05/08/2015 – 06h00 Nantes (Breizh-info.com) – En signant un protocole d’accord pour trouver des solutions d’hébergement durables avant d’engager l’expulsion des squatteurs clandestins, la préfecture de Loire-Atlantique illustre la volonté de l’Etat de reprendre pied dans ce dossier épineux. La capitale bretonne compte en effet deux gros squats de migrants gérés par un collectif proche de l’extrême-gauche.
Le premier se trouve à l’ancien presbytère Saint-Médard de Doulon, loué par l’évêché à la ville et inoccupé. Le second, qui est une annexe du précédent, se trouve de l’autre côté de la ville, à l’angle des rues Cholet et Fontaine des Baronnies, au-dessus de la voie ferrée. Les deux bâtisses accueillent plus de 120 clandestins entassés, originaires pour l’essentiel d’Afrique Noire. Ceux-ci peuvent compter sur l’appui total de l’Eglise, notamment parce que l’évêque est, avec celui de Quimper, un des plus engagés en faveur de l’ouverture totale des vannes de l’immigration, en dépit du taux de chômage très important qui affecte la France et du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
La préfecture s’est donnée pour objectif « d’examiner la situation administrative et sociale des personnes qui vivent dans le squat » puis (…) « essayer de trouver des solutions d’hébergement pour tous ou presque . Bref, une bonne nouvelle pour ces clandestins qui, bien que leur situation soit totalement irrégulière, pourront rester en France aux frais des contribuables.
Du reste, la préfecture essaie de régler un problème persistant : les migrants de Doulon ont déjà été expulsés du squat de la rue des Stocks à Dalby, et auparavant du « Radisson noir » rue Monteil dans le quartier Madeleine-Champ de Mars. Le problème, c’est que donner un hébergement stable à ces clandestins créera un appel d’air, les bonnes nouvelles étant très rapidement transmises via les réseaux d’immigration clandestine, souvent organisés selon une logique communautaire.
Par ailleurs, le protocole d’accord entre les clandestins, la préfecture, la Ville et l’Eglise ne fait pas que des heureux. Ainsi, l’extrême-gauche tempête : « Il est hors de question de laisser la ville reprendre ce lieu !!! » car « on laisse pas un lieu pérenne comme ça… ». Cette véhémente protestation contre la mise à l’écart de l’extrême-gauche par les acteurs du système s’accompagne d’un curieux aveu : « de plus y’a sans arrêt de nouvelles personnes en recherche d’un toit sur Nantes comme ailleurs. » La persistance des squats de clandestins à Nantes – mais aussi à Rennes – et la passivité des pouvoirs publics à leur égard n’est sans doute pas étrangère à ce soudain et nouvel amour de ceux-ci pour la Bretagne.
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Une réponse à “Nantes. Les pouvoirs publics essaient de reprendre le contrôle des squats de clandestins”
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