Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Alain Parisot : l’UPR pour défendre le souverainisme de la France en Pays de Loire

24/11/2015 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – A 53 ans, Alain Parisot est cadre commercial dans une PME nantaise. Marié et père de trois enfants, il est le chef de file de la liste UPR (Union Populaire Républicaine), un parti méconnu, souverainiste, créé en 2007 par François Asselineau. Ce parti, qui présente des candidats dans toutes les régions et revendique 9100 militants au niveau national – en Pays de Loire ils sont 350 dont 165 en Loire-Atlantique – est actuellement en pleine mutation et se détourne de ce qui lui a valu une certaine visibilité – douteuse – par le passé, c’est à dire la publication par ses militants, très présents sur le web, de contenus volontiers subversifs voire complotistes.

Alain Parisot a adhéré fin 2012, 6 mois après avoir découvert les conférences de François Asselineau sur le web. Il a été sur la liste des européennes présentée dans le Grand Ouest par son parti et directeur de campagne des candidats présentés dans le canton de Saint-Herblain – 1 en 2015 – ils ont obtenu 2,18%. Nous avons posé quelques questions à Alain Parisot.

Breizh-Info :  Quels sont les grands axes de votre programme ?

Alain Parisot : Comme François Asselineau sera candidat aux présidentielles de 2017, nous présenterons une déclinaison régionale de son programme national. Par conséquent nous défendrons une sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN pour récupérer le pouvoir politique, qui est actuellement à Bruxelles, le pouvoir financier, qui est à Francfort, et le pouvoir militaire, qui est à Washington. Nous sommes aussi favorables au soutien économique des PME et TPE qui souhaitent embaucher.

Breizh Info : Quelle est votre position sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?

Alain Parisot : Nous souhaitons un référendum à l’échelle des Pays de Loire sur ce projet si clivant qu’il cause la division de nos adversaires et même du gouvernement. Tel qu’est ce projet, un PPP (partenariat public-privé), c’est très insatisfaisant ; cela signifie que les gains vont au privé et les pertes sont assumées par l’argent public. Comme le montre l’exemple de l’hôpital sud-francilien c’est inadmissible. Et personnellement je n’ai aucune envie de payer plus d’impôts en raison d’un nouveau fiasco financier.

Breizh Info : Quel est votre avis sur la réunification bretonne ?

Alain Parisot : Historiquement, la Loire-Atlantique est en Bretagne, d’ailleurs il y a le château des Ducs de Bretagne à Nantes. Au niveau administratif ce n’est pourtant pas le projet le plus important qu’attendent les Français. Certes, la réforme a été réalisée dans leur dos. Il faut un référendum en Loire-Atlantique voire en Pays de Loire quand même, car les autres départements ne verraient peut-être pas d’un bon œil la Loire-Atlantique partir en Bretagne.

Breizh Info : En 2013, François Asselineau avait assimilé le drapeau breton moderne – le Gwen Ha Du – à un étendard mi-américain, mi-nazi, au prétexte qu’il a été inventé par le nationaliste breton Morvan Marchal, qui a fait partie de Breiz Atao et par la suite a collaboré pendant la guerre avec l’occupant. Que pensez-vous de son avis ?

Alain Parisot : C’est l’avis de François Asselineau. Je ne sais pas, moi, si le drapeau breton est nazi. Du reste, la priorité, c’est que la France s’enfonce, pas l’appréciation de François Asselineau sur le drapeau breton.

Breizh Info : justement, à propos de France qui s’enfonce. Les attentats de Paris ont eu lieu tout récemment, que pouvez-vous proposer pour éviter que ça ne recommence ?

Alain Parisot : L’air martial de Valls ne trompe personne. On est en guerre et il faut faire avec, soit, mais ce n’est pas sûr que les Français l’ont vraiment réalisé. La France est maintenant engagée dans les fourgons de l’OTAN, mais quand on écoute Fabius pérorer que Bachar ne mérite pas de vivre et que les islamistes font du bon boulot , on se demande quels sont les objectifs de la France, d’autant qu’il est toujours en poste.

