Automne 1936, sur le Mont-Saint-Michel. Un soir, alors que la brume vient de tomber, la petite Lucie Préval est témoin d’un meurtre. Terrorisée, elle est prise en chasse par le meurtrier et disparait. Dès l’aube, tous les habitants se mettent à fouiller le Mont à sa recherche. Mais c’est le corps sans vie de la bonne du curé qui est retrouvé !
Malheureusement, les gendarmes de Pontorson, la commune de la baie, sont retenus ailleurs. Le maire du Mont-Saint-Michel prend alors l’affaire en main. Il interdit le départ de quiconque des lieux du crime, tant que le meurtrier ne sera pas confondu. Aidés par des touristes dont un couple d’anglais et un écrivain auteur de romans policiers, les habitants s’organisent pour explorer, de fond en comble, tous les recoins de l’île. Tout le monde devient suspect. Mais les soupçons se portent sur un mystérieux inconnu qui hante le site depuis quelques jours. Cet homme est en réalité Louis-Etienne Kermadec, un ancien du Mont-Saint-Michel qui va aider les villageois à démasquer l’assassin…
Après l’Abbaye de Cluny (La conjuration de Cluny), le site de Carnac (Carnac, cœur de pierre), les Chemins de Compostelle (Campus Stellae) ou la cité de Carcassonne (Les amants de Carcassonne), le Mont-Saint-Michel est l’objet d’une collection lancée conjointement par les éditions Glénat et les éditions du Patrimoine-Centre des Monuments Nationaux. L’histoire se déroule en 1936, à une époque où le Mont-Saint-Michel n’était pas encore le haut lieu touristique qu’il est devenu.
Cette enquête policière, prétexte à une exploration du Mont, est scénarisée par Jean-Blaise Djian. Ce scénariste, né en région parisienne, vit aujourd’hui en Normandie. Il a ainsi participé à la série Normandie juin 44 (Éditions Vagabondages) sur le débarquement de Normandie. La narration s’inspire des romans d’Agatha Christie : un meurtre, plusieurs suspects, et un final riche en révélations lors d’une réunion où se trouve nécessairement l’assassin. On apprendra que les meurtres trouvent leur source en 1791, pendant la Révolution française, sinistre période au cours de laquelle les moines du Mont dissimulèrent de précieux manuscrits datant du Xème siècle.
Habituée aux polars historiques (Le sang des bâtisseurs), d’origine normande et bretonne, la dessinatrice Marie Jaffredo était toute désignée pour cette œuvre sur le Mont-Saint-Michel. Son trait délicat reproduit avec élégance le Mont-Saint-Michel. Ses couleurs pâles créent une ambiance surannée particulièrement agréable.
Kristol Séhec
Meurtre au Mont-Saint-Michel, Jean-Blaise Djian et Marie Jaffredo, collection Coédition Glénat et les Éditions du Patrimoine. 48 pages, 13,90 €.
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Meurtre au Mont-Saint-Michel (bande dessinée)”
Le Mont Saint Michel est normand ! Pas breton !
Personne n’a écrit le contraire !
En effet mais vu que je vois régulièrement le Mont Saint Michel chez Breizh Info et que certains le pensent breton, en tant que Normand, je dissipe certaines brumes…