22/11/2015 – 09H00 Angers (Breizh-info.com) – Dans la continuité de l’exposition La Fabrique de l’œuvre, le musée des Beaux-arts d’Angers consacre une partie de ses murs à des œuvres d’artistes contemporains.
La première partie est dédiée à quinze artistes qui ont sorti de leurs ateliers leurs travaux les plus récents. S’ils ont laissé une place au dessin, celui-ci en général n’est pas mis en avant. En effet, il permet de mettre à plat l’inspiration et les idées de celui qui imagine sa future création. Ces croquis et dessins sortent de l’ombre, mis au premier plan face au regard du spectateur. Tout est dans la précision, le détail. Ceci fait que chaque trait prend place sur le papier, laissant celui qui les exécute exprimer toute sa créativité. Les techniques utilisées sont diverses : mine de plomb, encre, fusain, crayon de couleurs, aquarelle…
Cela n’est pas sans évoquer les croquis que l’on est parfois amené à réaliser lors d’un voyage par exemple. Ce qui nécessite un crayon, du papier et de l’imagination. On tente de tenir compte des aspects du paysage qui s’offre à nous ou bien d’un objet. Chacun à sa propre vision du monde et se laisse transporter par ce qui l’entoure.
En effet, chaque dessin est unique. L’artiste livre par son travail une partie de son intériorité.
Pour certains, ce dernier n’a pas une préoccupation centrale, c’est le cas de Julien Parsy : « Le dessin est un « outil » parmi d’autres, que j’utilise pour « fabriquer » des images peintes ». Cependant selon Gregory Markovic « la pratique du dessin a une place centrale dans mes recherches ». Ce qui caractérise le dessin peut être son immédiateté. Dès lors que notre crayon glisse sur une page blanche, soit nos intentions ont fusé avant dans notre esprit ou bien on se laisse emporter et surprendre dans un processus de création.
La seconde partie de l’exposition est consacrée à une installation in situ d’Eric Winarto, qui a été convié par le Musée des Beaux – Arts dans le cadre d’une résidence artistique. Cette œuvre » Blacklight selva » est un » wall painting » qui fait partie d’une série commencée en 2006. La difficulté de ce travail est qu’il doit habiter un espace qui lui est donné.
En entrant dans un couloir où la lumière est condensée, le public est intrigué par un paysage peint avec une peinture acrylique fluorescente. Cela se traduit par une profondeur et une immensité dans le dessin. En face il y a une paroi avec un grand miroir et au plafond des néons. La » selva oscura » de l’Enfer de Dante est au point de départ de cette peinture.
Gustave Doré (1832/1883) a représenté cette » selva oscura » aux alentours de 1860, où l’on voit une forêt sombre, qui semble impénétrable. Un personnage avance, peut-être un poète qui est perdu dans son univers, à la recherche de lui-même.
Laissez-vous donc guider en suivant la ligne bleue qui sert de repère, dans le musée.
Anne Gaëlle C.
L’exposition Intentions graphiques (en lien avec l’Artothèque) se tient du 7 novembre au 28 février 2016. Tarifs : 5/6 euros. Gratuit – de 26 ans.
Photo : Breizh-info.com
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Une réponse à “Angers. « Intentions graphiques » au musée des Beaux-arts”
breizh-info ferait mieux de présenter ce qui se passe en Corse ou en Alsace… L’actualité angevine, les media classiques se chargent déjà de la transmettre aux Bretons…