03/07/2015 – 08H30 France (Breizh-info.com) – Depuis le 1er juillet, plusieurs nouvelles mesures décidées par le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sont entrées en vigueur concernant la sécurité routière.
Ainsi, il devient interdit pour les jeunes conducteurs (- de 3 ans de permis) de circuler avec plus de 0,2 g/l de sang, sous peine de perdre 6 points et d’avoir une amende de 135€. Pour Daniel Quero, président de l’association 40 millions d’automobilistes, joint par téléphone, cette mesure « peut paraître stigmatisante pour les jeunes, mais elle va néanmoins dans le bon sens, avec un effet pédagogique, notamment en indiquant au nouveau titulaire du permis de conduire que pendant trois ans, il n’a pas le droit de boire un seul verre s’ il conduit par la suite ».
Prenant l’exemple de l’Angleterre, où le taux d’accidents liés à l’alcool est beaucoup plus faible, en raison du comportement individuel des anglais « qui boivent pourtant plus que les Français » , M. Quero estime que « pour une fois, un ministre a voulu s’attaquer à toutes les causes de la mortalité au volant en proposant plusieurs angles d’intervention, ce qui n’était pas le cas avant, où la vitesse était systématiquement mise en avant concernant l’aspect répressif. »
Les nouvelles mesures prévoient également amendes (135€) et retraits de points (3) pour l’utilisation des oreillettes, des kits mains libres, ou même pour la manipulation d’un téléphone au volant. Le conducteur pourra également être verbalisé (75€ d’amende) s’ il mange au volant, se maquille, ou écoute de la musique trop fort…
« Il aurait sans doute mieux valu faire de la pédagogie là-dessus et privilégier la prévention à la répression » estime M. Quero, qui , concernant l’oreillette, concède qu’au sein de son association, les avis sont partagés entre les automobilistes : « c’est du 45-55 en faveur de l’interdiction » explique-t-il. « Il ne faut pas non plus faire comme si les automobilistes étaient de grands enfants indisciplinés , ils savent être responsables et ne pas se mettre ou mettre les autres en danger ».
Concernant l’expérimentation qui consiste, sur quelques portions de routes nationales, à baisser la vitesse à 80km/h au lieu de 90km/h, là encore, M. Quero se montre sceptique : « il faut aménager là où effectivement, les routes sont dangereuses, mais ne pas généraliser cela ».
Crédit photo : Motomag
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