16/06/2015 – 07H30 Nantes (Breizh-info.com) – Après Rezé et l’Esclain (Chantenay), un troisième GASE (groupement d’achat service épicerie) pourrait naître à Nantes. La réflexion a été lancée lors de la fête du Jardin des Ronces (face au cimetière du Vieux Doulon, au début de la rue de la Papotière) le dimanche 7 juin.
Cette friche maraîchère a été occupée et mise en culture par des militants alternatifs qui s’opposent à l’urbanisation de ce qui est l’un des derniers coins agricoles de la capitale bretonne… mais qui devrait être intégré à la ville dans le périmètre de la ZAC des Gohards après 2019. Le bâti et le cadastre de la rue de la Papotière sont encore très marqués par le maraîchage. Cette route, le long de laquelle se trouvent plusieurs anciennes fermes et des friches, est l’une des seules sinon l’unique de la ville à avoir conservé trois châteaux d’eau maraîchers.
Comme l’explique la plaquette du GASE de l’Esclain, un Groupement d’achat service épicerie est une organisation collective qui permet de se passer des intermédiaires et de la grande distribution. Elle s’inscrit dans le concept d’économie alternative. Celle-ci permet de satisfaire les besoins primaires des gens sans s’astreindre aux circuits conventionnels du capitalisme. Les produits (bio) sont achetés en vrac ou en grand conditionnement. Les produits sont vendus à prix coûtant. Il existe deux GASE à Nantes, 16 rue Felix Faure à Pont-Rousseau – Rezé et 23 boulevard de Chantenay pour celui de l’Esclain, lancé en février 2014. Le premier organise d’ailleurs sa fête les 26 et le 27 juin.
L’adhésion se fait par foyer ou par personne, avec un minimum de six mois d’engagement. Pour le GASE de l’Esclain il en coûte ainsi 5€ par mois pour une personne (30 euros pour un semestre, 60 euros par an), 9€ pour un foyer de deux personnes (54€ par semestre, 108€ par an) et 15€ pour un foyer de quatre personnes (90€ par semestre, 180€ par an), sachant que seules sont comptées les personnes âgées de plus de quinze ans. Chaque foyer crédite un compte – dont le montant moyen est de l’ordre de 50 euros. Puis, il fait ses courses, en utilisant un ordinateur pour enregistrer ses achats, dont la facture sera déduite du compte. Le GASE est géré collectivement par une association.
Les GASE sont une idée bretonne, née au sein de l’association Le Pot Commun, sise en Rochefort-en-Terre. Il existe aujourd’hui au moins 13 GASE en fonctionnement, dont 10 sont situés en Bretagne historique, deux en Provence (Nice et Marseille) et un dans le Vivarais (Lamastre). Cinq autres sont en gestation, dont un à Plougastel-Daoulas et un autre, donc au Jardin des Ronces à Nantes. La carte du site officiel n’étant pas tout à fait à jour, nous avons pris la liberté de faire une version actualisée, sous licence libre.
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