23/06/2015 – 07h30 Rennes (Breizh-info.com) – Mikaël Silvestre n’a honte de rien, du moment qu’il y a de l’argent en jeu ; c’est en tout cas ce que démontre sa signature au Stade Rennais FC , où il s’est réengagé – 18 ans après l’avoir trahi – en tant que « chargé de missions » auprès de René Ruello. Il dépendra de la cellule administrative du SRFC, tout en préparant dans le même temps le diplôme universitaire de manager général de club sportif.
En 1998 et alors qu’il était jeune joueur stagiaire (19 ans) formé au club, le Stade Rennais lui avait proposé, ainsi qu’à Ousmane Dabo, un contrat professionnel, comme c’était la règle à l’époque : selon la charte du football français, tout joueur formé dans un centre de formation devait signer son premier contrat professionnel dans ce club. Un contrat qu’il refusa, n’y trouvant visiblement pas son compte financier. Le joueur préféra prendre la poudre d’escampette avec son compère, direction l’Inter de Milan, déclenchant ce qui deviendra « l’affaire Dabo – Silvestre ».
La FIFA obligera alors, suite à la plainte déposée par le Stade Rennais FC – le club Milanais à verser quelques millions d’euros (une somme minime) pour « racheter » les deux joueurs, qui ne brilleront d’ailleurs jamais en Italie. Cette affaire fût, à l’époque, permise par l’arrêt Bosman, qui signa la mort du football « à l’ancienne », permettant la libre circulation des joueurs en Europe mais aussi la fin des quotas de joueurs étrangers non communautaires dans les équipes de l’Union Européenne. Cela eut pour conséquences immédiates l’augmentation du « trafic de joueurs » à travers la planète, et notamment de jeunes joueurs, au profit des intérêts financiers de quelques gros clubs.
Après cette affaire, Mikaël Silvestre évoluera et réussira sa carrière à Manchester United jusqu’en 2008, puis déclinera jusqu’en 2014 où il prendra sa retraite sportive.
En recherche de reconversion – et d’argent pour compenser sa retraite sportive – celui qui fût l’incarnation sportive du manque de respect vis à vis d’un club formateur, vis à vis de l’identité et des supporteurs de ce club mais aussi un des premiers exemples des dérives financières du football moderne, est donc accueilli à bras ouverts par des dirigeants qui ne se sentent nullement cocus.
En recherche de reconversion – et d’argent pour compenser sa retraite sportive – celui qui fût l’incarnation sportive du manque de respect vis à vis d’un club formateur, vis à vis de l’identité et des supporteurs de ce club mais aussi un des premiers exemples des dérives financières du football moderne, est donc accueilli à bras ouverts par des dirigeants qui ne se sentent nullement cocus.
Depuis 1998, le Stade Rennais FC n’a remporté aucun trophée et n’a que rarement fait rêver ses supporteurs – qui gardent en tête les promesses non tenues de François Pinault sur la construction d’une équipe bretonne, fleuron de la formation et de la chance donnée aux jeunes des campagnes. Oscillant désormais entre club formateur pour jeunes de banlieue parisienne et équipe révélatrice de joueurs étrangers, tout en voulant se donner une communication « Celtic approuved » comme en témoigne le récent changement de nom du stade en « Roazhon Park », le SRFC a désormais tout pour plaire à un Mikaël Silvestre autant attaché à l’identité du club qu’un renard l’est à un poulailler.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
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5 réponses à “Rennes. Mikaël Silvestre revient au SRFC 18 ans après l’avoir trahi”
on parle du club formateur pour jeunes parisiens mais pas des 5 partenariats signés avec des clubs bretons? #objectivité
C’est la première fois que je lis un article ici. Ils sont tous à charge comme ça? Une connerie d’un gamin de 18 ans il y a presque…18 ans! Il ne peut pas revenir pour justement donner un coup de main et se racheter? Bref. C’est n’importe quoi ce que vous écrivez. Vous semblez tellement aigri…
M. Erox, pour moi au contraire cette opinion se respecte. Sans doute l’article est un peu utopiste pour une période où beaucoup de valeurs disparaissent et en particulier dans le football mais il a le mérite d’exprimer ce que les médias ne diront pas. je veux citer les médias qui ont leurs entrées au stade et qui évitent de fâcher M Ruello qui admet peu la contradiction ( rappel la notation des joueurs)
Un journaliste aigri qui restera toute sa vie un journaliste caché derrière un papier et qui arrivera le jour de sa retraite à se demander ce qu’il réussie a faire d’exceptionnel dans sa carrière!
Exceptionnel est la carrière de mikael Silvestre, exceptionnel est le rôle entrepris par Mikael Silvestre pendant des années avec l’UNESCO (en donnant son argent et son temps), exceptionnel est le palmarès de Mikael Silvestre, exceptionnel est son attitude humble et accessible.
Mr le journaliste, s’il vous plait, soyez moins avide de négativité et faite vos recherches. Mikael et Ousmane ont saisis une opportunité de grandir a un moment donné de leur carrière. Sans sous estimer Yohan Bigné (qui lui a signé 5ans à l’époque a Rennes), a quelle carrière chaque enfants rêves? Les plus grands clubs européens, gagner des trophées, jouer pour le maillot bleu ou rester dans son club formateur et ne rien gagner?
A l’arrivée, l’argent de demeure que rarement mais les trophés, les gros matchs européens sont des souvenirs uniques qui resteront à jamais gravés dans les mémoires.
Félicitation a ces trois (jeunes) joueurs qui ont fait de très belle carrière et bonne chance a Mikael et au stade Rennais dans leur nouvelle aventure.
Il semble que M Ruello soit en quête de personnes médiatiques. Il est vrai que beaucoup de clubs emploient des joueurs qui ont évolué sous leurs couleurs après des services et un comportement exemplaires et cette démarche me parait sérieuse.
Mais le stade rennais a-t-il vraiment besoin de gens comme M Sylvestre ou Marco Simone ( qui aurait été sollicité)? ( peu importe leur illustre carrière passée).
Avec un adjoint de plus M Montagner ferait mieux que lors de ses deux premières années à la direction technique? Bof ! J’en doute!