18/09/2015 – 06H00 Bretagne (Breizh-info.com) – Le plan social chez Vivarte, avec ses 1476 postes supprimés pour plus de 17.000 salariés, est l’un des plus importants de l’année en France. A la Halle aux Vêtements, 190 des 608 magasins seront fermés, et 37 sur les 247 implantations d’André. La Bretagne s’en sort plutôt bien, car elle ne perd que cinq magasins – un chez André, quatre pour la Halle aux Vêtements – et 26 emplois.
Selon les syndicats, en effet, parmi les implantations bretonnes du chausseur André, seul le magasin du centre commercial Rezé-Océane, très excentré, ferme. Trois à quatre personnes vont perdre leur emploi mais une partie seront reclassées dans d’autres magasins de la marque. Selon Philippe Dossaint (FO) qui coordonne ce plan social à travers tous les magasins André de France, « il y a une réelle logique économique dont le but est de revenir très rapidement à flot en fermant tous les magasins déficitaires. Par exemple à Rezé le potentiel était très limité. La direction du groupe ne garde que les magasins qui font plus de 500.000 euros de CA ».
En revanche, la Halle aux Vêtements ferme les magasins de Saint-Herblain, Châteaubriant, Lorient et Concarneau. En tout 22 salariés vont perdre leur emploi. Jean-Louis Alfred, coordinateur CFDT sur l’ensemble des magasins de la Halle, et dont le syndicat n’a pas validé le plan social, fulmine. « Il n’y a aucune logique économique. Là on ferme des magasins qui sont dans le rouge, là on en laisse, parfois on ferme des magasins rentables… c’est le n’importe quoi intégral ! ».
Selon le syndicaliste, « ce méga-plan social est préalable à une cession. Et quand on voit la géographie des fermetures – concentrées dans le Nord et l’Ile de France – ça laisse penser que le repreneur, ils le connaissent déjà ». Ils, ce sont les fonds de pension Alcentra, Babson, GoldenTree et Oaktree qui se sont emparés du groupe, débarrassé cela dit des 2.8 milliards de dettes sous lesquelles il croulait. Jean-Louis Alfred est aussi très étonné de « l’omerta autour de ce plan. Le silence médiatique aussi, sauf au moment de l’annonce des chiffres, qui sont énormes. C’est dingue la rapidité avec laquelle le PSE a été validé par l’administration : le document de plusieurs centaines de pages lui a été communiqué le 27 août et il a été validé le 4 septembre. »
Une semaine seulement, avec un week-end au milieu. « On peut y voir un record d’efficacité de l’administration française, mais c’est aussi un délai irréaliste pour tout lire et analyser. Il y a plutôt une volonté publique de mettre sous cloche et de classer le dossier le plus rapidement possible. » Contrairement aux routiers de Mory-Ducros et Mory Global qui ont fait beaucoup de bruit avant de se faire licencier tout de même (5000 licenciements en deux plans sociaux successifs qui posent beaucoup de questions), les salariés de La Halle sont très discrets. Et pour cause : « ce sont à 85% des temps partiels et à 40% des travailleurs pauvres. Dont beaucoup de femmes. A la Halle, la corvéabilité des travailleurs a été érigée en système », assène Jean-Louis Alfred. Un système qui a permis au patron de Vivarte de partir avec près de 3 millions d’euros de bonus, selon Le Parisien.
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Une réponse à “Plan social Vivarte : 5 magasins et 26 salariés touchés en Bretagne”
Encore un Patron voyou qui s’en va avec un bonus alors que dans le même temps il licencie massivement et en plus n’a pas eu de résultat ! Elle est belle la France avec le PS et MACRON, porte parole de la finance ! Foutez le bordel et battez vous, je suis de tout coeur avec les salariés du groupe vivarte
Ex DS CFDT MORY DUCROS MORYGLOBAL