03/11/2015 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – D’origine morbihannaise, élue à Mamers (72), catholique moderniste et mère de cinq enfants, Cécile Bayle de Jessé est le chef de file de la liste Debout la France en Pays de Loire. Elle s’est adjointe en Loire-Atlantique une personnalité de droite bien connue à Nantes – Sophie Van Goethem – qui est la tête de liste départementale.
Economiste de formation, Cécile Bayle de Jessé a dirigé pendant dix ans le syndicat betteravier de Sarthe et de l’Orne. Elle a aussi monté – et dirigé jusqu’en 2009 – un cabinet d’expertise avec des associés dans le domaine agroalimentaire et agro-industriel. Le siège était à Saint-Longis et les bureaux à Paris. Présidente départementale de l’association Familles rurales, chevalier de l’ordre du Mérite agricole, elle a lancé il y a 5 ans au sein de son association une activité de portage de repas à domicile, « pour permettre le plus longtemps possible aux personnes isolées de rester chez elles ». Aujourd’hui, l’association livre dans tout le nord de la Sarthe, et son développement est une franche réussite : « nous venons d’embaucher notre septième salarié, on vient d’acheter notre cinquième véhicule réfrigéré et de se faire installer une chambre froide ».
Le mouvement – fondé en 1999 sous le nom de Debout la République comme courant du RPR, puis ayant pris son indépendance en 2007-2008 – se revendique gaulliste et s’ancre à droite. Le parti dirigé par Nicolas Dupont-Aignan au niveau national espère trouver sa place à droite, entre les mastodontes UMP et FN. Nous avons posé quelques questions à Cécile Bayle de Jessé sur les grands axes de son programme et les problématiques actuelles.
Breizh Info (BI) : Pouvez vous nous présenter les grands axes de votre programme ?
Cécile Bayle de Jessé (CBJ) : Le premier axe, c’est l’emploi. Nous voulons valoriser la recherche – les Pays de Loire sont la région de France dont le budget recherche est le plus faible. Or c’est une source infinie d’emplois. Nous voulons notamment rediriger le financement vers les start-up et les petites entreprises plutôt que vers les PME et les grosses entreprises qui tournent bien. Sur le plan de la formation, nous voulons la rapprocher au maximum de l’entreprise.
Notre second axe est la réorganisation du territoire : nous voulons rééquilibrer la ruralité et les villes moyennes par rapport aux métropoles. Pourquoi pas rouvrir des voies ferrées actuellement fermées pour désenclaver des zones qui le nécessitent – le nord de l’Anjou ou la Mayenne par exemple ? Nous voulons aussi raccorder les carrières au réseau ferré, partout où c’est possible : cela fait moins de camions et de nuisances. En matière d’aménagement du territoire, il faut arrêter de marcher sur la tête.
BI : Que pensez vous de la réunification de la Bretagne ?
CBJ : Pour mon grand-père, qui était très breton, Nantes n’était pas en Bretagne. On a eu aussi de la chance en Pays de Loire d’échapper à la réforme et aux fusions des régions, mieux vaut ne rien toucher. Surtout que l’organisation actuelle évite la rivalité entre Nantes et Rennes au sein d’une même région.
BI : Que pensez-vous de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, soutenu par le gouvernement et par une partie de la droite parlementaire ?
CBJ : En tant que mère de famille et responsable politique, je supprimerai la ZAD. C’est épouvantable, ce no man’s land. Un lieu de non-droit. Je ne vois pas pourquoi des choses se créeraient en-dehors des structures de l’Etat.
Cependant, je suis contre le projet d’aéroport, daté, et économiquement pas justifié. On peut tout à fait augmenter les capacités des aéroports de Nantes et de Rennes.
BI : Que pensez-vous des migrants, que plusieurs communes des cinq départements bretons – une soixantaine à ce jour sur 1491 – accueillent ?
CBJ : Il y a 100.000 € qui ont déjà été alloués. Pour ma part, je pense qu’il faut qu’on accueille les femmes et les enfants qui arrivent des pays en guerre. En revanche les hommes qui en viennent doivent être formés et renvoyés défendre leur pays. Pour les réfugiés économiques, on ne peut pas accueillir tout le monde n’importe comment, c’est trop facile. En revanche, on doit aider les pays en difficulté, et arrêter de piller leurs ressources, comme le font les pays occidentaux en Afrique.
BI : Enfin, quels sont vos objectifs ?
CBJ : Nous espérons faire un groupe à la région. Aux européennes, nous avons fait 4% avec 25 listes en présence, on ne peut pas faire moins – même si les sondages nous prédisent 2.5%. Nous ne donnerons pas de consignes au second tour car nous y serons. Cependant, nous faisons une campagne économe : rien qu’en documents officiels, il faut 70.000 €. Le parti paye la moitié, et moi j’ai emprunté pour l’autre. Les dons des colistiers permettent de compléter le budget.
Crédit photos : wikipedia
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Une réponse à “Régionales 2015. Cécile Bayle de Jessé (DLF) : défendre l’emploi et la recherche en Pays de Loire”
Nantes-Rennes-Brest ont très bien vécu ensemble pendant 1000 ans !..la capitale ?!..un problème pour les anti-Bretagne !..pas pour nous
Votre gd-père ne connaissait rien à l’histoire de la Bretagne visiblement…tellement les cerveaux de cette génération ont été lobotomisés, aliénés
par votre Bleu–blanc-rouge, ! Interdiction d’enseigner l’histoire Bretonne (très riche ).., destruction des langues , du territoire..de la Marine Marchande Prolifique..et c’est cette France votre modèle ??!…Bah dis donc !….