30/11/2015 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Par une série d’arrêtés, la direction régionale jeunesse, sports et cohésion sociale de la Préfecture de Loire-Atlantique a fixé les dotations des CADA (centres d’accueil de demandeurs d’asile) du département de Loire-Atlantique. Celui-ci en compte six, créés entre 1980 et 2014, qui offrent 542 places pour les demandeurs d’asile et captent près de 5 millions d’€ de dotations – très exactement 4.748.674 €.
Dans le détail, le CADA France Terre d’Asile de Clisson, le dernier né (créé par arrêté préfectoral le 22 avril 2014) reçoit 788.400 € de dotation globale de fonctionnement (DGF) pour 2015. Dirigé par Ronan Dantec, il dispose de vingt logements répartis dans les communes de Boussay, Gétigné, Clisson, Gorges, Le Pallet, La Haye-Fouassière et Saint-Sébastien-sur-Loire.
Le CADA géré par l’ADOMA – qui regroupe depuis 2011 les deux centres Circonia et Safran pour 140 places – perçoit 1.138.870€ de dotation globale de fonctionnement. Celui de l’association Trajet, créé en 2004 avec 40 places, porté à 60 en 2006 et à 90 en 2013 reçoit 798.439€. Il dispose de logements diffus sur Rezé et la métropole nantaise. Le CADA les Alizés, géré par l’association Saint-Benoît Labre et basé à Vertou – bien qu’il dispose aussi de logements éclatés dans la métropole nantaise – créé en 2002 et agrandi de 8 places en 2006, reçoit 712.092€ pour ses 85 places. Le dernier CADA de l’agglomération est aussi le plus historique : le centre d’hébergement des réfugiés géré par le CCAS de Nantes a été créé le 1er septembre 1980 avec 40 places, portées à 50 en 2013. Il reçoit 505.000 € de dotation pour 2015.
Enfin le CADA des Trois Rivières, géré par l’association Les Eaux Vives – créé en 2002 et augmenté de 10 places en 2007 – perçoit pour ses 87 places 805.873€ de DGF. L’association elle-même précise la répartition des personnes accueillies : 4 familles (20 personnes) à Avessac, 5 (16 personnes) à Blain, 5 encore à Saint-Nazaire (22 personnes) et 4 familles ainsi que 10 isolés (29 personnes) à Sait-Herblain.
Les demandeurs d’asile accueillis en CADA représentent moins de la moitié des 1060 à 1400 demandeurs d’asile présent dans le département ; la majorité d’entre eux sont hébergés à l’hôtel, et certains, sans solution d’accueil – plus de 120 tout de même – sont hébergés sous l’égide de l’extrême-gauche dans trois squats sur Nantes qui sont tolérés par la municipalité et les forces de l’ordre, malgré les conditions d’hygiène et de confort approximatives et les risques pour l’ordre public. Ces squats assurent de facto une mission qui devrait incomber aux pouvoirs publics tout à fait dépassés par les dynamiques de l’immigration mais qu’ils ne songent nullement à ralentir ou à maîtriser. La plupart des demandeurs d’asile de Loire-Atlantique sont originaires de divers pays d’Afrique (Soudan, Erythrée, RD Congo ou Congo-Brazzaville, Guinée Conakry), d’Europe de l’Est et du Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Tchétchénie, Daguestan).
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