09/08/2015 – 07H00 Bretagne (Breizh-info.com) – Il n’est pas nécessaire d’être un grand politologue pour comprendre que les élections législatives de juin 2017 seront à haut risques pour le PS et ses alliés, surtout en Bretagne, où le parti majoritaire à beaucoup à perdre.
En effet, après les élections des 10 et 17 juin 2012, la gauche totalisait 31 députés en Bretagne (5) contre 6 pour la droite. Soit 28 PS, 3 divers gauche et 2 EELV.
Après ce raz-de-marée, on assistera au reflux. On peut considérer que toutes celles et ceux qui ont été élu avec une petite marge d’avance, c’est-à-dire entre 50 et 55% des suffrages exprimés, seront renvoyés dans leurs foyers.
Cela concerne Jean-Luc Bleunven à Brest-Plabennec (52,29%), Yves Daniel à Châteaubriant (52,69%), Monique Rabin à Paimboeuf (53,26%), Sophie Errante à Vertou (52,52%), Hervé Pellois à Vannes (52,45%), Jean-Pierre le Roch à Pontivy (52,94%) ; Paul Molac à Ploërmel (52,56%) ; Philippe Noguès à Gourin (51,48 %). Donc huit circonscriptions se trouvent en grand danger. Mais la gauche en contrôlerait encore 23 …tandis que la droite demeurerait minoritaire avec 14 sièges.
L’avenir des députés de gauche élus avec un pourcentage des exprimés se situant dans la fourchette 55/60 % peut sembler également incertain. Il y aurait donc cinq circonscriptions supplémentaires (Dinan, Landerneau, Châteaulin-Carhaix, Rennes Montfort, Nantes Orvault) à basculer, soit 18 sièges pour la gauche et 19 pour la droite.
Certaines circonscriptions apparaissent aujourd’hui imprenables par la droite. Ainsi les trois où le candidats du PS a été élu dès le premier tour : Jean-Marc Ayrault à Nantes-Saint-Herblain, Dominique Raimbourg à Nantes-Rezé et Marie-Odile-Bouillé à Saint-Nazaire.
Les champions du second tour semblent également indéboulonnables : Annie le Houérou à Guingamp, Patricia Adam à Brest-Centre, et Marie-Anne Chapdelaine à Rennes-Chantepie.
Quelques uns un se trouvent dans des situations très particulières. Ainsi, Paul Molac à Ploërmel, n’a pas été élu dans un combat droite-gauche mais grâce à ce qui ressemblait à un référendum : pour ou contre François Guéant (UMP), avocat, fils de son père et parachuté par ce dernier dans une circonscription qui semblait facile. Le front anti-Guéant permis à Paul Molac d’être élu.
Autre secteur qui ne rassemble pas aux autres : la circonscription de Châteaulin – Carhaix. Un député jacobin (Richard Ferrand) et un challenger régionaliste (Christian Troadec) se font la guerre. A chaque élection, le maire de Carhaix progresse : il espère donc faire la peau à Ferrand en juin 2017.
Bernard Morvan
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2 réponses à “Législatives 2017 : la gauche pourrait perdre une dizaine de sièges en Bretagne”
et vous croyez que ça va changer quelque chose ? ?
Les militants du PCF (il y en a au moins autant qu’ailleurs..) se sont prononcés à 80% pour une démarche autonome de celle du PS/ Drian. Les élus sortants ne représentent donc qu’une minorité.Les temps ont changé. Curieux quand même d de conserver de l’admiration pour le « centralisme démocratique » du temps de Marchais. (Au pas,en rang par 2!!!)et de ne pas souligner que les militants pcf sont capables aujourd’hui de s’émanciper et de choisir leurs leaders,comme ils l’ont fait en juin dernier et comme ils s’y sont engagés,dans un Front de gauche élargi lors de l’appel du 18 juillet à Baud.
Que les élus sortants aillent à la soupe,avec l’appel de Plestin,on connaît. C’est un peu comme partout,quand on lit vos articles: la lutte des places a depuis longtemps remplacé la lutte des classes..UDB Troadec et cie..
Alors il faudra bien admettre,même si ça vous dérange, que le PCF breton pourra perdre des élus,mais comme vous le savez,depuis 20012,a gagné et gagnera des militants!