26/07/2015 – 08h00 Monde (Breizh-info.com) – Après Ebola, la grippe aviaire. L’Afrique de l’Ouest et sa myriade de pays qui connaissent une importante pauvreté, couplée à des difficultés économiques et une forte instabilité politique, semble être un foyer propice aux épidémies.
Selon le média russe Agro XXI, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a demandé en urgence 20 millions de $ pour venir à bout de l’épidémie de grippe aviaire, une épizootie qui a un très fort risque de transmission à l’homme. Une première épidémie a eu lieu au Nigeria entre 2006 et 2008, puis est réapparue fin 2014 au Nigeria avant de contaminer d’autres pays dont Jeune Afrique fait la liste.
Il s’agit principalement du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Ghana et ce bien que plus de 1 470 000 volailles ont été abattues dans le seul Nigeria – et plusieurs dizaines de milliers dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest – pour tenter de limiter la contagion. Des mesures ont été prises par la FAO au Mali, au Bénin, au Togo et au Cameroun pour éviter la contagion. Mais l’organisation internationale se heurte à deux problèmes majeurs : des procédures sanitaires lacunaires voire inexistantes – d’autant que la plupart des agents chargés de les appliquer sur le terrain peuvent être facilement corrompus ou contournés – et un manque de transparence important de la part des pays directement concernés. Par ailleurs les procédures sanitaires qui peuvent être appliquées dans des élevages importants ne peuvent l’être, y compris pour des raisons culturelles, dans les villages de l’arrière-pays nettement plus exposés.
Cependant, comme pour l’heure aucun décès humain n’a eu lieu, les pays européens – parmi lesquels la France qui compte de nombreuses relations commerciales et aériennes avec ses ex-colonies – n’ont pas encore jugé utile de rétablir une veille sanitaire dans les aéroports au nom du principe de précaution.
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