05/07/2015 – 06H30 Bretagne (Breizh-info.com) –A chaque fois que l’occasion se présente, Mona Ozouf donne un coup de chapeau à la Bretagne. Ce fût le cas avec son ouvrage » Composition française » dans lequel elle salue la mémoire de sa grand-mère.
Dans un entretien accordé au Monde ( 19 juin 2015), Mona Ozouf évoque sa jeunesse : « mon stage au Parti Communiste a duré tout juste quatre ans. Le Parti nous imposait des oukases. Par exemple la lecture du Monde nous était interdite, nous le lisions en cachette…Pour les livres aussi, il y avait toute une littérature pieuse : à l’Ecole normale supérieure, je tenais la « bibliothèque progressiste » , autrement dit tous les livres que la cellule communiste décidait d’y mettre. C’était des lectures assez extravagantes , des histoires d’amour au Kolkhoze …être dans ce mouvement, avec ses lectures interdites et conseillées, donnait un goût frénétique pour une autre littérature (…). Je me souviens de cette question que l’on posait souvent quand un ami vous disait qu’il avait rencontré quelqu’un : « est ce que c’est un copain ? Est-ce qu’il est des nôtres ? »
Mona Ozouf est une authentique bretonne, fille de Yann Sohier, instituteur laïc qui, entre les deux guerres, faisait paraitre la revue Ar Falz, à la fois communiste et autonomiste . Il était aussi l’ami d’Olier Mordrel, du mouvement Breiz Atao. A Paris, elle épousa un Normand, Jacques Ozouf, universitaire de son état. Avec François Furet, Emmanuel Le Roy Ladurie et quelques autres, ils firent les beaux jours du Nouvel observateur, à l’époque où cet hebdomadaire consacrait une grande place à la littérature et à l’histoire.
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Une réponse à “Quand Mona Ozouf était communiste …”
Cette vieille chouette est restée une rouge française. Trahison.