02/10/2015 – 05H00 Bretagne (Breizh-info.com) – Le Crédit Foncier, qui a publié cet été une longue analyse sur l’économie de chacune des treize nouvelles régions de France ainsi qu’une étude sur le marché immobilier, dresse aujourd’hui le palmarès de ces nouvelles régions, selon différents indicateurs économiques et immobiliers. Il en ressort notamment que c’est en Bretagne (67 %), Pays de la Loire (65 %) et dans le Centre (65 %) que l’on compte le plus de ménages propriétaires. Des proportions nettement supérieures à celles enregistrées en PACA (56 %) et en Ile-de-France (49 %).
Les principales données nationales
Sur le plan démographique, l’Ile-de-France, dont le périmètre n’a pas changé, avec près d’un cinquième de la population française, reste en tête devant cinq nouvelles régions dont le nombre d’habitants excède 5 millions de personnes : Auvergne & Rhône-Alpes (7,6 millions d’habitants, soit 12 % de la population française), Nord-Pas de Calais & Picardie (6,0 millions ; 10 %), Aquitaine & Limousin & Poitou-Charentes (5,8 millions ; 9 %), Languedoc-Roussillon & Midi-Pyrénées (5,6 millions ; 9 %) et Alsace & Champagne-Ardenne & Lorraine (5,5 millions ; 9 %). La région issue de la fusion entre Languedoc-Roussillon & Midi-Pyrénées est la plus dynamique avec une progression de sa population de 23 % au cours des 25 dernières années (1990/2014), suivie de la Corse (+20 %) et des Pays de la Loire (+18 %).
A l’inverse les régions du nord-est de la France affichent, sur la même période, une progression démographique de 4 %.
Sur le plan économique, l’Ile-de-France concentre 30 % du PIB national (soit 52 400 euros par habitant).
Le nouveau découpage territorial aboutit à une répartition du PIB par habitant plus équilibrée, allant de 25 300 euros dans la nouvelle région Nord-Pas de Calais & Picardie à 31 500 euros par habitant en Auvergne & Rhône-Alpes. Ces données démographiques et économiques expliquent que la moitié des 33 millions de logements recensés en France métropolitaine se concentre sur quatre régions : Ile-de-France (17 %), Auvergne & Rhône-Alpes (13 %), Languedoc-Roussillon & Midi-Pyrénées (10 %) et Aquitaine & Limousin & Poitou-Charentes (10 %).
Plus densément peuplée (987 habitants / km2 ), l’Ile-de-France compte 27 % de maisons individuelles et 73 % d’appartements, une répartition parfaitement symétrique à celle observée dans le Centre, les Pays de la Loire et le Nord-Pas de Calais & Picardie (73 % de maisons individuelles / 27 % d’appartements).
La répartition entre résidences principales et résidences secondaires dépend naturellement de l’importance du tourisme. Aussi c’est en Corse (36 % du parc total), PACA (17 %) et Languedoc-Roussillon & Midi-Pyrénées (16 %) que l’on compte la proportion la plus élevée de résidences secondaires. Même si les moyennes régionales ne doivent pas occulter des disparités importantes au sein de chaque région, les prix immobiliers sont très contrastés d’une région à une autre.
Le prix moyen observé dans l’ancien en Ile-de-France est ainsi 2,7 fois supérieur à celui de la région Bourgogne & Franche-Comté, région où l’immobilier est le plus abordable ; ce contraste est moindre dans le neuf (1,9 fois supérieur). En Province, les deux régions les plus chères sont PACA et Auvergne & Rhône-Alpes.
Les chiffres économiques en Bretagne (4)
La Bretagne (4) regroupe 3,2 millions d’habitants, principalement concentrés dans la métropole rennaise et le long des 2 700 km de façade maritime. Le PIB breton s’élève à 86,5 milliards d’euros soit 4,2% du PIB total français. L’économie bretonne repose sur l’industrie agroalimentaire, l’agriculture et le tourisme. La Bretagne a le taux de chômage régional le plus faible, à 8,8 %, à égalité avec l’Ile-de-France, Auvergne – RhôneAlpes et les Pays de la Loire.
C’est la région où les inégalités de revenus sont les moins fortes et où le taux de pauvreté est le plus faible. Le salaire annuel moyen s’élève à 22 900 €. A noter que malgré un solde migratoire en hausse par rapport aux autres régions, la part des 20-59 ans est inférieure à la moyenne nationale (52 % contre 54 %), une tendance qui va se renforcer avec un vieillissement de la population bretonne plus rapide que celui de la population française.
L’aire urbaine rennaise concentre 680 000 habitants, soit 21 % de la population régionale. La région est relativement peu dense (59 habitants au km²), notamment du fait des terres intérieures. Hormis Rennes et Brest, la population est en effet concentrée dans un réseau de villes moyennes, situées sur le littoral : Vannes, Lorient, Quimper, Saint-Brieuc, Saint-Malo. On note également un fort taux de chômage à Rennes (15%) , Brest (16%) et Quimper (14%).
Placée dans la région administrative des Pays de la Loire – alors qu’historiquement elle est bretonne – Nantes, avec près de 300 000 habitants dans sa commune et 900 000 dans son aire urbaine, constitue la sixième ville de France. (la région Loire Atlantique gagne 30 000 habitants par an).
Concernant le classement par rapport aux autres régions françaises, la Bretagne (4) est la 10ème région en nombre d’habitants (Pays de la Loire 8ème), la 5ème région qui progresse le plus en terme de croissance de la population (+15% – Pays de la Loire 3ème avec +18%), l’avant dernière région en terme de densité (59 habitants au km 2). Notre région compte 35 villes de plus de 10 000 habitants (38 pour les Pays de la Loire) et possède le 10ème PIB global (8ème pour les PDL) et le 9ème PIB par habitant (4ème Pays de la Loire)
Le marché immobilier breton
La région compte près de 1 792 000 logements. Ces logements représentent 5 % du parc national (la population de la région représente 5 % de la population nationale). Le parc de logements est aux trois-quarts composé de maisons individuelles. En effet, avec une part de 72 % (par rapport à une moyenne nationale de 56 %), les maisons prédominent très largement dans ce parc face aux appartements (28 %). On note qu’en Bretagne (4) , le taux de résidences principales atteint 80%.
Concernant le prix de l’immobilier, les prix observés sont nettement inférieurs à la moyenne nationale. Le prix moyen du mètre carré est de 2 797 € dans le neuf et de 2 095 € dans l’ancien. Cela n’empêche pas un recours au crédit supérieur à la moyenne nationale. La Bretagne se situe en 4e position au niveau national. Les encours de crédits immobiliers (49 milliards d’euros en janvier 2015) représentent 5,2 % des encours totaux français.
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