16/11/2015 – 07H30 Nantes (Breizh-info.com) – Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 14 novembre à Nantes pour protester contre le jet de cocktails Molotov, dans la nuit du samedi 8 novembre, contre une fenêtre d’un squat hébergeant une quarantaine de clandestins africains dans le quartier du bas Chantenay. Alors que la police est toujours à la recherche des auteurs, cette manifestation, qui intervenait au lendemain du carnage provoqué à Paris par des terroristes islamistes, témoigne, selon un observateur, de la grande confusion idéologique qui règne aujourd’hui à l’extrême gauche.
Les manifestants étaient en majorité des jeunes autochtones – anarchistes radicaux, militants de l’ultra gauche ou bobos irénistes. Les principaux intéressés – les immigrés africains – n’étaient qu’une poignée et les Maghrébins totalement absents. Aucune banderole ou drapeau politique ne flottait au dessus du rassemblement.
Seule, en tête du cortège, une banderole dénonçait – vaste programme – le racisme, les « fachos » et les frontières. Elle portait le sigle ACAB ce qui signifie, en bon anglais, « all cops are bastards » (in french : tous les flics sont des bâtards/des pourris). Ce qui n’empêchera pas un animateur de quartier d’affirmer le plus sérieusement du monde : « On est tous là pour l’humain ».
La plupart des personnes qui prirent la parole dénonceront l’extrême droite « qui veut tuer et empêcher les luttes » ou qui a « les même objectifs que les djihadistes », l’État islamique étant lui « dans une dynamique facho ». Un intervenant témoignera en ces termes : « Je ne suis pas là pour un élan national, les nationalités c’est la violence, c’est la politique fasciste. Vie de merde !». Un poète.
Curieusement, alors que cette manif se voulait avant tout antiraciste, les allusions à l’identité et à la couleur de peau seront très fréquentes dans les prises de paroles : « Je plains les personnes qui sont pas blanches » déclara une jeune manifestante tandis qu’un autre s’exclamait : « Moi métis sénégalais , n’ayez pas peur de nous, les noirs, les métis, SVP, SVP ! Les gens de couleur sont des êtres humains ». Pour un autre intervenant – un théologien ? -« les extrémistes musulmans sont pas musulmans, les musulmans c’est pas ça ! ».
Mais c’est surtout l’affirmation : « Il faut faire exploser murs et frontières » qui recueillera le plus d’applaudissements, témoignant,moins de 24 heures après carnage parisien, de l’intelligence et de la subtilité dialectique des manifestants. « L’idiotie utile du système capitaliste, dans toute sa splendeur », remarquera ironiquement un lecteur de Jean-Claude Michéa, manifestement pas très convaincu.
Interviewé par une radio un participant déclarera sans surprise qu’il était là « pour la paix, la solidarité, l’humain, le vivre ensemble », ce qui témoigne indiscutablement, à défaut d’autre chose, de ses bons sentiments.
Finalement le cortège s’ébranlait en scandant : « Qu’il soit de droite ou socialiste, l’État est raciste ». De quoi faire plaisir à Manuel Valls. Cours des 50 otages, en attendant le tramway, Africains et Maghrébins regardaient, avec étonnement, passer le défilé.
Photo : Breizh-info.com
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4 réponses à “Nantes. Slogans (très) confus à la manif d’extrême gauche de samedi”
foutez moi tout ça en taule pour collaboration avec l’ennemi
ils sont pathétiques ces nantais
C’est les joints qui leur a détruit les cellules du cerveau. Autant interviewer les clochards bourrés dans la rue, ils ont un raisonnement de plus haut niveau.
Quand on lit la prose débile et mensongère de Jean-Do Robin sur Bretagne-Info, on ne s’étonne pas de la schizophrénie atavique des soi-disant antifas.