Migrants africains : comment casser l’entonnoir libyen ?
L’entonnoir libyen par lequel l’Afrique déverse son trop-plein de population en Europe est la conséquence de la guerre insensée menée hier contre le colonel Kadhafi. La déferlante est aujourd’hui encouragée par les technocrates bruxellois qui ordonnent aux peuples européens d’accueillir des intrus dont ces derniers ne veulent pas. Cependant, le phénomène n’est possible que parce que nos forces navales sauvent les forceurs de frontière de la noyade pour les transporter jusqu’en Italie…d’où ils seront répartis dans l’espace Schengen.
Au moment où, contre la volonté du Peuple, les dirigeants français ont décidé d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de nouveaux clandestins-migrants qui seront discrètement « dilués » dans nos campagnes, l’urgence de salut public est de casser l’entonnoir mortifère.
En effet, sans d’immédiates et très fermes mesures, cette migration-peuplement va augmenter d’autant plus automatiquement, d’autant plus inexorablement, qu’elle est la conséquence d’une démographie devenue folle, qui tue l’Afrique à petit feu, exacerbe ses conflits et pousse ses enfants à risquer leur vie pour tenter d’atteindre le « paradis européen ».
Tous les projets de développement du continent postulés être des régulateurs démographiques ont échoué. Les futurs, à la condition qu’ils aient une meilleure réussite que les précédents, ne donneront, au mieux, des résultats que dans plusieurs décennies[1]. En attendant, la population africaine va donc continuer de croître. De 100 millions d’habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines[2].
Dans l’immédiat, comme il nous est impossible d’agir sur cette démographie, notre seule marge d’action est défensive. Or, en ce domaine, nous ne sommes pas démunis: nous savons en effet d’où partent les « migrants » ; nous connaissons les filières mafieuses et islamistes qui les acheminent depuis le coeur de l’Afrique jusque sur le littoral libyen; les lieux de transit sont identifiés; nous connaissons à l’unité près les moyens de transport qu’utilisent les passeurs; nous avons les noms de leurs chefs, nous savons où ils vivent, quelles sont leurs habitudes, qui sont leurs correspondants-complices en Europe.
Les moyens d’action seraient donc rapides à mettre en oeuvre, efficaces et immédiatement dissuasifs. Mais ils déclencheraient l’hystérie émotionnelle médiatique. Or, nos hommes politiques sont tétanisés par une telle perspective. Voilà le vrai problème.
Bernard Lugan
11/07/2015
[1] Voir à ce sujet mon dernier livre Osons dire la vérité à l’Afrique. Le Rocher, 2015.
[2] Unicef.Afrique/Génération 2030. Août 2014, 68 pages.
Sommaire de l’Afrique Réelle N°67 – Juillet 2015
SOMMAIRE :
Actualité :
– Erythrée : un Etat totalitaire qui exporte sa population en Europe
– Comprendre la question du Mali
Prospectives : Algérie : le scénario de l’apocalypse
Histoire :
Le premier conflit mondial en Afrique : L’Afrique de l’Est
Editorial de Bernard Lugan :
Réflexions sur le phénomène des « migrants » africains
Parlons vrai :
– La vague migratoire africaine que subit actuellement l’Europe se fait par l’entonnoir libyen.
– Ce dernier fut créé par ceux qui déclenchèrent une guerre insensée contre le colonel Kadhafi qui avait fermé son littoral aux passeurs-esclavagistes.
– Face à la déferlante, les forces navales européennes recueillent les clandestins… pour les transporter jusqu’en Italie. La différence avec le prophétique Camp des Saints de Jean Raspail est que chez ce dernier, les migrants débarquaient en Europe alors qu’aujourd’hui ils y sont débarqués… pour y être installés.
– Les responsables de l’ectoplasme bruxellois ont comme seule préoccupation de répartir ces intrus dont les indigènes ne veulent pas entre les pays de l’UE, ne voyant pas qu’ils vont ainsi amplifier le phénomène en créant une pompe aspirante.
– Cette migration-peuplement est essentiellement la conséquence d’une démographie devenue folle qui tue l’Afrique à petit feu, lui interdit tout développement et exacerbe ses conflits[1].
– Or cette explosion démographique s’explique parce que les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont, hier, au nom de leur « amour des autres », délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde ; cependant que les militaires les libéraient de l’esclavage arabo-musulman.
Résultat : en un siècle, la population du continent a presque été multipliée par 10. De 100 millions d’habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 ; ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines[2], ce qui, ajouté à la baisse heureuse de la mortalité infantile en raison des campagnes de vaccination menées par les ONG et de l’annonce d’un prochain vaccin contre le paludisme, va conduire à un cataclysme encore plus destructeur que l’actuel.
Comment espérer alors que les migrants cesseront de se ruer vers un « paradis » européen non défendu et peuplé de vieillards ? Un paradis où, par hédonisme, les femmes ne font plus d’enfants ? Un paradis où les hommes s’interrogent sur leur identité sexuelle et où toute attitude virile est considérée comme machiste, autant dire fascisante ?
Désarmés par l’hystérie émotionnelle de la classe politique et des médias ainsi que par la compassionnelle sollicitude des clercs, les Européens sont sommés de devoir accepter de subir. Un ancien Premier ministre de « droite » est même allé jusqu’à proposer que les forceurs de frontière soient envoyés repeupler les campagnes françaises. Là où les « aides » en tous genres ont depuis longtemps fait taire les salutaires cris de « Haut les fourches »…
Bernard Lugan
[1] Voir à ce sujet mon dernier livre Osons dire la vérité à l’Afrique. Le Rocher, 2015.
[2] Unicef Afrique/Génération 2030. Août 2014, 68 pages.
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Une réponse à “Bernard Lugan. Comment casser l’entonnoir libyen ? Sortie de l’Afrique réelle n°67”
Il est évident que le problème démographique se pose de manière différente selon les niveaux de population et de développement des pays et parfois même de leurs régions. Alors que les plus développés tendent vers une dépopulation qui nuit à la poursuite de leur développement, des pays et régions sous-développés connaissent en de nombreux endroits du monde une surpopulation qui les condamne à la misère.
La solution peut alors sembler être de combler le déficit démographique des uns par l’excédent des autres. Mais le problème est alors que la prolifération des plus
pauvres les conduit à exporter davantage leur misère qu’elle ne procure à ceux qui en sont preneurs les moyens de leur développement, en raison notamment d’un défaut d’ajustement qualitatif entre ces moyens et ces besoins.
L’accueil de migrants est un acte humanitaire plutôt qu’économique et s’il a été « de richesse que d’homme », l’inflation joue implacablement son rôle là comme ailleurs.
L’homme qui se montre tellement soucieux de protéger les espèces en régulant leurs populations, ferait bien d’appliquer cette précaution à celle à laquelle il appartient.
Pour approfondir cette réaction, voir : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com