20/09/2015 – 06H00 Londres (Breizh-info.com) – Serait-ce la fin de l’âge d’or des énergies vertes développées avec le soutien du contribuable ? La décision britannique de diminuer de façon très importante le subventionnement des énergies solaire, éolienne et hydraulique pourrait faire école sur le continent.
A partir du 1er janvier 2016, le soutien public à l’énergie solaire baissera de 87%, passant de 12,47 pence au kilowatt/heure à 1,63 pence, soit de 17,2 à 2,2 centimes d’euros. La possibilité de « préaccréditation » permettant de jouir du tarif en vigueur dès le dépôt du dossier, avant la mise en service de l’installation, va aussi être supprimée.
Tout cela vise à réduire très nettement la popularité des énergies vertes, car le tarif obligatoire d’achat fixé à 43 pence au kilowatt/heure (58.6 centimes d’euros) pour l’énergie solaire a séduit 730.000 foyers et entreprises en juillet 2015 alors que le gouvernement avait fixé l’objectif de 750.000 en 2020. La ligne budgétaire desdites subventions, financées par le contribuable, explose, et le gouvernement essaie de la contenir à 100 millions de livres. Du reste, l’ensemble de ces soutiens publics devraient prendre fin en 2019.
En France, bien que la baisse du coût du pétrole alimentée par la surproduction et une conjoncture économique mondiale plus que morose rend moins intéressant le recours aux énergies vertes, les tarifs de rachat du photovoltaïque ne semblent pas menacés. Moins intéressants qu’en Angleterre, ils s’échelonnent tout de même entre 25.78 centimes d’euro au kilowatt/heure pour les panneaux intégrés au bâti et 6.28 centimes d’euro au kilowatt/heure pour ceux qui ne le sont pas. Sur les îles britanniques, l’Ecosse mène quant à elle une politique ambitieuse de développement des énergies renouvelables et ne semble pas vouloir y renoncer.
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