20/09/2015 – 07H00 Cinéma (Breizh-info.com) – Les abonnés de Canal + ainsi que les connaisseurs des bonnes plateformes de téléchargement découvrent en ce moment la série Wayward Pines. La série – produite par l’excellent Night Shyamalan ( le 6ème sens, incassable, le village …) – était prometteuse sur le papier : Ethan Burke (Matt Dillon), agent du FBI, est victime d’un accident de voiture. Il se réveille à Wayward Pines, une petite ville perdue dans la montagne où les habitants se comportent étrangement.Ethan Burke va se réveiller dans cette ville et va très vite s’apercevoir qu’il est impossible d’en sortir, ni de communiquer avec le monde extérieur. Peu à peu, il va découvrir les secrets de la ville et va se rendre compte qu’il a été piégé pour y rester.
Tout au long des dix épisodes (43 min chacun) , le spectateur assiste à une enquête policière basée autour de la thématique du complot mais aussi de la critique de la politique sécuritaire américaine. On y découvre les projets d’un milliardaire pour sauver une partie – sélectionnée sur le volet – de l’humanité en prévision de la dégénérescence de l’espèce humaine et pour refonder une ville nouvelle , protégée des dangers du monde extérieur, mais férocement encadrée par des règles d’auto-contrôle des citoyens entre eux.
Avec un tel scénario, la série aurait pu être excellente. L’étude du conditionnement , de la manipulation de l’être humain, les relations sociales qui en découlent, et même la bataille permanente entre soif de liberté et besoin de sécurité, beaucoup d’ingrédients étaient réunis , surtout quand on connait le talent du réalisateur du film Phénomènes (qui a produit la série mais réalisé uniquement le premier épisode).
Mais plus les épisodes passent, plus cela sonne creux, à presque devenir ennuyeux. Il est vrai que Matt Dillon (Mary à tout prix, Sexcrimes …) n »est pas ce qu’on peut appeler un grand acteur , et que cela se ressent. La brève apparition d’une Juliette Lewis n’y change rien, on a beaucoup de mal à rentrer dans la peau des personnages, car tout est bâclé, rien n’est creuser en profondeur dans cette série. Sans parler de la fin – digne d’une vulgaire série Z américaine – qui achèvera de décevoir celui qui avait été passionné par Le Village .
En conclusion, si Wayward Pines est une série qui se regarde – à défaut d’avoir autre chose à se mettre sous la dent – on se demande pourquoi elle a été annoncée comme une des grandes séries de la saison 2015-2016, car elle se classe volontiers au rang des séries de science fiction moyennes, comme The Event ou encore Under The Dome. Heureusement, il ne devrait pas y avoir de saison 2.
Photo : DR
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