14/09/2015 – 07H30 Nantes (Breizh-info.com) – 21 radars fixes capables de flasher les véhicules simultanément dans les deux sens de circulation vont entrer officiellement en service ce lundi en Bretagne. 8 en Loire-Atlantique, 6 en Ille-et-Vilaine et sept dans le Morbihan. Une mesure destinée officiellement à lutter contre la mortalité routière. Et au passage à remplir les caisses de l’Etat…
En Loire-Atlantique, sont concernées les communes d’Avessac (RD 775), de Dréfféac (RD 773), de Pornic (RD 751), de Port-Saint-Père (RD 751), de Remouillé (RD 137), de Saint-Père-en-Retz (RD 5), de Saint-Mars-du-Désert (RD 178) et de Vallet (RD 763).
En Ille-et-Vilaine, trois emplacements sont déjà connus : à Chavagne, sur la D 34 D au niveau du carrefour de Belle-Branche ; à Domalain, sur la D178 entre la RD48 et le hameau de la Vannerie et à Talensac su la D62 entre le pont sur le Serein et le hameau du Corlet.
Dans le Morbihan : Marzan sur la D139 Marzan, au carrefour avec la petite route qui mène au hameau de Kertouard ; Kervignac sur la D781, au hameau du Henguer (Hingair sur Google Maps) ; Quéven sur la D765 au sud du hameau de Penquelen ; Plouhinec, sur la D9, entre Kercado et Maneguen ; Molac, sur la D5, ZI de la Brouée, face à l’entreprise Couverture-Zinguerie André Stevant ; à Kervéhel, sur la D767 entre le hameau de Kergueurh et l’échangeur de Kervéhel ; à Elven, sur la D775, lieu-dit le Halinier.
Ces radars bidirectionnels sont installés dans des endroits où la limitation de vitesse est identique dans les deux sens de circulation, sur une route à double sens avec des voies contiguës sans glissière et en dehors d’une zone matérialisée au sol par des zébras. Afin de prévenir les conducteurs, des panneaux d’information ont été installés sur chacun des axes concernés. Fin 2015 ce sont 200 de ces radars nouvelle génération qui seront installés en France. 300 de plus devraient être mis en place en 2016.
Alors que le rapport vitesse/mortalité routière est régulièrement mis en avant par le gouvernement pour justifier la mise en place de nouveaux radars, cette analyse fait l’objet de nombreuses contestations. Si les adversaires de cette théorie reconnaissent que la vitesse est un facteur aggravant sur les conséquences d’un accident, celle-ci n’est pas nécessairement à l’origine de la collision ou de la perte de contrôle du véhicule.
L’examen des statistiques de 2014 montre ainsi que l’alcool et drogues sont à l’origine de plus de 50% des morts sur la route en France. Vient ensuite le non port de la ceinture de sécurité qui est la cause de 21% des décès chez les automobilistes. La fatigue et la somnolence seraient en cause dans 9% des cas.
La théorie du rapport de causalité entre vitesse et mortalité routière est en outre contredite par les statistiques autoroutières. En effet, alors que la vitesse est limitée à 130km/h sur les autoroutes françaises, celles-ci sont les plus sûres d’Europe avec 5,4 morts par milliard de kilomètres parcourus devant les autoroutes anglaises (115km/h) ou suisses (120km/h).
Mais l’intérêt principal des radars réside dans les recettes qu’ils rapportent à l’Etat – 612 millions d’euros en 2014 selon un rapport de la Cour des comptes. Déduction faite des frais d’entretien du parc – environ 220 millions d’euros – il est entré dans les caisses de l’Etat 392 millions d’euros l’an dernier. Une somme non négligeable par les temps qui courent. Du racket d’Etat diront certains…
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