Si nous sommes en guerre, comment se fait-il que nous n’avons cessé de baisser le budget de l’armée ? La sécurité des Français n’est pas assurée. Le plan Vigipirate ne tient pas la route, comme le montrent d’ailleurs les attentats du 13 novembre. Et le gouvernement nous entraîne dans une nouvelle guerre sans prendre la peine d’assurer la sécurité des Français…

Breizh Info : Alors, que faire ?

Alain Parisot : Arrêter de semer le chaos derrière les Américains, déjà. La seule force légitime en Syrie, ce sont les Russes, qui y ont été appelés par le gouvernement. Si on agit comme les Russes en bombardant effectivement Daesh [et non les infrastructures syriennes , ce qui suscite la réprobation du ministère des Affaires étrangères de la Russie], alors pourquoi pas, mais si c’est pour faire partir Bachar, notre présence ne vaut pas la peine.

Je suis d’accord pour déchoir de la nationalité française les terroristes et expulser les imams radicaux, mais attention de ne pas tomber dans une société totalitaire et brutale. C’est dangereux sur le long terme !

Breizh Info : Vous proposez de sortir de l’OTAN. Pourtant, sans l’Alliance, nous n’avons pas assez de renseignements – tous les liens avec les réseaux syriens ayant été rompus depuis la rupture officielle entre Paris et Damas – et nous manquons tout simplement d’armements, notamment des drones qui sont indispensables dans toute guerre d’aujourd’hui. Est-ce vraiment possible de quitter l’OTAN ?

Alain Parisot : Que fiche-t-on vraiment en Syrie ? A la traîne des Américains, on est là pour virer Bachar. Les Français n’ont rien à faire là-dedans !

Depuis des années, les responsables politiques français mènent une politique continue de démantèlement de l’outil militaire. Même le successeur du FAMAS ne sera pas français, l’appel d’offre ayant été rédigé de façon à exclure toutes les entreprises françaises qui auraient pu le faire ! Il est au contraire urgent de sortir de l’OTAN avant de passer le point de non-retour – ce qui semble être le but poursuivi par nos responsables politiques, c’est à dire nous asservir définitivement à l’OTAN – et reconstituer sur le sol français une industrie militaire de qualité.

Breizh Info : Au moins deux des auteurs des attentats ont été accueillis en Europe en tant que migrants syriens qui ont abordé sur les côtes de Grèce. Ils ont bénéficié de la générosité européenne – tant grecque que serbe ou croate – pour traverser le continent et venir accomplir leur œuvre meurtrière en France. Dans ces conditions, faut-il encore accueillir les migrants auxquelles nombre de responsables politiques nationaux et locaux ont ouvert largement les bras avant les attentats ?

Alain Parisot : Il y a une cacophonie terrible liée au choix sans lendemain de Merkel – ouvrir grand, puis quand ils ont eu leur quota, refermer brutalement. On se demande s’il y a un pilote dans l’avion, tant en Allemagne qu’en UE. En tout cas, c’est évident que Schengen est un échec. Là, ça ne marche plus du tout et beaucoup de français ont découvert brutalement qu’ils n’avaient plus de frontières.

Les immigrés sont un sujet profondément clivant sur lesquels on veut un débat national et un référendum. Par précaution, il faut en revanche remettre les contrôles aux frontières. Et nous reconnaissons que le risque n’est pas nul que parmi les migrants qu’on accueille se trouvent des personnes qui sont là pour commettre des actes meurtriers. On est du reste dans le contexte d’une guerre de civilisations voulue par les anglo-saxons. Peut-être mieux vaut-il laisser les migrants en Turquie. Les accueillir en France à bras ouverts paraît très dangereux.

Breizh Info : Votre parti est assez méconnu et fréquemment confondu avec d’autres partis de droite. Pouvez-vous préciser avec concision quelles sont vos différences avec l’UMP (LR), Debout la France (DLF) ou encore le FN ?

Alain Parisot : L’UMP et DLF sont atlantistes, nous non. Quant au FN, pour eux, les chambres à gaz sont un détail de l’histoire, pour nous ce n’est pas du tout le cas. Le FN a aussi sali l’idée de sortir de l’UE et le drapeau français. Jusqu’il y a peu, hors des compétitions sportives, si vous sortiez un drapeau français vous étiez assimilé au FN. Avec les attentats, ça a commencé à perdre cette connotation.

Breizh Info : Quel bilan dressez-vous de la majorité dirigée par Auxiette ?

