30/08/2015 – 07h30 Saint-Malo (Breizh-info.com) – La chose est peu connue ; deux Bretons ont joué un rôle important dans la création puis le fonctionnement de l’euro. Le premier, Yves Thibault de Silguy, devint, en 1994, commissaire aux questions économiques et monétaires ; il songe même à mener la liste RPR aux régionales de mars 1998. Finalement, en 1999, il sera entraîné dans la chute de la commission présidée par le Luxembourgeois Jacques Santer.
Plus connu, Jean-Claude Trichet, fut, autant que président de la Banque Centrale Européenne, confronté à la crise financière de 2008-209. Ses atacges bretonnes le conduisent de temps en temps dans sa maison de Saint-Servan.
Dans un entretien accordé à Ouest-France, il explique : « c’est ici qu’a été prise la décision historique, le 9 août 2007, de donner de la liquidité sans limite à toutes les banques commerciales européennes. » . Son principal regret : « j’ai prévenu les ministres des Finances dès 2005 et pendant cinq ans d’affilée que nous allions droit dans le mur. Quand on regarde ce qui s’est passé, peut-être eus-je dû parler encore plus fort ».
Les réponses de M. Trichet sont sans surprise. Tout le catéchisme libéral y passe : réforme en profondeur, croissance, productivité, compétitivité, modération des revenus, économie trop rigide, dépenses trop importantes, coûts de production trop élevés …
Evidemment, M. Trichet oublie d’évoquer l’essentiel, à savoir que l’euro, en tant que monnaie unique, convient parfaitement à l’Allemagne et à ses satellites, Finlande, Pays-Bas, Autriche), c’est-à-dire aux pays européens possédant une économie forte, mais certainement pas aux « petits » comme la Grèce ou le Portugal.
Favoriser l’entrée de ces derniers dans la zone euro fût une erreur politique et économique.On a fait leur malheur en leur imposant les rigidités d’un système monétaire conçu sur mesure pour l’Allemagne. Mais il est vrai que la manoeuvre d’élargissement à tout prix de la zone relève de ce que Jacques Sapir appelle le « fédéralisme furtif ».
Désormais très disponible, Jean-Claude Trichet pourrait devenir adjoint aux finances de la ville de Saint-Malo …un bon moyen pour s’extasier quotidiennement devant le spectacle unique de l’estuaire de la Rance.
Bernard Morvan
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Une réponse à “Saint-Malo. Jean-Claude Trichet : un Breton dans l’économie européenne”
breton par son père, je ne l’ai jamais entendu défendre la Bretagne…