Cocktail Molotov contre un squat de migrants à Nantes : la police n’exclut pas un règlement de compte

17/11/2015 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) –  Après l’attaque au cocktail Molotov d’un squat de clandestins à Chantenay dans la nuit du 7 au 8 novembre, la police sécurise les trois squats de migrants que compte la capitale bretonne, tandis que l’enquête patine. Les squatteurs et le collectif qui les soutient ne brillent pas du tout par leur volonté d’aider la police, note une source proche du dossier.

Depuis l’attaque, la police « sécurise » les trois squats de migrants de l’agglomération en y faisant passer régulièrement des patrouilles motorisées. Il s’agit de l’historique, dans l’ancien presbytère Saint-Médard de Doulon, de celui de Chantenay à l’angle des rues Fontaine des Baronnies et Joseph Cholet au pied de la butte, et d’un autre sis 16 rue des Dervallières, entre le quartier sensible et le très bourgeois quartier Monselet. Cette petite maison noyée dans la verdure et coincée entre deux immeubles récents abrite depuis plusieurs mois un troisième squat de migrants. Plus de 120 sont ainsi hébergés dans trois bâtiments, sous l’égide de collectifs proches de l’extrême-gauche, et avec le soutien passif de la municipalité de gauche qui refuse de demander le rétablissement de l’ordre et l’expulsion des squatteurs – bien qu’elle ne s’en prive pas dans le cas des opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes.

De source bien informée, l’enquête sur l’attaque du squat de Chantenay patine. Finalement, les constatations policières ont permis d’établir que ce sont deux cocktails Molotov qui ont été lancés, un qui s’est brisé à l’extérieur d’une fenêtre et dont les débris sont tombés en contrebas dans la cour, et l’autre qui est entré par les vitres de la cuisine, a traversé la pièce dans l’axe et s’est brisé contre le mur du fond. Cependant, ni les squatteurs ni le collectif ne semblent vraiment pressés d’aider la police à faire la lumière sur cette étrange affaire et aucun témoin ne s’est semble-t-il manifesté bien que le squat est voisiné par plusieurs maisons dont les fenêtres donnent directement dessus. L’enquête n’exclut pas la piste d’un règlement de comptes ou que ces tirs aient été faits par des individus alcoolisés.

Photo : DR
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