27/06/2015 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – « Spécial Ramadan* – Leader Price frappe fort sur les prix ». Distribué abondamment dans les boites aux lettres des cinq départements bretons et en Vendée, ce prospectus de l’enseigne Leader Price, filiale du groupe Casino dirigé par Jean-Charles Naouri, fait la promotion de produits halal à prix cassés.
Le consommateur musulman se voit ainsi proposer du « poulet prêt à cuire blanc reghalal » (2,34 euros le kilo), 8 tranches de mortadelle de volaille aux olives reghalal (0,98 euros la pièce) ou encore des amandes décortiquées au prix imbattable de 4,19 euros les 400 g.
Cette promotion très communautaire est dénoncée par le site al kanz qui déplore « trouver encore et toujours des produits prétendument halal, certifiés par des organismes qui n’emploient aucun contrôleur qui lors de chaque production serait présent de façon systématique pour s’assurer que l’industriel ne triche pas, comme c’est le cas pour l’immense majorité des produits du marché du halal. » Al kanz déconseille ainsi très fortement de consommer des produits de la Socopa comme ceux de la marque Reghalal.
« Tant qu’il y aura des musulmans qui achèteront les produits prétendument halal, les industriels qui les commercialisent ne changeront rien à leurs pratiques. La balle est dans le camps des consommateurs » conclut le site musulman.
Comme le rappelle le site Vigilance halal, pour qu’une viande soit « halal », il ne suffit pas qu’elle provienne d’un animal « halal ». Il faut tuer cet animal en respectant trois points essentiels :
1°) Il faut qu’il soit conscient, donc non étourdi.
2°) Il faut qu’il soit égorgé de façon large jusqu’aux vertèbres cervicales.
3°) Il faut que l’animal soit tourné vers La Mecque et que soit prononcé par un musulman agréé « Bismillah Allahou Akbar ».
Si cette méthode d’abattage est autorisée à titre dérogatoire – elle contrevient en effet à l’article 8 du décret n°976903 affirmant le principe que « l’étourdissement des animaux est obligatoire avant l’abattage ou la mise à mort» – elle présente des risques sanitaires certains notamment concernant une augmentation des contaminations à l’Echerichia Coli, ces bactéries qui provoquent tant d’insuffisances rénales chez les enfants.
Selon le Dr Thuillier, auteur de nombreux rapports officiels sur la sécurité sanitaire, « au cours de ce type d’abattages rituels, le contenu de l’œsophage et des intestins des animaux risque de souiller la viande, particulièrement les quartiers avant qui finissent dans les steaks hachés. Voilà pourquoi l’étiquetage indiquant comment les animaux ont été abattus est si important. Le consommateur est en droit de savoir.»
Vigilance halal rappelle la définition que donne du halal Malika Sorel-Sutter, essayiste, membre du Haut Conseil à l’intégration jusqu’en 2012 : « une philosophie de vie qui consiste au travers des concepts de ‘’ pur ‘’ (halal) et ‘’d’impur’’ (haram) à bâtir une muraille identitaire autour d’une communauté d’appartenance qui se base sur des principes religieux et non sur les principes républicains ». Ou bien celle donnée par Gilles Kepel : « l’enjeu du halal est le contrôle cultuel et politique des musulmans par les salafistes et Frères Musulmans. » (Valeurs actuelles, Mars 2012). Un enjeu communautaire/identitaire dont se moque allègrement Leader Price, dont la seule préoccupation est de vendre de la marchandise étiquetée halal à la (très nombreuse) clientèle musulmane.
* le « d » de Ramadan a été remplacé par un croissant de lune…
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
5 réponses à “Ramadan. Leader Price frappe fort sur les prix du halal”
Il est clair que le Ramadan cela rapporte plus que le Carême, dans lequel on ne fait pas la fête une fois le soleil couché. Le ramadan est une niche commerciale, tout est bon pour les vautours du marketing, seul l’or compte et certains aiment beaucoup le compter et l’engranger au point d’en faire leur dieu.
Le Dieu fric !
Rien n’arrêtera des sociétés de faire du fric même au détriment de la culture du pays.
Rien ou le fait que les clients qui ne sont pas d’accord avec de telles pratiques n’y aillent plus, il y a bien assez de commerce pour ce genre de produit sans que des entreprises viennent nous polluer en vendant à bas prix et par la même attirant cette population.
Ce n’est pas un hasard si les copains de MLP font leur business la dedans.
Bretons, réveillez vous.
Il n’y a pas QUE Diwan qui compte en Bretagne.
La Bretagne perd son identité culturelle à cause de telles pratiques qui n’ont rien a faire chez nous.
Qu’attendons nous pour boycotter Leader Price ?