Gabriel Matzneff s’en prend à la «Génération Bataclan»

01/12/2015 – 18H00 Paris (Breizh-info.com) – « Quel est le suicidaire crétin qui a donné le nom de « génération Bataclan » aux jeunes femmes et jeunes hommes qui ont l’âge des victimes du vendredi 13 novembre 2015 ? C’est l’État islamique qui doit donner ce nom à ses jeunes citoyens, non la France, pour qui ce vendredi 13 novembre 2015 demeurera la date d’une de ses plus spectaculaires et déprimantes défaites. » La tribune de Gabriel Matzneff publiée hier dans Le Point fait du reuz sur les réseaux sociaux. Une tribune volontairement provocatrice, à l’image de son auteur.

Sous le titre « Les trois petits cochons », l’écrivain s’en prend  à ceux qui parlent de « génération Bataclan » : « Ce choix de « génération Bataclan » exprime un masochisme, un mépris de soi ahurissant. Et l’on est accablé par la médiocrité petite-bourgeoise, l’insignifiance des propos tenus par les survivants de cette « génération Bataclan » lorsqu’ils sont interrogés par les journalistes ou s’expriment sur les réseaux sociaux. Le zozo qui s’est mis une ceinture de cœurs autour de la taille, l’autre imbécile qui se balade avec une pancarte « Vous êtes tous super ! », le troisième qui déclare fièrement que son but dans la vie est de continuer à se distraire, à voir les copains, ces petits bourgeois qui tiennent pour un acte de courage de dîner au restaurant le vendredi soir. »

Pour l’auteur du Défi, « cette niaiserie, cette médiocrité s’expliquent par le total vide spirituel de tant de nos compatriotes. Ils ne vivent pas, ils existent, ils ont une vue horizontale des êtres et des choses ». 

Et Matzneff de s’interroger : « À part le pape de Rome et le patriarche de Moscou, qui, en Europe, fait appel aux forces de l’Esprit, invite les gens à la transcendance ? Personne. En tout cas, personne en France où les responsables politiques pleurnichent contre la montée de l’islamisme, mais leur unique réponse, pour endiguer cette montée, est d’interdire les crèches de Noël dans les mairies. »

Poursuivant son réquisitoire, l’auteur estime qu’ « aujourd’hui, l’État n’invite pas les Français à renouer avec les vivifiants trésors de leur patrimoine gréco-romain et chrétien, il en est incapable. L’État ne parle jamais de leur âme aux Français de la « génération Bataclan », et ceux-ci persistent à n’avoir d’autre souci que de gagner de l’argent, en foutre le moins possible, partir en vacances et s’amuser. »

C’est bien ce vide spirituel qui expliquerait, selon Matzneff, les motivations des terroristes islamistes : « Grandissant parmi des adultes plats comme des limandes, ils basculent du côté du calife, de l’archange noir de la mort, du grand méchant loup. Il faut être très bête, ou d’une extraordinaire mauvaise foi, pour s’en étonner. »

Un point de vue qui rejoint celui exprimé – plus modérément – par Roland Devecchio dans Le Figaro quand il écrit : « La génération 68 voulait jouir sans entraves. Pouvait-elle se douter que ses enfants tomberaient sous les rafales de kalachnikovs tirées par des fous de Dieu haïssant les valeurs qu’ils avaient tant chéries. »

De quoi inquiéter l’ineffable Bruno Roger-Petit qui évoque dans Challenges « un défi contre la République incarnée par Hollande ». Selon lui le président le la République, lorsqu’il affirme « nous pourrons aussi communier dans les mêmes émotions, en faisant fi de nos différences, de nos origines, de nos couleurs, de nos convictions, de nos croyances, de nos confessions, car nous sommes une seule et même Nation, portés par les mêmes valeurs », est en effet le « dernier rempart de la raison,  héritier naturel des pères fondateurs socialistes, radicaux-socialistes et radicaux de la République moderne, laïque et déconnectée du fait religieux depuis 1905 ».

Alors, Génération Bataclan, Génération 68 ou Génération 2013 ? En cette fin d’année 2015, les lignes bougent, de nouveaux clivages se font jour et les enjeux se précisent. Aux rafales des kalachnikovs succèdent celles des mots. Et on sait, depuis Gramsci, que la guerre culturelle est déterminante.  Une guerre, n’en déplaise à Bruno Roger-Petit, que François Hollande  – et l’idéologie qu’il représente – est, très probablement, en train de perdre.

Photo : DR
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3 réponses à “Gabriel Matzneff s’en prend à la «Génération Bataclan»”

  1. Fred dit :

    Dans son article Matzneff éprouve de la sympathie pour les pauvres français d’origine maghrébine, à bien l’entendre les victimes seraient les islamoracailles qui vivent dans les banlieues et subissent la discrimination de la part des français blancs de souche. C’est un bon exemple d’islamisation rampante et d’orientophilie aveugle et ignorante de ce qui constitue l’identité profonde des peuples de l’occident (diversité blanche), forgé par plus de 2 mille ans d’histoire chrétienne dont plus de mille ans de conflit violent avec l’islam, il a choisi son camp et ce n’est pas celui de la nation et de la patrie française qui doit faire preuve de fermeté et de discernement à l’heure où le fer de lance de la nation musulmane nous a frappé. Pas de pitié pour les traitres,

    • Fred dit :

      Pour le reste je plussoie l’appel à l’élévation spirituelle (christianisme, bouddhisme, paganisme enraciné), comme G.Matzneff le suggère, dans ce monde platement matérialiste.
      Ma remarque précédente, un peu véhémente, avait surtout pour but de rappeler l’incompatibilité totale et irrémédiable entre occident et islam (et les populations associées) du fait de l’Histoire et du vécu réel quotidien par les français régulièrement agressés et menacés par les racailles de banlieues. L’Europe n’est pas une terre d’islam.

  2. duchesne dit :

    c vrai que mateneff « intelectuel » qui a défendu son droit à disposer des autres (de – de 12 ans) est une référence morale

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