Alain Parisot : Je n’ai pas vraiment d’avis. Sinon qu’il y a un gros problème avec l’endettement de la région, creusé ces dernières années [elle a déjà augmenté de 200% au cours de la décennie précédente]. Nous sommes dans le top 5 des régions les plus endettées.

Breizh Info : Quels sont vos objectifs électoraux et vos consignes pour le second tour ?

Alain Parisot : On ne s’alliera qu’avec un parti favorable à une sortie de l’UE, de l’OTAN et de l’euro. Comme on est les seuls, on ne fera ni consignes, ni alliances. Compte tenu de nos scores aux cantonales à Saint-Herblain, on espère dépasser les 3%.

Photo : breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine. 

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

8 réponses à “Alain Parisot : l’UPR pour défendre le souverainisme de la France en Pays de Loire”

  1. Migrantropie dit :

    UPR = voleurs de voix FN

  2. An dit :

    Et bien oui le gwen ha du est inspiré par l’Amérique ! Mais l’imbécile-candidat répond par « nazi ». Dans les années 20, que représentait les USA ? La démocratie ! Quel autre drapeau l’a aussi inspiré ? Le Grec, jeune état indépendant mais nation-mère de la démocratie. Marchal était un démocrate qui a mal tourné parce que la France soumise l’y a obligé. On est pas capable de comprendre ça à l’UPR et on pense voir plus loin que les autres ? Simple d’esprit oui. Juste bon à gagner quelques voix chez des soraliens.
    Ce qui gène l’UPR dans la question bretonne, c’est la démocratie. En tant que parti nationaliste français, ils sont au moins cohérents. La France est le pays le moins démocrate d’Europe de l’ouest et a mis l’Europe à feu et à sang, l’Allemagne n’a jamais agit autrement qu’en réaction à Paris. Des camps nazis aux goulags soviet, la racine du mal est BBR.

  3. An dit :

    Hahaha ! Asselineau est beau ! gentil ! intelligent ! Asselineau mettrait les choses au clair dans un débat d’historien ou d’agriculteur, peu importe qu’il ne soit pas historien et ait les mains douces comme les fesses d’un bébé. Asselineau répare votre plomberie et rase gratis ! L’UPR est un parti d’avenir !
    Ca fait pas loin de 10 ans que dure cette blague, non ?
    Asselineau est surtout un ignorant (et pas que pour histoire de drapeau) mais c’est un malin.
    L’UPR n’est pas destiné à gouverner, c’est une secte avec son gourou. Que 9378 gogos veulent payer ne change rien à l’affaire. Le gros Asselineau se
    prend pour JMLP: avoir son parti et ses fidèles. Sauf que JMLP, qui vient du peuple, est un grand orateur et a une incroyable prestance physique. Tout le contraire du gros bourgeois Asselineau, haut fonctionnaire jacobin motivé seulement pour défendre sa caste. Caste qui est la cause de l’effondrement actuel.
    La gauche avait LO, la droite à l’UPR. Les années 60 sont finies.
    LO=UPR=secte.

    • huppé hère dit :

      Bonjour An,

      Je ne vois aucun argument dans votre commentaire.
      Connaissez-vous cette citation d’Aristote: « L’ignorant affirme, le savant doute et le sage réfléchit. » Je vous laisse méditer.
      Essayez d’élargir votre champ d’information sans préjugé et faites appel à votre intelligence, la vôtre.
      Les conférences sourcées de François Asselineau mais aussi d’autres militants sont disponibles sur upr.fr. visionnez-les et critiquer. Si vous le souhaitez, FA est prêt à un débat avec vous si vous le souhaitez.

      • An dit :

