12/07/2015 – 08h00 Nantes (Breizh-info.com) – On le remarque à peine, ce coin clôturé de la place Saint-Similien, juste à côté de l’entrée du parking Talensac. Au fond de la parcelle, un vieux mur, appareillé en petites pierres carrées, parmi lesquelles apparaissent au soubassement deux rangs de briques. Ce mur oublié dans la ville a 1500 ans : c’est le dernier vestige de l’une des plus anciennes chapelles de la capitale bretonne.
Il s’agit de la chapelle saint Symphorien, qui se dressait dans le cimetière des adultes de saint Similien. Restaurée en 1768, elle fut fermée en 1790 par les révolutionnaires et détruite en grande partie au XIXe, sauf le mur nord qui a survécu, englobé dans les constructions voisines. Ce mur date du VIe siècle, comme la chapelle en grande partie disparue. Une autre, la chapelle Saint-Etienne, se trouvait dans le même cimetière, mais plus au nord. Elle a été utilisée jusqu’à la fin du XVIe siècle pour les sépultures mais a disparu sans laisser de traces à la Révolution.
Quant à l’église Saint-Similien, elle aussi héritière d’un premier lieu de culte du VIe rebâti après l’invasion des Normands puis au Xve, elle a été entièrement rebâtie en beaucoup plus grand et en style néogothique à partir de 1873. La nouvelle église était orientée vers le nord et non plus l’est comme l’ancienne ; celle-ci a tant bien que mal cohabité de 1880 à 1894 avec le choeur de l’actuelle église, avant d’être abattue pour construire l’actuelle nef, achevée en 1897.
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