fn