        Les discours à la Castro d’Asselineau, c’est moins qui les invente ? Ce n’est pas un énarque sans doute ?
        Allez donc lui dire à votre chef de se renseigner sur le gwenn ha du avant de le salir. Rappelez donc son discours sur les séparatistes, d’un côté, et les musulmans, de l’autre. Je mens ? Ce sont des préjugés ? La charge de la preuve est à l’accusation, sans doute ? Confortable. Sauf que je réagis à des propos d’un ignorant, Asselineau, qui crache sur un drapeau. C’est sans doute un détail pour vous mais pas sur un site comme celui-ci. La preuve, l’interviewer l’évoque. Le candidat se dédouane. Se présenter en PdL et n’avoir rien à dire là-dessus, c’est crédible ? Comme vous même essayant de noyer le poisson. « Quant à Morvan Marchal, un débat d’historiens avec François Asselineau
        mettrait les choses au clair. Encore faut-il que quelqu’un est le
        courage de l’affronter ?
        Avis aux amateurs. »
        Vous comprenez ce que vous écrivez ? Moi, ce que je comprends c’est qu’Asselineau a non seulement toutes les compétences pour un débat d’historiens mais qu’en plus, il est tellement fort qu’il faudrait du courage pour l’affronter ? Désolé, mais le culte de la personnalité, très peu pour moi (ce qui, entre autres, différencie le Breton conscient du nationaliste français qui veut sa dose de Clovis, Napoléon ou de Gaulle).
        Asselineau est imbuvable (peu importe ses idées ou ses projets), à partir de là, l’UPR ne restera qu’un groupuscule (à moins que vous ne trouviez un porte-parole mais je suis curieux de savoir si c’est dans la philosophie de la maison de laisser d’autres voix que celle du chef). Le reflet de LO. Un parti politique dont la limite avec la secte est fine, très fine.
        « Si vous le souhaitez, FA est prêt à un débat avec vous si vous le souhaitez. »
        Un débat sur la symbolique et l’historique du gwen ha du avec Asselineau ? Banco ! On organise ça dans les commentaires de cet article, ok ? Que tout le monde puisse voir ça ? Ok ?

  4. An dit :

    Ha et j’y pense…
    Depuis le début l’UPR est obsédé par le terrorisme séparatiste. Obsédé. Beaucoup plus que celui islamiste. Asselineau a d’ailleurs toujours eu de gentils mots pour les muzz. Visionnaire ? Vraiment ?

    Non, et puis les « militants » UPR… Ailleurs que sur le net, c’est le néant…
    Asselineau, à part être imbuvable et déconnecté comme tous technos (les idiots voient un esprit brillant dans ses propos digne d’un ado, seulement enrubannés d’un vocable d’énarque), c’est le néant. Mais qu’il n’insulte pas un drapeau bien plus beau que l’immonde BBR (de tout point de vue, esthétiquement, le drapeau hexagon est laid).

  5. Scouarnec dit :

    Les  » Pays d’loére  » sont une insulte à la démocratie et une injustice pour le Pays Nantais Breton !..
    cette création Parisienne sans consultation des intéressés (!) (1 décret en 1 jour) doit être dissoute..pas de référendum..retour immédiat de Nantes en Bretagne, de la Vendée en son terroir du Poitou..l’Anjou-Maine en « Val de Loire » ..lr respect , la cohérence !

  6. rien dit :

    L’UPR est un parti de cloches anti-NS primaire ! Ils n’iront nulle part ! Asselineau déteste les bretons, pourtant ils sont à gauche comme lui !

    http://labrebisgalleuse.blogspot.fr/

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

A La Une, International

J.D. Vance (sénateur Républicain de l’Ohio) : « J’aimerais que les élites européennes écoutent leurs citoyens pour une fois »

Découvrir l'article

A La Une, Politique

Finistère : Les déçus de Cueff préparent l’après-Cueff

Découvrir l'article

Politique

2nd tour des régionales : analyse comparative du vote EELV / RN à Rennes

Découvrir l'article

Politique

Régionales 2021 en Bretagne. Les nouveaux élus britto-compatibles

Découvrir l'article

Politique

Deuxième tour des élections régionales et départementales 2021 en Pays de la Loire. Le débat post résultats

Découvrir l'article

Politique

Deuxième tour des élections régionales et départementales 2021 en Bretagne. Le débat post résultats

Découvrir l'article

A La Une, Politique

Régionales 2021. Loïg Chesnais-Girard (PS) remporte la région Bretagne

Découvrir l'article

Politique

Elections régionales et départementales. Vers un nouveau record d’abstention pour un second tour ?

Découvrir l'article

Sociétal, Vidéo

I-Média n°354 – Élections régionales : abstention record, le RN à la peine [Vidéo]

Découvrir l'article

Politique

Régionales : le pari perdu de Cécile Bayle de Jessé (Debout la France)

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky