Nantes. Drogue, portables, clés USB… on trouve de tout dans les cellules de la maison d’arrêt

06/10/2015 – 06H30 NANTES (Breizh-info.com) – Le soir du 30 septembre, une dizaine de cellules de la maison d’arrêt de Nantes ont été fouillées, en présence de l’ERIS – une sorte de GIGN de la pénitentiaire, qui intervient pour réprimer les mutineries ou lorsqu’il y a un risque d’émeutes. L’opération était diligentée par la direction pénitentiaire interrégionale de Rennes dont le ressort s’étend sur la Bretagne historique, la Basse-Normandie, l’Anjou, le Maine et la Vendée.

La fouille a révélé une véritable pêche miraculeuse : 8 téléphones portables, des cartes SIM, d’importantes quantités de stupéfiants, des clés USB, de l’argent… Rien d’étonnant du reste puisque la Justice, qui n’assume plus ses prisons, y a interdit les fouilles au corps. Ce permet nettement plus facilement de faire entrer des produits interdits en prison – par exemple portables et clés 3G qui permettent aux délinquants incarcérés de continuer à gérer leurs trafics dehors ou à contourner les interdictions de contacter leurs complices prononcées par la justice.

Le syndicat local FO, qui révèle cette nouvelle alarmante en profite pour dénoncer la situation des personnels, dont le sous-effectif est notoire ce qui cause à la fois un boom des heures supplémentaires et une augmentation des absences pour cause de maladie. Les personnels sont particulièrement surmenés à la maison d’arrêt où ont lieu les trois quart des agressions – 73 des 97 agressions physiques de surveillants en 2014. Les syndicats dénoncent la situation depuis des mois sans que l’administration pénitentiaire ne les écoute.

Une intersyndicale a été lancée, regroupant l’UFAP-UNSA-Justice, SNP-FO personnels de surveillance, SNP-FO personnels administratifs et la CGT-Pénitentiaire pour organiser une manifestation nationale unitaire le 22 octobre à Paris, mais aussi boycotter d’ici là les instances nationales, régionales et locales où les syndicats estiment ne pas être écoutés. Ils réclament notamment une remise à plat des conditions d’exercice de la surveillance et la résorption immédiate des emplois vacants. Ce qui semble réellement urgent, car il n’y a pas qu’à Nantes que la situation se dégrade. Le constat des syndicats de surveillants est grave : « aujourd’hui nos détentions sont des zones de non-droit et nos murs de véritables passoires ».

Crédit photo  :  DR
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